Ma Moser Mayu
Mais qu’est-ce donc que cette marque H. Moser & Cie ?
En fait le nom de la marque a été réenregistré en 2002 par le Dr Jürgen Lange (oui, je sais, ça ne s’invente pas !).
Il s’agit donc d’une renaissance puisqu’à l’automne 2005 la Moser Schaffhausen AG Suisse a fait sa réapparition sur la scène de l’horlogerie internationale à l’occasion du 200e anniversaire du père fondateur Heinrich Moser.
Une petite recherche permettra à ceux que cela intéresse de découvrir son histoire (voir en appendice).
La marque compte actuellement trois gammes :
Moser Perpétuel (le fameux QP), Monard , Mayu.
Mon modèle porte le nom de Mayu en hommage à la première épouse de Heinrich Moser, Charlotte Mayu.
La boîte : Lorsqu’on ôte la surboîte en carton, on découvre une boîte assez sobre en cuir gris :
Le système d’ouverture par poussoir actionné, on découvre donc la montre :
Il s’agit da la version en or rose, matériau que, personnellement, j’apprécie énormément :
A noter que la teinte rosé, malheureusement pas toujours bien rendue par les photos, est assez discrète et on est loin de l’or très rouge d’autres marques.
Le boîtier : Sa taille est pratiquement de 39 mm (38,8 mm pour être précis) sur une hauteur de 9,3 mm et son poids de 84 gr.
La Moser et donc nettement plus présente au poignet que ma 1815 avec ses 35,9 mm x 7,5 mm et 62 gr.
Il s’agit, comme la 1815, d’une montre habillée, élégante, mais masculine tout en étant enjouée.
Le boîtier est tout en courbes caractéristiques et lignes fluides. Il alterne joliment les surfaces polies et satinées :
En trois parties, il est composé de 27 pièces et 6 joints assurent son étanchéité.
Le verre saphir est discrètement bombé et traité anti-reflets sur la face interne et le fond vissé transparent est également en verre saphir :
A noter la forme de la couronne :
Le cadran : Je le trouve d’une beauté intemporelle.
Il est argenté avec un ton pastel, des index en or facettés et polis diamant à 3 h et 9 h qui alternent avec des index peints et naturellement le grand chiffre 12 en or qui contrebalance la très grande petite seconde.
Suivant la lumière il prend des teintes chaudes :
Peu de littérature hormis le nom de la marque avec sa calligraphie particulière et le « swiss made ».
Les aiguilles facettées :
Le mouvement : Il s’agit du calibre exclusif MOSER HMC321 de 14 lignes (32 mm) à remontage manuel et stop secondes pourvu de la denture Moser sur tous les rouages.
Il oscille tranquillement à 18 000 A / h.
De véritables roues coniques dans le système de remontoir permettent un fonctionnement assez doux et réduisent l'usure, constituant ainsi une rareté mondiale pour une montre-bracelet.
Une réserve de marche de 80 heures lui permet de fonctionner pendant plus de trois jours sans être remontée. L’indication de réserve de marche se trouve côté mouvement ce qui évite de surcharger le cadran.
Le module d'échappement interchangeable, disponible pour la première fois chez Moser afin d'améliorer la durabilité et la facilité d'entretien, constitue une grande exclusivité.
Lorsqu’un mouvement doit être nettoyé dans le cadre de son entretien afin d’éliminer les traces d’usure dues au frottement, il faut démonter toutes les pièces, les laver, les rassembler et les huiler.
Cela s’applique également à des pièces telles que l’échappement qu’il faut ensuite réguler à nouveau : un processus délicat qui prend surtout beaucoup de temps.
Moser a trouvé une solution innovante à ce problème : tout le dispositif de l’échappement est monté sur une platine séparée et est relié au reste du mouvement uniquement par la roue d’ancre.
De cette manière, l’ensemble du mécanisme peut être substitué en ne détachant que deux vis. Au moment d’une révision, il est démonté et remplacé en échange standard. Les spécialistes de Moser nettoient alors le mécanisme et procèdent à son réglage. La durée de révision d’une montre Moser s’en trouve considérablement réduite et la régulation peut être nettement plus précise
Egalement en première mondiale, ce modèle est doté d'une roue d'échappement et d'une ancre en or massif aux surfaces de fonction optimisées.
Les angles sont arrondis et polis, les platines et les ponts sont guillochés, polis main et décorés de la double côte historique Moser, c'est-à-dire deux bandes parallèle de largeur différente.
Les gravures sont faites à l’or comme également le poinçon d’Heinrich Moser.
A noter qu’avant le numéro de la montre on trouve le chiffre 200 qui symbolise le renouveau de la marque après le 200e anniversaire de Heinrich Moser.
Le bracelet : Le bracelet est en croco grandes écailles du plus bel effet :
La boucle ardillon en or est gravée des initiales HMC :
Conclusion :Très subjective, car dès que je ai eu en mains cette montre, j’ai été sous le charme et le suis toujours.
Tout d’abord sa taille est idéale pour mon poignet.
Ensuite je suis séduit par son cadran épuré, mais avec des éléments surdimensionnés qui lui donne une force et une présence masculine.
De plus, ce cadran « vit » des jeux de lumières au poignet.
Je suis également impressionné par son niveau de finition très élevé et finalement par son mouvement qui, en plus d’être techniquement passionnant, est un régal pour les yeux.
C’est un mouvement qui, contrairement aux productions teutonnes, se « dévoile » et c’est tant mieux !
Appendice : le lien vers l’histoire de Heinrich Moser (merci ZEN) :
https://forumamontres.forumactif.com/LES-RUBRIQUES-DE-FORUMAMONTRES-c1/Forumamontres-Espace-Pros-f8/HMoser-Cie-t15550.htm