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Attaque d'une bijouterie en Suisse : la montre volée au poignet de Pascal Payet


Une équipe de Marseillais jugée hier après un casse de bijouterie en Suisse



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Pascal Payet, figure du banditisme, évadé le 14 juillet 2007. Il a récupéré une des montres du casse, mais comment ? Photo DR
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On ne prête qu'aux riches. L'expression a retrouvé tout son sens, quand les policiers qui enquêtaient sur un casse à la voiture bélier réalisé en septembre 2007 en Suisse ont été conduits sur la piste, ou plutôt jusqu'au bras de Pascal Payet, l'une des figures tutélaires du milieu évadée par hélicoptère de la prison de Grasse le 14 juillet 2007. Le 16 septembre 2007, une équipe de malfaiteurs marseillais, peu respectueuse du repos dominical et venue pour l'essentiel des quartiers de la Cayolle et de la Grotte-Rolland (8e), avait dérobé par effraction 18 montres de valeur de marque Jaeger-LeCoultre dans une bijouterie du Sentier, dans le canton de Vaud.

Des bijoux dont la valeur allait de 7000 euros à 70 000 euros pour le plus précieux. Les malfaiteurs vont se répartir un butin estimé au total à 400 000 euros, mais étrangement l'une d'elles sera retrouvée au poignet de Pascal Payet quand il sera arrêté le 21 septembre en Espagne... Le 12 octobre suivant, ils avaient récidivé, en tentant d'attaquer une autre bijouterie du canton de Vaud, mis le feu et failli tuer un couple et leurs deux enfants. Qu'allaient donc faire ces jeunes, dont certains sont issus de bonnes familles, avec des voyous de haut vol ? C'est bien ce qui a taraudé hier le tribunal correctionnel présidé par Patrick Ardid.


Il était allé sur internet pour repérer les bijouteries les plus éloignées des commissariats

"Ce que je ne comprends pas, c'est comment on passe de rien du tout à des casses de bijouteries en Suisse ?"a-t-il demandé à l'un des jeunes prévenus. "Ça n'allait pas bien moralement", lui a répliqué le garçon, âgé de 28 ans, sans casier judiciaire, à la voix quasi adolescente à la barre du tribunal. "J'avais entendu parler des bijouteries suisses",a-t-il confessé, en expliquant qu'il était allé sur internet pour repérer les bijouteries les plus éloignées des commissariats.

"Je m'étais dit qu'il n'y avait pas de liens entre la Suisse et la France. C'est pour ça que je voulais aller là-bas !" Quant aux montres, il les aurait revendues "près de David, à la Pointe-Rouge, à des jeunes sur des grosses motos ou au volant de grosses voitures". Voilà qui, une fois encore, pique la curiosité du président. Il n'en croit pas un mot : "Mais bien sûr que ça se vend à des patrons de boîtes de nuit ou à des demi-sels qui rêvent d'avoir ça au poignet à Marseille !" Étrange casting, qui réunissait aussi Alain Armato, 55 ans, un vieux complice de Payet. Il a pour sa part obtenu la disjonction de son affaire et sera jugé en septembre.

Le procureur Fabrice Karcenty a requis des peines de 30 mois à 4 ans ferme. L'affaire ne date pas d'hier. Le char de la justice n'a pas été pris en excès de vitesse, comme dirait un ténor du barreau. Et les avocats de la défense, Mes Philippe Jacquemin et Dominique Mattei, ne se sont pas privés de rappeler que leurs clients avaient effectué des détentions provisoires de 8 à 13 mois, invitant le tribunal à la clémence. Les prévenus ont écopé de 6 à 12 mois de prison ferme.

Denis Trossero

http://www.laprovence.com/article/actualites/3412611/casse-dune-bijouterie-en-suisse-la-montre-volee-retrouvee-au-poignet-de-pascal-payet.html

Le monde merveilleux de la justice et de sa rapidité légendaire ...
Quel est la portée de la sanction 8 ans plus tard ...
bon je vais pas bien moralement vais aller me faire une banque