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 Actu : Les étoiles montantes de l'horlogerie

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ZEN
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MessageSujet: Actu : Les étoiles montantes de l'horlogerie   Actu : Les étoiles montantes de l'horlogerie EmptyJeu 4 Sep 2008 - 7:25

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Les étoiles montantes de l'horlogerie





A une époque où le «Swiss made» est devenu le gage d'excellence suprême pour les collectionneurs de haute horlogerie, quelques horlogers «dissidents» font parler d'eux depuis l'étranger. La preuve par trois: Marc Brogsitter, Stepan Sarpaneva, Aaron Bescei.


Alexandre Ghotbi
Mercredi 3 septembre 2008



Les trois horlogers dont il est question dans ce dossier ont la particularité d'exercer leur métier hors de Suisse. Deux d'entre eux ont même l'audace de concevoir et de fabriquer leurs montres dans des pays ayant une histoire horlogère peu développée: la Finlande et la Hongrie. Rencontres

Marc Brogsitter
Alexandre Ghotbi
La particularité de Marc Brogsitter est de ne pas être un horloger de métier - il ne l'est d'ailleurs pas devenu - mais un collectionneur qui a un jour décidé de vivre de sa passion. Il collectionnait surtout des montres Audemars Piguet, Patek Philippe et Vacheron Constantin avec une prédilection pour les pièces fabriquées dans les années 30 à 50. L'idée de créer sa propre marque de montres en ciblant avant tout le critère de précision lui trottait dans la tête depuis pas mal de temps lorsqu'un heureux hasard lui fit franchir le pas.

C'est en donnant une de ses montres vintage à restaurer qu'il rencontre l'horloger Karsten Fräßdorf à Düsseldorf. De discussions en discussions, ils décident de se lancer ensemble dans l'aventure. Tous les deux ont l'idée de créer un mouvement rectangulaire de très haute qualité. Ils souhaitent en effet que le mouvement ait une fréquence de 18000 APH en hommage aux légendaires mouvements d'observatoire des années 40-50, avec un balancier surdimensionné, également dans le style des calibres d'observatoire, afin d'obtenir la plus grande précision possible.

Le cahier des charges ainsi arrêté, il a fallu se mettre au travail et créer ce mouvement de zéro, le duo ne souhaitant pas travailler sur des mouvements ou ébauches préexistants. Karsten Fräßdorf a été rapidement rejoint par Urs Gottscheu, qui avait comme lui effectué l'essentiel de sa carrière chez Gübelin sous la houlette de l'horloger de génie Richard Daners. Le design du boîtier et du cadran était - lui - de la responsabilité de Marc Brogsitter, dont la passion pour les montres observatoire des années 50 se reflète parfaitement dans ces boîtiers très en angles et puissants.

Les premiers développements datent de 2005 et les premières montres seront livrées en octobre 2008. Marc Brogsitter espère livrer 10 à 15 pièces cette année et monter en puissance avec 50 à 60 montres par an pour les années à venir (ce qui reste très confidentiel).

Il propose deux calibres: heures/minutes/secondes à force constante (quel que soit le niveau d'armage du ressort, il n'y aura pas d'impact sur la précision de la montre) et un tourbillon qui a la particularité d'être visible uniquement via le fond saphir. Ces deux mouvements, qui ont un balancier surdimensionné de plus de 17 mm de diamètre(!), sont également disponibles dans deux boîtiers différents au design vintage.

La finition de ces pièces est excellente et ces dernières donnent une grande impression de qualité. Lors de la foire de Bâle en 2007, l'horloger Philippe Dufour nous avait entraîné vers le stand de Marc Brogsitter en disant: «Allez voir ce qu'il fait, c'est vraiment pas mal!» On appréciera la valeur d'un tel compliment venant de la part de ce grand maître horloger.






Stepan Sarpaneva
Alexandre Ghotbi
Le Finlandais Stepan Sarpaneva est un des rares horlogers indépendants à proposer une gamme au design alternatif mais néanmoins abordable. Cet horloger de 38ans a travaillé avec les plus grands (Piaget, Parmigiani, Christophe Claret), mais c'est son passage chez Vianney Halter (2000-2001) qui lui a ouvert les yeux sur la possible coexistence de l'horlogerie traditionnelle (en termes de construction et de bienfacture) avec un design contemporain.

En 2003, il décide de retourner en Finlande et de lancer sa propre marque. Il confie volontiers que cet environnement familial l'a toujours beaucoup influencé et le pousse à créer des montres qui conjuguent un design innovant au look postindustriel steampunk avec une finition irréprochable. En effet, son père Pentti Sarpaneva fut un créateur de bijoux et son oncle Timo Sarpaneva est un célèbre designer dont les œuvres font partie des collections permanentes de 31musées à travers le monde!

L'indépendance d'esprit qui caractérise Sarpaneva se retrouve indéniablement dans ses créations. Lorsqu'on lui demande pourquoi il n'était pas resté en Suisse pour y lancer sa marque et être ainsi près de ses fournisseurs, il répond qu'il souhaitait justement s'éloigner de l'industrie afin de préserver une certaine liberté intellectuelle et créative.

Ses premiers modèles - Loiste 1 (heures/minutes/secondes) et Loiste 2 (avec phase de lune) - posent les jalons de ce design très particulier dont la forme de boîtier - inspirée d'un pignon de démarrage de Harley - est à mi-chemin entre une étoile et un Shuriken! Vient ensuite la Supernova (lire le hors-série Horlogerie du 02.04.08), dans le boîtier agrandi de la Loiste. La Supernova, qui n'a été fabriquée qu'en dixexemplaires, est une montre absolument fascinante avec un cadran travaillé et ouvert sur la platine supérieure du mouvement et une indication astucieuse de la phase de lune qui se trouve à midi.

C'est néanmoins avec sa montre Korona que Sarpaneva a fait sensation cette année. Un boîtier rond mais avec quelques encoches sur la lunette pour rappeler le boîtier de la Loiste et de la Supernova, et surtout un cadran ressemblant étrangement à une grille et qui pousse ainsi le look industriel à son maximum. «Je trouve mes idées un peu partout: par exemple, un soir en me promenant, j'ai remarqué la réflexion de la lune sur les grilles à la base des arbres de ma rue et, dès le lendemain, je me suis mis à tester différentes possibilités.» Le résultat de ces pérégrinations: Korona 1, Korona 2 (avec date) et Korona 3 avec, comme indication de la phase de lune, une lune surdimensionnée au visage mélancolique du plus bel effet. On ne serait d'ailleurs pas surpris de voir Stepan Sarpaneva remporter dans un avenir relativement proche le Grand Prix d'horlogerie dans la catégorie «Montre Design».

Il faut compter entre 9000 et 15000 francs suisses pour se procurer une Sarpaneva, ce qui, sans être bon marché, reste relativement peu élevé pour un horloger indépendant qui ne fabrique, seul dans ses ateliers, que 40 pièces par an. Cela s'explique en partie par l'utilisation des mouvements sur ébauche Soprod qu'il modifie de manière importante pour répondre aux besoins de ses créations.

Les listes d'attente risquent d'être longues...






Aaron Bescei
Alexandre Ghotbi
Aaron Bescei est né et travaille à Budapest au sein d'une famille d'horlogers. C'est son père, restaurateur de montres et de pendules anciennes, qui lui a donné le goût de la mécanique horlogère. D'ailleurs, dès la fin de sa formation en 2000, c'est dans l'atelier de ce dernier qu'il commence à travailler. Le rêve du jeune Aaron est néanmoins de voir son nom sur ses propres fabrications et, après un passage par l'école technique de Budapest, où sa thèse sur le tourbillon lui vaut d'obtenir en 2005 le Prix de la Chambre d'ingénierie de Budapest, il s'attelle - entre 2003 et 2005 - à la fabrication de deux premières pièces (une pendulette et une montre de poche).

La première, qu'il met six mois à réaliser, est un bijou de miniaturisation: une pendulette de table (qu'il appelle Zappler) et qui ne fait que 20mm de haut. Il trouvait l'idée de fabriquer la pendule la plus petite du monde «amusante». Il termine également sa montre de poche, la Tourbillon 1, qui préfigure en quelque sorte son style à venir, et qui rassemble, en plus du tourbillon, un quantième perpétuel, une phase de lune, un indicateur de réserve de marche, un thermomètre et l'indication des heures du monde.

Le grand public découvre ces deux merveilles en 2007 lorsque Bescei expose pour la première fois à Bâle sur le stand de la prestigieuse Académie horlogère des créateurs indépendants (AHCI) en tant que candidat. Bescei était un nom que se communiquaient déjà les connaisseurs et cet engouement s'est confirmé cette année lorsqu'il a présenté la Primus, sa première montre-bracelet avec un tourbillon à trois axes qui présente la particularité de ne comprendre aucun roulement à billes. «Compte tenu de ses dimensions minimes et du nombre des complications, dit-il, il s'agit d'une création unique qui fait d'ailleurs l'objet d'un dépôt de brevet.»

Aaron Bescei a commencé à travailler sur la Primus en 2006 et passe près de six mois rien que sur les dessins. Dès fin 2007, le mouvement fonctionne et la montre est entièrement finalisée en mars 2008, juste à temps pour le salon de Bâle! La Primus, qui ne sera produite qu'en neuf exemplaires, présente une lecture de l'heure excentrée de type régulateur et une indication de réserve de marche au-dessous de la cage de tourbillon complète le tableau. Le cadran est gravé à la main de motifs floraux.

Ces motifs et gravures, sans doute inspirés des joyaux architecturaux de l'époque ottomane que l'on peut rencontrer à Budapest, se retrouvent à la fois sur la Primus et la Tourbillon 1 et tendent à conférer à ces créations un aspect relativement chargé. En effet, ce qui peut parfaitement marcher stylistiquement sur une pendule de table peut sembler quelque peu massif pour une montre-bracelet. Mais cela est une affaire de goût.

Les collectionneurs et aficionados ne sont en tout cas pas restés indifférents à son sujet et la Primus découverte cette année à Bâle (tout comme la Tourbillon 1 et la Pendule Zappler l'année précédente) fit l'objet de discussions passionnées sur les différents forums internet. Première réponse en novembre à Genève où la Primus concourra dans la catégorie «Montre compliquée» du Grand Prix d'horlogerie 2008.

L'avenir dira si ces nouveaux venus rencontreront le même succès critique et commercial que leurs prédécesseurs restés en Suisse, mais leurs créations ont d'ores et déjà ce supplément d'âme qui différencie une simple montre d'un «garde-temps»...

http://www.letemps.ch/template/supplement.asp?page=19&article=238914

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Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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