Actu: Tissot prépare des montres connectées

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Tissot prépare des montres connectées. Elles devraient être mises sur le marché à la fin de cette année, selon François Thiébaud, patron de la marque horlogère neuchâteloise détenue par Swatch Group.

Ces montres seront connectées via Bluetooth, ajoute François Thiébaud dans une interview publiée dans «Le Matin Dimanche», refusant toutefois d'en dire plus. Swatch prépare également de tels garde-temps.

Le patron de Swatch Group Nick Hayek en a présenté un exemplaire jeudi dernier à Genève lors de la conférence de presse annuelle du numéro un mondial de l'horlogerie.

Hayek sceptique

Les constructeurs de «smartwatches» qui arrivent actuellement sur le marché ne font que réduire un téléphone pour le mettre au poignet. «C'est justement ce qu'on ne veut pas faire», poursuit François Thiébaud, qui est également le président des exposants suisses à Baselworld.

Jeudi devant la presse, Nick Hayek s'était montré sceptique sur le succès des «montres intelligentes», tout en reconnaissant avoir été approché par Apple. Cet avis diverge avec celui de Jean-Claude Biver. Le président du conseil d'administration de Hublot estime que la future montre connectée est une chance d'innovation extraordinaire.

Sony, Samsung et Google ont déjà sorti de tels produits. Apple et son hypothétique «iWatch» se font attendre.
(ats/Newsnet)

http://www.24heures.ch/high-tech/tissot-prepare-montres-connectees/story/10928348

Cela fait partie des projets très avancés dont j'avais parlé ici même. Des marques haut de gamme vont annoncer à Baselworld la même chose.

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«Des montres suisses connectées pour fin 2014»
Tissot et Swatch— Il y a dix ans, Tissot sortait une montre connectée, avec écran tactile et câble USB. Destinée au marché américain, elle ne connut pas le succès escompté. «C’était trop tôt», lâche le CEO François Thiébaud.


Face à l’arrivée des smartwatches de Sony et de Samsung, la marque prépare une riposte originale pour la fin de l’année.

François Thiébaud, comment expliquez-vous que Tissot mais aussi Swatch, qui ont été pionnières en matière de montres connectées, se soient fait distancer par les constructeurs de smartphones?

En 2004 et 2005, des produits comme la Paparazzi de Swatch ou la High-T de Tissot étaient très en avance sur leur temps, mais elles sont arrivées un peu trop tôt sur le marché. La High-T bénéficiait d’un partenariat avec Microsoft, avec MSN Messenger (lire encadré) et était destinée au marché américain. Mais le réseau d’antennes n’a pas suivi comme il aurait fallu pour que l’opération soit un succès.

Aujourd’hui, Sony, Samsung, Google sont sur le marché. Des regrets?

Au contraire, des idées. Les constructeurs de smartwatches qui arrivent aujourd’hui sur le marché ne font, en somme, que réduire un téléphone pour le mettre au poignet, et c’est justement ce qu’on ne veut pas faire. Tissot, comme Swatch d’ailleurs, est en train de préparer des montres connectées. Je ne peux pas vous en dire plus, si ce n’est que ce sera pour fin 2014.

Auront-elles besoin d’un smartphone à proximité, comme les smartwatches?

En théorie, rien n’empêche de mettre une puce GSM dans une montre, mais l’écran reste très petit… Tout ce que je peux dire, c’est qu’elles seront connectées via Bluetooth, mais rien de plus pour l’instant.

Quelle menace ces montres intelligentes représentent-elles pour l’horlogerie suisse?

Certains s’empressent de dire que la Suisse n’est pas prête, comme au temps de l’apparition du quartz, et qu’elle va se faire submerger. Les deux situations ne sont pas comparables. Le quartz, avec affichage digital, apportait infiniment plus de précision. On arrivait au 100e de seconde, alors que la montre mécanique ne pouvait dépasser le cinquième de seconde. Ces nouveaux produits n’arrivent pas dans la même configuration. Ils donnent l’heure, en même temps qu’ils proposent d’autres fonctionnalités, dont tout le monde ne voudra pas.

La jeune génération n’a aucun mal à se laisser séduire…

Oui, mais cette génération, qui n’a bien souvent pas de montre, aura le goût d’avoir quelque chose au poignet. Et pourquoi pas une vraie montre? On évoque souvent la bagarre pour le poignet, mais rappelons qu’il y en a deux. Du reste, avez-vous remarqué qu’on parle beaucoup plus de ces smartwatches qu’on n’en voit. Mais nous ne sous-estimons pas ce créneau. Il y a une demande de la part d’une certaine clientèle, et nous devons y répondre.

Quelle part de marché ces smartwatches peuvent-elles prendre?

Une partie des fonctionnalités proposées, comme les données biométriques par exemple, peuvent aussi n’être qu’un effet de mode, comme les montres calculettes dans les années 70-80. Souvenez-vous aussi que l’affichage digital n’a pas duré, car l’œil humain aime lire l’heure en visualisant l’espace-temps, et nous sommes revenus aux aiguilles. Même chose pour la précision au 100e de seconde: c’est formidable, mais on prend encore le train à la minute. Tout le monde n’en a pas besoin.

Les détaillants sont-ils prêts à accueillir des smartwatches?

Ce sont des types de produits très différents. Je ne suis pas sûr qu’ils laissent un grand espace à ces montres intelligentes, au détriment des montres traditionnelles. Celles-ci sont en effet vendues par des détaillants, sur la base d’un rapport de confiance et de fidélité. Un téléphone s’achète aujourd’hui dans un drugstore.

En tant que président des exposants suisses à Baselworld, craignez-vous le savoir-faire de marques étrangères, comme le chinois Fiyta par exemple?

Non. Depuis des décennies, 97% des montres à quartz ou mécaniques sont produites à l’étranger. Le client préfère encore acheter une Breguet qu’une montre tourbillon made in China, même si elle est très bien faite. Vous pouvez produire ici un équivalent du Château d’Yquem, moins cher, mais ce ne sera pas une bouteille de Château d’Yquem. Pourquoi croyez-vous que les Gucci, Cartier ou Ralph Lauren viennent fabriquer leurs montres en Suisse?

Vous employez environ 10% de frontaliers. Comment allez-vous gérer l’après-9 février?

Des embêtements, on va en avoir beaucoup, mais il y a des solutions. L’emboîtage final peut se faire ici, et le polissage, la pose de la glace ou le montage de la couronne peuvent s’intensifier de l’autre côté de la frontière. Pour certaines tâches répétitives, nous devrions aussi pouvoir former davantage de gens. Je pense que des accords de branche seront trouvés. Si on libéralise pour certains recrutements, dans certains secteurs, je crois que même ceux qui ont voté oui à l’initiative de l’UDC ne s’y opposeraient pas. 
(Le Matin)

http://www.lematin.ch/economie/Des-montres-suisses-connectees-pour-fin-2014/story/30480943