Actu: Fougères (35). L’école d’horlogerie est devenue une référence

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Fougères (35). L’école d’horlogerie, créée il y a dix ans, est devenue une référence nationale

Créée en 2002, installée dans ses locaux actuels depuis 2003, l’école d’horlogerie de Fougères a su s’imposer comme une référence en France et même à l’international.


Le silence règne. La dizaine d’élèves ne se laissent pas distraire. Concentrés, ils savent que l’erreur ne leur est pas permise. « Un travail de huit heures peut être ruiné en un instant », souffle l’un d’eux. Ici, au n°1 de la rue Moussais, on s’exerce pour devenir horloger. « Horloger rhabilleur », précise Thierry Autret, directeur technique et pédagogique de l’école Charles-Edouard Guillaume. Quelle différence ? « Nos élèves, une fois formés, sont capables de remettre en état l’appareil horaire avec ses caractéristiques d’origine, en fabriquant lui-même les pièces. »


Se prétendre horloger rhabilleur n’est possible qu’après de longs efforts. Dans cette école fougeraise, les études durent deux ans. 3 000 heures d’enseignements, dont 2 500 de pratique. Les apprentis horlogers passent leur temps à créer des pièces parfois minuscules aux complexités gigantesques. « Ils peuvent plancher sur un même modèle pendant plusieurs semaines, jusqu’à le terminer à la perfection », souligne Thierry Autret. « C’est très stressant, souffle Eric Ollivier, élève de deuxième année. Il faut réussir à garder son contrôle. Et parfois tout recommencer de zéro alors qu’on était proche du but. »


Très fort taux d’insertion


Tous savent que ce dur labeur sera récompensé. Les perspectives d’insertion dans le marché du travail sont très encourageantes. « 90 % de nos élèves, six mois après la sortie de l’école, trouvent un emploi », se réjouit Thierry Autret. En France, mais aussi à l’étranger, en Suisse notamment. Car la formation jouit d’une très bonne réputation. Jean Kallmann, directeur de Breitling service, à Besançon, parle même de Fougères comme « la meilleure école de France ».


À Charles-Edouard Guillaume, on fait donc dans le haut de gamme. « Quand je suis entré à l’école, pour moi, des montres de luxe, ça coûtait 2 000 €, sourit Eric Ollivier. Maintenant, ce serait plutôt du 50 000 €… C’est plaisant de travailler sur de tels produits. » Un univers dépaysant pour ce trentenaire qui travaillait à l’aéroport de Rennes il y a encore quelques années. « J’ai arrêté car je voulais trouver un vrai métier », se souvient-il. L’école d’horlogerie de Fougères était faite pour lui, car ne peuvent l’intégrer que des adultes subissant le chômage.

En 2015, des élèves différents la fréquenteront peut-être. « Nous souhaitons déménager sur le site de la Grande Marche, près de BioAgroPolis, à Javené », révèle Thierry Autret. La surface des bâtiments serait doublée. L’école pourrait alors accueillir de la formation continue.


Florent HÉLAINE

http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Fougeres-35-.-L-ecole-d-horlogerie-creee-il-y-a-dix-ans-est-devenue-une-reference-nationale_40771-2135885-pere-bre_filDMA.Htm

Il faut croire que 35 et 25 c'est juste un chiffre de différence...