Sale journée ! Sale journée quand elle se fait à un de moins, un de ceux qui ne reviennent jamais car leur voyage de destination est un aller simple, un de ces tickets qui font passer de l'autre coté où le temps s'arrête et n'a plus d'importance. 45 balais c'est pas un âge pour faire le voyage surtout quant à 3 mois près on rejoint l'autre, celle qui a accompagné le parcours depuis un quart de siècle.
On ne sait pas quoi dire, ni quoi penser sinon que le temps, celui de la vie est fait pour profiter et ne pas se retrouver seul, aigri dans un coin d'ombre.
C'est toujours après quand le voyage est terminé qu'on se souvient qu'aurait dû et peut-être pu faire mieux mais il est trop tard, le train qui emporte ces voyageurs là ne dessert pas d'autre gare.
C'est plus dur quand on ne s'y attend pas dit-on, plus dur que lorsque la maladie a accompagné le voyage. C'est une erreur, c'est plus fort mais aussi difficile.
Le train revient toujours à vide, il reste en gare et attend les prochains voyageurs, on évitera de se tromper de quai.
Rien d'autre à dire ni à penser juste que comme écrivait Frédéric Dard "Si on avait su qu'on l'aimait tant, on l'aurait aimé davantage".
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Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).