Omega : Comment passer d'une épave de 1908 à un chronomètre

Ces grosses montres des chemins de fers canadiens sont chargées d'une âme particulière. Elles étaient tantôt américaines (livrées par Waltham, Elgin, Hamilton, Ball etc ...) tantôt livrées par des manufactures suisses qui devaient se faire emboiter en Amérique du Nord. Cette fois, c'était Tavannes, Vacheron & Constantin, Zenith, Omega, Longines ou Ulysse Nardin qui livraient les calibres.

J'ai cette fois jeté mon dévolu sur une grosse Omega au calibre de 20,5 lignes datant de 1908. Ce mouvement était livré de 7 à 23 rubis dans toutes les qualités de finition. Pour les chemins de fers canadiens, les livraisons les plus courantes étaient des versions dites qualité C avec 19 rubis et des versions à 17 rubis. Plus exceptionnellement, des 21 rubis venaient à être emboitées pour les chemins de fers.

 
 
Pour ma montre, c'est un 21 rubis non pas réglé en 5 positions mais simplement 2. Le vendeur expliquait que la montre était vendue pour pièces car en panne et semble-t-il peu réparable. Mon horloger spécialisé sur ces montres me dit en la voyant que sa réparation semblait jouable sans difficulté et que le plateau du balancier était à remplacer. Personne n'a ces pièces en stock sur des montres de plus de 100 ans mais pas lui ... Lui, a une boite avec des quantités importantes de toutes les pièces rares. En un tour de main, il retrouvait donc un plateau (100% d'origine) et faisait repartir la montre... Le réglage ?  "Tu remettras la raquette au centre car tout est d'origine et donc on revient au réglage usine, je te laisse faire..."

Volià comment d'une épave achetée pour récupérer des pièces, je me retrouve avec un chronomètre parfait dans une boite qui se déplaque...
 
 

Le verre est celui d'origine, il a son histoire avec la montre, ses voyages, et répond précisément à un cahier des charges.