ZEN
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 | | Sujet: Honneur aux constructeurs Mar 12 Juin - 10:29 | |
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- Honneur aux constructeurs
le 12 Juin 2007
Ce sera le douzième prix accordé le 14 novembre prochain, celui que personne n’attend pour l’instant, puisqu’il n’est même pas encore répertorié dans l’article 2 du règlement! Et ce sera cette fois un prix réservé à un homme, et non plus à une marque ou à une montre…
Attendez-vous à voir monter sur la scène du Grand Théâtre quelqu’un que vous ne connaissez peut-être pas, ou mal, peut-être une de ces figures de la complication qui ne sont guère connues que par quelques patrons de marques, mais qui sont les vraies têtes d’affiche des catalogues de ces marques (c’est sans doute pour cette raison que ces patrons cachent leu existence).
Ce soir-là, vous pouvez aussi voir arriver sous les projecteurs un parfait inconnu sur la scène horlogère, mais ce sera un des rouages essentiels des grandes marques déjà plus ou moins récompensées au cours des six Grands Prix précédents: dès que vous verrez pour quel mouvement ou pour quelle complication il a été récompensé, vous comprendrez tout!
Enfin, pourrait se présenter sur le podium un des animateurs de ces manufactures de complications dont le nom commence à apparaître sur le fond des boîtes. Quand il était chez Harry Winston, Max Busser avait lancé la mode des «horlogers associés»: chaque Opus était clairement attribuée à un «gourou» indépendant. La tradition a été maintenue chez Harry Winston, puis étendue à d’autres marques, qui gravent le nom du constructeur sur le mouvement ou qui avouent sans embarras que le mouvement provient de telle ou telle manufacture spécialisée.
Le nouveau Prix du meilleur concepteur-constructeur récompensera donc le génie inventif et la créativité mécanique d’un de ces hommes de l’ombre qui donnent tant d’éclat à l’horlogerie contemporaine.
Citons-en juste quelques-uns pour l’exemple: Christophe Claret, Giulio Papi, Matthias Buttet, Robert Greubel ou Eric Klein pour les manufactures; Vianney Halter, Romain Gillet, Laurent Besse ou Valérien Jaquet pour les indépendants; Philippe Vandel (Jaeger-LeCoultre), Pierre-Michel Golay (Franck Muller) ou Denis Flageollet (De Bethune) pour les constructeurs de marques. Un recensement rapide permet de dénombrer une bonne cinquantaine de candidats potentiels pour ce Prix: impossible de tous les mentionner!
Qui peut prétendre devenir lauréat de ce prix?
Tout concepteur ou constructeur qui aura mis au point, dans l’année, un mouvement particulièrement remarquable ou une complication particulièrement innovante, pourvu que la montre ainsi équipée ait été commercialisée entre le 1er avril 2006 et décembre 2007 (soit les mêmes critères que pour les autres catégories de prix). Aucun critère de nationalité n’est requis: on peut donc s’attendre à des dossiers en provenance d’Allemagne, de France ou de Russie, de Hongkong ou du Japon…
Les mouvements et les complications seront présentés dans les mêmes conditions sur le site de Worldtempus. Les jurés se détermineront en leur âme et conscience sur l’ingéniosité pionnière, la vision horlogère et la maîtrise technique de chaque concepteur-constructeur qui aura présenté sa candidature: le jury ne jugera donc pas une marque ou une montre, mais un homme à travers la mise en scène mécanique de son génie inventif et de la traduction multidimensionnelle de son idée première.
En quoi ce prix est-il important?
D’abord il est attribué à un homme, et non à une entreprise: c’est la reconnaissance qu’«il n’est de richesse que d’hommes» et cette citation de Guillaume d’Orange convient tout particulièrement à l’horlogerie, industrie qui repose depuis quatre ou cinq siècles sur un savoir-faire patiemment transmis de main en main, mais surtout de maître en apprenti.
Toujours, le facteur humain, qui sera d’autant plus respecté que le plus humble des concepteurs aura sa chance face aux ténors des grandes manufactures spécialisées: pour beaucoup de jeunes horlogers débordants d’imagination et de talent, ce prix sera un tremplin créatif de première importance et un encouragement permanent à l’audace inventive.
Ensuite, c’est la récompense d’une créativité personnelle, qualité motrice fondamentale de l’industrie horlogère: sans ces concepteurs-constructeurs, que nos vitrines seraient tristes et nos catalogues peu enthousiasmants! On oublie trop souvent que, derrière le design et les détails esthétiques, il y a des avancées technologiques qui ont permis de produire des mouvements toujours plus précis, toujours plus robustes et toujours plus innovants dans leurs fonctions ou leur présentation de l’heure. Les formes et les couleurs vont plaire à l’œil, mais ce sont les singularités mécaniques qui vont séduire le cerveau: sinon trouverait-on une telle quantité de cadrans «tripes à l’air» et de fonds saphir?
Enfin il est temps de réparer une injustice et d’en finir avec les classiques fables marketing à propos des mouvements «in house» achetés sur catalogue et des «manufactures» qui n’ont guère que des machines… à café! On ne trompe plus les amateurs, qui visitent eux-mêmes les vraies manufactures, et parfois plus souvent et plus attentivement que les détaillants. Ces aficionados repèrent parfaitement le 7750 remaquillé. Ils distinguent le look du BNB du style Renaud-Papi. Grâce à Internet, on finit par savoir qui fabrique pour qui: le label Claret ou l’origine Agenor sont devenus des atouts positifs pour les marques, et non des secrets à cacher absolument.
Donc, autant admettre - ce que font volontiers de plus en plus de marques - qu’on achète ici et là ce qui se fait de mieux et qu’on ne pourrait pas, de toute façon, produire de façon fiable dans la durée: hommage sera donc rendu aux «soutiers» de la complication mécanique.
Grégory Pons (Business Montres) www.businessmontres.com
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Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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