Actu : Les boutiques d'aéroports, nouvel eldorado des griffes de luxe

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L'explosion du tourisme chinois et la montée en gamme des zones «duty free» incitent les marques les plus prestigieuses à adapter leur stratégie de distribution.

Cloner l'avenue Montaigne et la répliquer dans les plus grands aéroports du monde. Ce rêve des griffes de luxe, des riches touristes et des gestionnaires d'aéroport est en train de devenir réalité. Fin juin 2012, Roissy a inauguré son dernier terminal en accueillant des boutiques Hermès, Bottega Veneta, Bulgari, Miu Miu et Ralph Lauren. L'été prochain, Rolex et Chanel ouvriront un flagship au cœur de l'aérogare de Hongkong, en cours de réaménagement. Au même moment sera inauguré le nouvel aéroport de Doha (Émirats arabes unis). Au second semestre 2013, celui de Los Angeles accueillera Hermès, Bottega Veneta, Gucci et Burberry. Et fin 2014, Chanel ouvrira enfin à Roissy…

De quoi concurrencer les aéroports de Dubaï, Singapour et Séoul, qui hébergent déjà des boutiques de luxe, de Chanel à Rolex en passant par Cartier, Dior, Gucci, Hermès et même Louis Vuitton. Longtemps réticente aux aéroports, la filiale de LVMH, la première marque de luxe par le chiffre d'affaires, a fait une exception en inaugurant en septembre 2011 un magasin de 200 mètres carrés dans celui de Séoul. «En dessous de cette taille, Louis Vuitton ne s'estime pas en mesure de déployer son offre, assure un gestionnaire d'aéroport. Et la maison veut un terminal accueillant au minimum 10 millions de passagers par an.»

Vendre aux griffes de luxe le «temps de captivité» des passagers

«Historiquement, les espaces duty free étaient connotés bas de gamme, reconnaît un des principaux acteurs du secteur. Ce n'est plus le cas.» La montée en gamme est attisée par la compétition entre grands aéroports, qui souhaitent s'imposer comme points de passage obligés pour des vols longue distance avec escale. «Ils veulent faire passer de 25 % à 50 % la part de leurs revenus tirée des redevances des commerces», assure un opérateur. Celui de Séoul en tire déjà 65 %. Leur stratégie? Vendre aux griffes de luxe le «temps de captivité» des passagers des vols longs courriers en attente d'embarquer, en installant des commerces de prestige près des salons de classe affaires.

Le marché des parfums et cosmétiques reste certes le plus grand segment du travel retail, estimé à 49 milliards de dollars en 2012 (+ 7,5 % sur un an), en incluant les ventes hors taxes réalisées dans les avions, sur les bateaux de croisière, dans les magasins transfrontaliers et les boutiques réservées aux touristes en Asie. Mais les ventes de prêt-à-porter et d'accessoires de luxe sont aussi importantes que celles de vins et spiritueux. L'an passé, elles ont atteint 7,9 milliards de dollars (+ 12 %), selon les estimations provisoires du cabinet suédois Generation Research. L'autre segment à forte croissance est celui des montres (5,6 milliards de dollars, + 11 %). Le phénomène n'est pas près de s'arrêter. D'ici 2020, le marché du travel retail devrait atteindre 100 milliards, selon Generation Research.

Profitent de l'explosion du tourisme mondia

En s'implantant en aéroport, les griffes de luxe profitent de l'explosion en cours du tourisme mondial. Pas question de se contenter des boutiques de centre-ville. Chinois, Brésiliens, Russes, Japonais et Américains peuvent certes y faire des achats hors taxes. «Mais les Chinois voyageant en groupe ne passent parfois que 30 à 45 minutes dans un grand magasin, et en sortent frustrés, assure Guy Bodescot, le directeur général de SDA, qui gère les boutiques d'aéroports de Roissy. Avant d'embarquer, ils peuvent par ailleurs découvrir des marques qui ne sont pas leur priorité en centre-ville.» Les touristes des pays émergents ont en général un budget spécialement consacré à leurs achats avant d'embarquer sur le vol retour.

En aéroport, les maisons de luxe délèguent souvent l'exploitation à un partenaire spécialisé, qui emploie ses propres vendeurs et lui achète ferme la marchandise. «C'est nous qui choisissons, confie Guy Bodescot, qui gère notamment les boutiques Hermès, Dior et Gucci de Roissy. Nous faisons en sorte d'avoir une offre de petits produits à prix accessibles, tels des étuis pour iPad, et un large choix de cravates, foulards, carrés et ceintures. Les touristes achètent en centre-ville pour eux, à l'aéroport pour faire des cadeaux. Pour une même marque, le panier moyen à l'aéroport est inférieur de 25 % à celui d'une boutique de centre-ville.» Autres avantages: les boutiques d'aéroports sont moins intimidantes que celles des centres-villes, et permettent de conquérir de nouveaux clients. Enfin, avec un rabais de 12 % sur le prix TTC de centre-ville, les magasins d'aéroports disposent d'un argument en or pour attirer les Européens sur le point de s'envoler vers une destination lointaine.

http://www.lefigaro.fr/societes/2013/04/11/20005-20130411ARTFIG00380-les-boutiques-d-aeroports-nouvel-eldorado-des-griffes-de-luxe.php

Dans un premier temps, les clients sont tenus de se rendre aux boutiques...
Ensuite, on multiplie les boutiques...
Enfin on amène les boutiques jusqu'aux clients, joliment dénommés "captifs" (ça donne une idée sur ce que sont nos aéroports modernes...).

Phase suivante? On ne sait pas trop...
Un truc a base d'Internet, peut-être....

pierrounet a écrit:

Phase suivante? On ne sait pas trop...

? ? ?
Dans les avions !

Un truc qui m'a toujours échappé dans ces zones aéroportuaires dites "duty free", c'est qu'hormis sur les cigarettes et l'alcool, je ne constate pas de prix inférieurs à ce qui se fait ailleurs...

Notamment sur les montres (intéressantes, pas les bouses...); Donc, vente au prix "normal" du marché mais sans les taxes = marges augmentées, sur le dos du client...

Chez moi on appelle cela une carotte!

isochrone a écrit:

? ? ?
Dans les avions !

Ca se fait déjà non?

TheShadow a écrit:

Un truc qui m'a toujours échappé dans ces zones aéroportuaires dites "duty free", c'est qu'hormis sur les cigarettes et l'alcool, je ne constate pas de prix inférieurs à ce qui se fait ailleurs...

Notamment sur les montres (intéressantes, pas les bouses...); Donc, vente au prix "normal" du marché mais sans les taxes = marges augmentées, sur le dos du client...

Chez moi on appelle cela une carotte!

Gagner 19,6% sur une belle montre c'est pas neuve mal quand même, après ça ne marche que si tu "oublies" de la déclarer à la douane. Donc en restant dans un cadre légal, ça ne vaut effectivement pas le coup.

TheShadow a écrit:

Un truc qui m'a toujours échappé dans ces zones aéroportuaires dites "duty free", c'est qu'hormis sur les cigarettes et l'alcool, je ne constate pas de prix inférieurs à ce qui se fait ailleurs...

Notamment sur les montres (intéressantes, pas les bouses...); Donc, vente au prix "normal" du marché mais sans les taxes = marges augmentées, sur le dos du client...

Chez moi on appelle cela une carotte!

+1 Je passe assez de temps dans les halls pour dire que les prix de certains articles SONT les mêmes et cela au € pres '(je ne parle pas de chocolat ni de cigarettes )

TheShadow a écrit:

Un truc qui m'a toujours échappé dans ces zones aéroportuaires dites "duty free", c'est qu'hormis sur les cigarettes et l'alcool, je ne constate pas de prix inférieurs à ce qui se fait ailleurs...

Notamment sur les montres (intéressantes, pas les bouses...); Donc, vente au prix "normal" du marché mais sans les taxes = marges augmentées, sur le dos du client...

En février dernier j'ai demandé les prix en Francs Suisse de quelques modèles Rolex à l'aéroport de Dubai, c'est plus cher que les prix catalogue en Suisse. J'ai donc passé mon chemin..., c'était d'ailleurs ce que j'avais de mieux à faire, passer mon chemin... pour d'autres cieux.

David123 a écrit:

En février dernier j'ai demandé les prix en Francs Suisse de quelques modèles Rolex à l'aéroport de Dubai, c'est plus cher que les prix catalogue en Suisse. J'ai donc passé mon chemin..., c'était d'ailleurs ce que j'avais de mieux à faire, passer mon chemin... pour d'autres cieux.

Le taux de change peut affecter le résultat, il faut donc comparer les tarifs dans le même pays.

Et pour passer souvent à paris CDG, les tarifs des montres dans cet aéroport sont nettement moins chère que sur Paris.

Moins cher de 19,6%

cedric79 a écrit:

Moins cher de 19,6%

Pas forcément, mais la boutique royal quartz de CDG2, propose des tarifs beaucoup plus interressant que la boutique de la rue royal.

TheShadow a écrit:

Un truc qui m'a toujours échappé dans ces zones aéroportuaires dites "duty free", c'est qu'hormis sur les cigarettes et l'alcool, je ne constate pas de prix inférieurs à ce qui se fait ailleurs...

Notamment sur les montres (intéressantes, pas les bouses...); Donc, vente au prix "normal" du marché mais sans les taxes = marges augmentées, sur le dos du client...

Chez moi on appelle cela une carotte!

le prix se fait sur la détaxe donc la durée du vol et le point d'arrivée par rapport au départ: ça n'est donc pas forcément destiné au local mais au touriste.

à la seule condition de se faire livrer la boite par la poste et de ne rien déclarer

cedric79 a écrit:

Moins cher de 19,6%

ça ne marche pas comme ça (un tax refund c'est environ 14% pour la France)

Zorba06 a écrit:

ça ne marche pas comme ça (un tax refund c'est environ 14% pour la France)

donc , pas très intéressant . Mieux vaut négocier avec son ad .

cedric79 a écrit:

Ca se fait déjà non?

Oui, j'ai connu ça sur Air France il y a une dizaine d'année mais je ne sais pas si ça se fait encore : mon dernier vol chez eux date de 2012 et le service était tombé bien bas...

Zorba06 a écrit:

ça ne marche pas comme ça (un tax refund c'est environ 14% pour la France)

Dans ce cas le prix ht dans certains aéroports peut être inférieur au prix ht hors aéroport, car j'ai fait le même constat à CDG d'un prix 20% inférieur au prix catalogue. Arrivé à Dubaï, c'est l'inverse, prix en aeroport certes inferieur au prix catalogue, mais pas dans la meme proportion donc moins intéressant.

Quoi qu'il en soit, vu les risques encourus et l'intérêt financier, il est préférable de discuter avec son AD.