Actu: La Speedmaster n’a pas fini de tutoyer les étoiles

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C’était un petit pas pour l’homme, un grand pas pour l’humanité et un sacré coup de pub pour Omega. Quand, le 20 juillet 1969, l’Américain Buzz Aldrin pose à son tour le pied sur le sol lunaire, il porte au poignet une Speedmaster, attachée par un long bracelet en nylon sur sa combinaison d’astronaute. Le chronographe de la marque biennoise devient la première montre portée sur la Lune. Son coéquipier Neil Armstrong, qui l’a précédé de quinze minutes, arpente l’astre sans montre: il a laissé sa Speedmaster à bord du module lunaire, pour pallier les défaillances de l’horloge électronique de bord.

Aujourd’hui âgé de 85 ans, Buzz Aldrin sera la vedette de la «Moon Race», conférence-spectacle qui racontera, vendredi prochain à l’EPFL, la course à la Lune que se livrèrent Américains et Soviétiques. Et afin de relater l’histoire et l’évolution de cette montre mécanique devenue mythique, deux hommes ont collecté, pendant plusieurs années et avec une minutie inouïe, toutes les informations relatives au chrono d’Omega. Passionnés d’horlogerie, le Lausannois Grégoire Rossier et le Parisien Anthony Marquié ont ensuite conjugué leurs recherches pour donner vie à Moonwatch Only: un ouvrage de référence édité à La Croix-sur-Lutry qui décortique les quelque 120 modèles de Speedmaster produits par Omega de 1957 à 2014. Privilège rare, la marque leur a même donné accès à ses archives.

Avant d’équiper les astronautes d’Apollo 11, la Speedmaster Professional a dû faire ses preuves et attester de sa résistance aux conditions spatiales. En 1964 et 1965, des chronographes d’une dizaine de marques prennent part à un casting impitoyable: ils sont soumis à des chocs violents, des températures extrêmes, des vibrations et des accélérations. Au terme de ces tests, la montre d’Omega est adoptée par la NASA. En 1972, Eugene Cernan, le dernier homme à avoir marché sur la Lune, portait une Speedmaster. «Elle n’a jamais été réparée ou nettoyée depuis plus de 45 ans. Il me suffit de la remonter pour qu’elle continue à afficher l’heure avec une précision remarquable», précise l’astronaute dans la préface du livre. En 1972 et 1978, de nouveaux tests sont effectués par la NASA. Et c’est à nouveau la Speedmaster qui gagne le droit de tutoyer les étoiles, notamment à bord d’Apollo-Soyuz et de la navette spatiale.

Sitôt la première mission lunaire achevée, Omega a tout de suite vanté, dans ses campagnes publicitaires, la robustesse et la fiabilité de celle qu’on appelle désormais «Moonwatch», et qui est toujours au catalogue aujourd’hui. Dès les années 1970, la gamme s’étoffe: plusieurs modèles prennent de l’embonpoint ou voient leur cadran noir et blanc, particulièrement lisible, prendre des couleurs. Certains sont dotés d’un mouvement à remontage automatique: les mouvements du poignet durant la journée suffisent à la faire fonctionner. «La Speedmaster n’est pas devenue une icône tout de suite. Mais depuis quelques années, sa cote ne cesse de grimper», souligne Grégoire Rossier.

Comment ce scientifique de 47 ans a-t-il pu convaincre Omega d’ouvrir ses portes? «La première rencontre a eu lieu au printemps 2012, au siège d’Omega à Bienne. Anthony Marquié, qui travaille dans la finance, et moi-même, avons dû montrer patte blanche et prouver le sérieux de notre démarche.» De fait, les deux toqués de tocantes constituaient, depuis plusieurs années, une base de données ultraprécise: de la forme des aiguilles à la typologie de la lunette tachymétrique, en passant par la gravure ornant le fond de la montre et la boucle qui ferme son bracelet, chaque détail est disséqué et consigné. Véritable carte d’identité de la montre, le numéro de mouvement constitue la colonne vertébrale de recherches; celles-ci sont nourries par diverses lectures, des discussions avec d’autres collectionneurs, les échanges sur les forums horlogers qui fleurissent sur Internet et des acquisitions.

Et ce travail de fourmi prend encore une autre ampleur quand Omega collabore avec le duo pour la consultation de ses ouvrages historiques, ses microfilms, ses catalogues et publicités d’époque. Les deux auteurs ont également eu accès aux montres du musée de la manufacture pour les photographier.

Mine d’infos de 500 pages (3 kilos sur la balance!), déjà traduit en anglais et en italien, Moonwatch Only drague les passionnés d’horlogerie et les collectionneurs, mais aussi tous ceux qui recherchent des conseils pour ne pas se planter au moment de l’achat d’un modèle d’occasion. Le monde du vintage regorge en effet de montres transformées, volontairement ou non, et les auteurs livrent leurs conseils pour éviter les écueils. Les faces cachées de la «montre de la Lune», en somme. (24 heures)

http://www.24heures.ch/vivre/La-Speedmaster-n-a-pas-fini-de-tutoyer-les-etoiles/story/17499016

Merci pour le partage de cet article!

Ahh les merveilles du marketing !!

Merci Zen pour avoir partagé cet article !



@Ash90 - Il s'agit d'un article portant plus sur notre livre Moonwatch Only ... Donc pas franchement de rapport avec le marketing à vrai dire ...

Une belle idée de cadeau de Noël...

L'ouvrage parrait pas mal du tout, bon ça reste un budget, un beau cadeau de noel effectivement!

Merci, surtout, aux deux auteurs du livre pour cette mine d'infos.

sympa de voir que l'histoire continue,et que moonwatch only est traduit dans d'autres langues

bravo les mecs

Raphaël_CH a écrit:

Merci, surtout, aux deux auteurs du livre pour cette mine d'infos.  

Merci à toi Raphaël!

Merci Zen pour cette piqûre de rappel et encore félicitations à vous deux, Messieurs, pour le travail pharaonique effectué sur ce livre.
Je pense que chaque collectionneur ou amateur d'horlogerie rêverait d'avoir l'équivalent d'une telle bible pour ses modèles de prédilection.

Bref, en un mot, bravo !

C'est toujours un plaisir de lire ces pages d'histoire, merci ZEN pour le partage .

lowendalblades a écrit:

Merci Zen pour avoir partagé cet article !



@Ash90 - Il s'agit d'un article portant plus sur notre livre Moonwatch Only ... Donc pas franchement de rapport avec le marketing à vrai dire ...

Merci pour cet article !