Bonjour à tous.
J’ai trouvé assez peu d’info sur FAM concernant les chronos Excelsior Park. Je profite donc du nettoyage d’un compteur de sport à trois temps pour vous vous faire une petite visite du propriétaire, pas à pas, lors du remontage.
D’abord le kit complet, sur mon établi improvisé…
Comme ce n’est pas une montre, pas de remise à l’heure. Sous le cadran est abritée la partie qui commande les fonctions du chrono. De l’autre, le train de rouage. Je commence par la partie commandes du chrono. La platine permet de prendre connaissance de la référence, je suppose, du calibre, et de confirmer la marque Excelsior Park, qui ne figure pas sur le cadran et ne sera plus visible une fois le chrono remonté.
Pose du poussoir C’est sur cette pièce que pousse l’extrémité de la tige de remontoir pour déclencher le chrono. L’extrémité actionne la roue à colonnes pour démarrer, stopper et remettre à zéro les aiguilles. Ici, le ressort de poussoir permettant le retour à la position initiale de la tige de remontoir est mal monté. Il devrait être décalé à gauche, la vis se trouvant dans la seconde « ondulation », là où je l’ai représentée en bleu. Je m’en rendrai compte… à la fin. Donc démontage/remontage ;-)
Pose du sautoir de la roue à colonne.La photo permet de voir, en contrechamps, l’extrémité du poussoir, en contact avec la roue à colonnes.
Pose du levier d’arrêtLe levier d’arrêt présente une petite lame (goupille) à son extrémité, qui traverse le pont (encadré à droite sur la photo). Il est actionné par la roue à colonnes. Lorsque le bec est entre 2 colonnes, la goupille est en position "libre". Lors de l'arrêt, le bec monte sur une colonne, l'extrémité qui tient la goupille se déplace. Cette dernière vient alors au contact de la serge du balancier, bloquant la course de celui-ci (position stop comme remise à zéro). Inversement, le balancier est libéré lorsqu’on lance le chrono (le bec retombe entre 2 colonnes). Sur la photo ci-dessous, le levier est en position "Arrêt à zéro"
Pose du marteau de remise à zéro et de son ressortPose de la pierre de contre-pivot, proprement huiléeRecto terminé pour l’instant.
Petite vue « Avant/Après ». Au passage vous noterez sur la vision « avant » la bonne position du ressort de poussoir :
La platine au verso, pour pose du train de rouage, dont je vous épargne les étapes intermédiaires.
Une petite pointe d’huile dans chaque logement d’accueil des tiges de roue, creusé directement dans la platine. Il n’y a pas de rubis. Vous noterez, entourée en bleu à droite, l’extrémité de la goupille du levier d’arrêt, qui viendra bloquer le balancier par contact.
Pose du pont et de l’ancre, puis de son propre pont.Pose du cliquet anti retour du rochet, avec sa s… de ressort, puis vue d’ensemble avec le rochet près à poser.
Il s’agit ensuite de poser la roue de couronne articulée grâce à son ressort et au petit ergot situé sous le pont mobile. Enfin, pose du pont du rochet, portant l’inscription N°3364 U.S. PATENT D.R.P. 388992. Je ne sais pas à quoi correspondent les nombres.
Retour de l’autre côté de la platine pour la pose des cœurs de remise à zéro. Sur la photo ci-dessous, vous apercevez distinctement les 2 extrémités du marteau, au contact direct des tiges des roues de trotteuse et de minutes. Le petit trait horizontal noir que l'on devine sur chaque tige correspond à une petite gorge.
En effet, les cœurs sont enfilés sur la tige des roues, et maintenus en place par friction, grâce à des petits ressort d’entraînement qui se calent dans la gorge. Les aiguilles viendront se loger sur les canons des cœurs.
Dernières vues d’ensemble, plutôt jolies, avant la pose du cadran, et principe de fonctionnement du chrono, dirigée par la roue à colonne :
Pour le plaisir des yeux
Position « marche » :En haut, le bec du marteau est soulevé par une colonne. En bas, Le bec du levier d’arrêt est entre 2 colonnes. Le marteau est levé, les roues tournent et le balancier oscille librement (la goupille du levier d’arrêt est écartée du spiral, en bas à droite de la photo)
Position « stop » : Le marteau est toujours levé. Mais, poussé par une colonne (en bas), le levier d’arrêt s’est déplacé et la goupille du levier d’arrêt à l'extrémité est « remontée », pour se mettre au contact de la serge du balancier et le stopper. Côté cadran, la course des aiguilles s’arrête.
Position « remise à zéro/arrêt » : Le bec du marteau tombe entre 2 colonnes et celui-ci vient frapper les 2 cœurs, qui se positionnent naturellement sur le « plat » des épaules compte tenu de leur forme particulière, assurant ainsi la remise au centre (ou RAZ - remise à zéro) des aiguilles, quelle que soit leur position d’arrêt « stop ». En bas à droite, la goupille du levier d’arrêt reste serrée contre la serge du balancier.
Retour de l’autre côté de la platine.
Les calibres Excelsior se caractérisent par un petit réservoir de pièces détachées, vite remis en place.
(Image empruntée à un post voisin)
Après démontage et nettoyage, pose du coq et du balancier.
On devine, au premier plan de la seconde photo, la goupille de blocage du balancier (entourée en bleu). Elle se glisse sous le pont pour aller au contact du balancier lors de la mis à l'arrêt.
Jolie vue d’ensemble avant de repasser côté cadran
Pose des aiguillesLa grande aiguille fait le tour du compteur en 30 secondes. La double échelle périphérique est graduée en 10e de seconde et permet de mesurer un temps continu sur 60 secondes (noir 1 à 30, rouge 31 à 60). La petite aiguille compte les minutes avec un segment toutes les 30 secondes.
Emboitage (qui se fait côté verre, clipsé)
Pose de la tige de remontoir, qui avait bien besoin d’être nettoyée…. Ici, pas de tirette. Une vis suffit.
C’est fini… je suis prêt pour aller aux courses !!
Pour info, je reprends ici un lien vers un doc intéressant recensant une certain nombre de modèles. Je n’y ai malheureusement pas trouvé le mien.
Clap de fin. Je laisse maintenant aux plus experts que moi le soin de corriger ou préciser tel ou tel point qui mériterait de l'être. Merci d'avance de vos remarques !
Très amicalement, J.