H. Moser& Cie : Endeavour Perpetual Calendar
ContexteTout commença par une rencontre fortuite en 2007 (dans la continuité de premières communications sur le Web à propos de
H.
Moser & Cie.). J’étais à Baselworld dans le hall principal et je croise un ami avec un sac
H.
Moser… « Génial » lui dis-je, « je ne savais pas qu’ils étaient à Bâle » (car introuvable dans la liste des exposants) ! « En fait, ils sont à l’extérieur au Ramada
hôtel à côté du Hall principal» me répondit-il. Direction donc le Ramada
Hôtel pour voir l’actualité de la marque. Très gentiment, bien que je n’aie aucun rendez-vous, on s’occupe de moi et j’ai finalement une présentation improvisée ! Et là, coup de foudre lors des essayages sur le quantième perpétuel or rose : la
H.
Moser Perpetual 1
Ce qui me plait instantanément sur ce modèle :-un design sobre mais très élégant
-des proportions que je trouve idéales
-une lisibilité excellente : on est loin des cadrans surchargés qui habituellement caractérisent certains Q.P
-une réserve de marche de 7 jours avec indicateur : génial, je peux la poser pendant la semaine sans tout devoir re régler
-des caractéristiques particulières : perpetual flash date, échappement inter changeable, …
- une petite astuce pour l’affichage du mois
-une vrai légitimité horlogère : un spiral Straumann® maison, un calibre /mouvement « in house »
-un vrai confort au poignet grâce à un fond transparent avec un verre saphir bombé
- pour plus de sécurité, la fonction double push crown qui garantit d’être toujours au bon cran lors des réglages
-et enfin un côté pratique : un QP qui se règle facilement et dans tous les sens (en avant/arrière)
Bref, je suis séduit !
Et chaque année, lors de mon « pèlerinage » annuel à Baselworld, je continue de faire une petite visite sur le stand pour essayer les nouveaux modèles. Mais inlassablement je reviens sur ce modèle. Bon, il va me falloir économiser sévèrement car ce n’est pas dans mes budgets habituels…
Problème : chaque année, l’écart se creuse au lieu de se resserrer ! Les prix augmentent bien plus vite que l’inflation ou que l’évolution de mon pouvoir d’achat. Puis c’est l’heure du doute car j’apprends que les premières pièces assemblées un peu trop rapidement ont des problèmes de fiabilité (notamment l’affichage de la grande date ?)
Ensuite c’est la crise 2009 et en 2011 la santé financière de la société qui me préoccupe !
Mais les éditions de Baselworld se succèdent avec toujours un accueil irréprochable de la part de cette petite manufacture.
Finalement la famille Meylan rachète ce joyau en 2013. Me voilà un peu plus rassuré sur l’avenir de la société. Quant au budget, je vais devoir me séparer de certaines montres pour me recentrer. Entre temps, j’ai aussi l’opportunité de visiter la manufacture ce qui achève de me convaincre définitivement.
Et là, coup de chance. Quelques mois plus tard, une très belle opportunité se présente à moi et je saute donc le pas, faisant désormais partie des heureux possesseurs de ce calibre HMC 341 ! Au final, près de 8 années se sont écoulées! Bilan après plusieurs mois de portée quasi quotidien : que du bonheur
J’ai décidé pour les 10 ans de ce quantième perpétuel magnifique de faire une revue détaillée de la belle ! Donc direction la manufacture et aussi un certain Andreas….
La genèse de ce modèle
On doit en partie la conception de ce magnifique Quantième Perpétuel
H.
Moser au génie d’Andreas Strehler ! C’est en effet lui qui a créé et aussi assemblé une dizaine de mouvements HMC 341 entre 2001 et 2006 (incluant tous les prototypes)
Andreas a un parcours horloger impressionnant :
Après avoir terminé un apprentissage d’horloger pendant 4 ans à Frauenfeld (Suisse) avec à la clé le diplôme CFC, il étudie à l'Ecole d'Horlogerie de Soleure où il passe brillamment l’examen final en 1991. Il rejoint ensuite directement à l’âge de 20 ans l’atelier Renaud et Papi au Locle en tant qu’expert-concepteur/ chef prototype !
En 2001, Andreas entre dans l'histoire en devenant également le plus jeune horloger accepté comme membre de l’Académie Horlogère des Créateurs Indépendants (AHCI)
Il a participé ensuite au projet Chronoscope chez Chronoswiss en 2002, puis le projet Perpetual 1 chez
H.
Moser en 2003. En 2006, ce sera un autre projet : le chronographe chez Maurice Lacroix puis Harry Winston Opus 7 en 2007 et aussi une collaboration avec maitre du temps
A chaque fois, Andreas a une manière bien à lui de travailler : il réalise d’abord les dessins (construction de A à Z) sur ordinateur puis c’est au tour du prototypage et enfin de l’industrialisation. Donc c’est un développement de façon « industrielle » en anti thèse par rapport à certains horlogers qui fabriquent les pièces puis essaient ensuite de faire fonctionner tout cela ensemble !
Au total, Andréas est le dépositaire aujourd’hui de 11 brevets
Mais revenons à nos moutons …Petit flash-back
A l’époque, quand Andréas entre en contact avec la manufacture,
H.
Moser & Cie, c’est seulement 3 personnes !
- Dr Jurgen LANGE : l’initiateur de la renaissance
-Eric
Moser -et Michel Staub
Retour sur la renaissance H. Moser
-C’est donc le Dr Jurgen LANGE (ingénieur précision allemand qui a travaillé chez IWC en tant que directeur technique et aussi chez Eterna) qui eut l’idée en 2002 d’enregistrer la marque
Moser Schaffhausen AG. Il en sera le Vice-président
Il recrute alors des horlogers créatifs free-lance :
1. Andreas Strehler (membre AHCI)
2. Rolf Lang (précédemment chez A.Lange & Sohne)
3. Martin Spöring
-Andreas est en 2002 déjà membre de l’AHCI et recevra plus tard le prix Gaia
L’Académie Horlogère des Créateurs Indépendants (AHCI) regroupe des créateurs indépendants. Elle compte 35 membres dans le monde. Il en est actuellement le président ! On doit donc à Andreas notamment toute la conception et le calcul du mouvement HMC 341 qui équipe ce Q .P
-Rolf a officié dans la région de Dresde / Glashutte (chez Tutima). Désormais, il est basé à Bad Gottleuba (Allemagne de l’Est, près de la frontière tchèque) et a créé sa propre manufacture. C’est le père de Marco Lang (Lang & Heyne). Il est arrivé plus tard chez
H.
Moser et il a notamment travaillé sur l’assemblage des échappements échappements.Désormais, il est basé à Bad Gottleuba (Allemagne de l’Est, près de la frontière tchèque) et a créé sa propre manufacture. C’est le père de Marco Lang (Lang & Heyne)
-Quant à Martin, il est désormais établi à Luzerne. Son père, Jorg est notamment connu pour sa collaboration dans le projet l’horloge astronomique Türler de 1986 à 1995
https://www.ochsundjunior.ch/the-tuerler-clock/
http://www.uhrmacher-spoering.com/
Martin a travaillé chez Gérald Genta et Renaud & papi. Chez
H.
Moser, il s'est occupé du dossier des plans et il a créé le system GMT avec l'indication 12/24heures.
Monsieur LANGE nomma également Roger Nicholas BALSIGER (arrière-petit-fils de Heinrich
Moser) comme président d’honneur
Pour le conseil d’administration, ce sera :-Eric
MOSER sera le président du conseil d’administration (sans aucun lien de parenté avec la famille
Moser). Il fait partie du trio présent depuis le début de l’aventure
-Michel Staub : administrateur et membre de la direction. Il est fait partie du trio originel
-Ulrich Blauw : membre du conseil d’administration
-Christophe Born : membre du conseil d’administration
-Daniel Zimmerman (ex directeur des ventes Chopard)
-Plus tard, en 2007, Mr Thomas STRAUMANN rejoindra l’équipe notamment en tant qu’investisseur. Il a encore aujourd’hui 10% du capital. Il a fait fortune dans les implants dentaires. Mais son oncle était dans l’horlogerie, ceci explique cela….C’est lui qui gèrera notamment les finances de la société. Bien lui en a pris car au final l’épisode
H.
Moser lui aurait tout de même couté au final près de 100 M$ aux dires de certains…
Les 3 premiers modèles sortiront 3 ans après soit en 2005 :
-la Mayu (aujourd’hui dénommée Endeavour Small Seconds) : c’est le modèle de base de la collection avec le mouvement HMC 321
-la Monard (aujourd’hui Endeavour Centre Seconds) : mouvement HMC 342
-et la fameuse Perpetual 1 (designé crée par Andreas, aujourd’hui renommée Endeavour Perpetual Calendar) : mouvement HMC 341
On a donc dès le lancement de la société 3 mouvements: HMC 341, HMC 342 et HMC 321. Plus tard arrivera le HMC 343 pour la Monard Date
Mais concentrons-nous sur le quantième perpétuel désormais…
La Perpetual 1
Les horlogers de
H.
Moser ont entièrement repensé le calendrier perpétuel qui rappelons le tient compte de la durée variable des mois de l’année. Cette complication classique est ici interprétée dans un cadran sobre et discret. On a une montre d'un certain classicisme ….tout en élégance …avec seconde centrale et grande date
Dans la
MOSER PERPETUAL 1, l’affichage de la date se fait de façon tout à fait classique, sous forme de chiffre dans une grande fenêtre de cadran à 3 heures. Le calendrier perpétuel de
H.
Moser possède un affichage «Flash Perpetual Calendar».Il peut être ajusté en avant ou en arrière.
La sélection du mois se fait moyennant une petite aiguille centrale pointant sur l’index des heures.
L’indication de la réserve de marche se trouve à 9 heures
Au dos du mouvement HMC 341 se trouve l’indication des années bissextiles, réglable au moyen d’un axe à poussoir.
La boîte est ronde en trois parties, en or rose pour mon modèle avec verre saphir discrètement bombé et fond transparent en verre saphir
Le bracelet est en cuir croco, le fermoir en or massif avec le logo
Moser gravé
Le calibre
H.
Moser HMC341 est un calendrier perpétuel à remontage manuel pouvant être avancé et reculé.
Un brevet a été déposé pour l'affichage "Flash Perpetual Calendar", qui commute automatiquement de la fin d'un mois au 1er jour du mois suivant sans passer par des jours inexistants.
Sur le cadran, le calendrier perpétuel ne révèle son existence que par la grande date, l'aiguille du mois et l'index 12 heures.
La date se corrige à l'aide d’un mécanisme également breveté "Double Pull Crown" qui garantit un positionnement précis de la couronne de remontoir.
A noter également la présence d’un double barillet
H.
Moser pour obtenir une réserve de marche d'au moins 7 jours
L’indicateur des années bissextiles (étoile) est sur la face inférieure du mouvement et est donc visible à travers le fond transparent en verre saphir.
Le module d'échappement est interchangeable afin de répondre à des exigences de facilité d'entretien.
La roue d'échappement et l'ancre en or massif durci constituent une autre exclusivité brevetée par
H.
MoserVoyons maintenant en détail la genèse de ce mouvement HMC 341
Conception du mouvement HMC 341
A l’origine du projet…
A) La Grande DateEn 2003, le concept de départ pour le HMC 341 se veut plutôt simple : une montre avec une grande date basée sur un mécanisme à 2*disques. On envisage également éventuellement une fonction quantième perpétuelle
Petit retour en arrière : 2-3 ans auparavant (soit en 2000), il y avait eu une « bataille » autour de la fonction affichage grande date. Mais l’idée originelle de ce concept remonte encore à plus longtemps : un brevet dans les années 80 du double disque avait alors été proposé à différentes marques dont Richemont : cela suscite peu d’intérêt à l’époque donc classé sans suite…
Début 2000, cette complication revient donc à nouveau sur le devant de la scène et est proposée successivement à une autre marque basée à Grenchen qui se retrouve alors en conflit avec à nouveau une marque du groupe Richemont
Finalement,
H.
Moser fait le choix de choisit cette fonctionnalité en 2003. Le concept de base (un disque entrainant l’autre) existait donc déjà auparavant. Il reste néanmoins encore à étudier l’entrainement des disques et à travailler sur le système de correction par la couronne !
Bon, en cours de route, Mr R.LANGE décide de compliquer encore les choses : il faudra pouvoir le corriger en avant et en arrière. A l’époque, seul Ulysse Nardin s’y était essayé !
Enfin se rajoute le concept de saut instantané » et donc un changement de date « flash » à minuit pile !
B) Changement de date instantanéLe calendrier est de type « Flash Perpetual Calendar » : la date saute donc instantanément (sans passage par les dates intermédiaires). Le 28 Févier est ainsi immédiatement suivi du 1er Mars
Contrairement à la plupart des autres calendriers qui changent progressivement, le « Flash Calendar » de chez
H.
Moser permet un changement de date en une fraction de seconde. C’est particulièrement utile pour le calendrier perpétuel, étant donné que la date passe instantanément à minuit à la date correcte, même pour les mois courts comme le mois de février
Là encore, la tâche est ardue mais Andréas relève brillamment ce défi !
C) Double pull crownIl s’agit ici du mécanisme de la couronne de remontoir.
Andréas a du revisiter les diverses fonctions de la couronne de remontoir.
Chez
H.
Moser, le mécanisme de la couronne a trois fonctions commandées par des positions différentes: la position 1 sert à remonter la montre, la position 2 à corriger la date et la position 3 à régler les aiguilles – jusque-là, rien que de très ordinaire.
Mais un dispositif «Double Pull Crown» permet d’engrener les différentes positions de la couronne de remontoir de manière aussi précise que possible. En tirant la couronne jusqu'à la butée, seule la position 2, servant à la correction de la date, est activée. Ce n’est qu’en relâchant brièvement la couronne avant de la tirer de nouveau jusqu’à la butée qu’elle est placée en position 3 servant au réglage des aiguilles – ce qui exclut tout dérèglement malencontreux par inadvertance. Une pression finale sur la couronne la ramène dans la position de remontage 1.
De cette manière, la recherche laborieuse de la position intermédiaire pour la correction de la date est ainsi abolie. Une nouvelle fonctionnalité peu commune qui constitue un confort supplémentaire bien réel
Andréa a travaillé en coopération avec Martin Spöring pour réaliser cette fonctionnalité. Mais c’est lui qui a trouvé la solution (inspirée du concept du déclencheur d’un fusil d’assaut).
Autre avantage : grâce à cette fonction, la montre continue également d’indiquer l'heure, les minutes et les secondes correctement lors du réglage de la date ou des autres indicateurs.
D) Indication des mois : Ce calendrier perpétuel est réputé pour sa simplicité de lecture et d'utilisation. Ceci est notamment rendu possible grâce à l'ingénieux affichage du mois : une petite aiguille en forme de flèche au centre utilise les index des heures pour indiquer le mois.
Cet affichage astucieux s’inspire d’une précédente réalisation d’Andreas. En 1999, il avait dévoilé la Zwei dont les 2 aiguilles après pression sur le bouton à 10h indiquaient également le mois et la date ! A noter qu’Oméga et Rolex utilisent depuis les divisions des heures pour indiquer les mois.
E) Réserve de marche de 10 joursLe mouvement HMC 341 de notre Q.P est un mouvement à remontage manuel. Mais il y a un système de double barillet pour obtenir 10 jours de réserve de marche. Officiellement
H.
Moser communique sur 7 jours mais en pratique, elle est de 10 jours
C’est une petite aiguille à 9 heures qui indiquent le niveau de la réserve de marché. Les ressorts de barillet actuels sont réalisés dans un alliage Nivaflex.
Bon, il faut bien l’avouer, il y a sur les 3 derniers jours une légère perte de précision mais qu’importe, c’est tellement pratique d’avoir ces 10 jours d’autonomie ! Un vrai bonheur.
F) Etoile bissextile : Au départ, il était prévu que cet indicateur soit à l’intérieur du disque des secondes mais cela prend trop de place et il y a des problèmes d’encombrement. Donc cet indicateur des années bissextiles sera finalement côté mouvement et visible à travers le fond de boîte en verre saphir.
L’étoile n’est donc pas que décorative : elle a une courbe qui fait l’information (élément de programmation)
Le remontage conique et la géométrie de l’échappement (avec changement de l’ancre) ont été repris du précédent calibre élaboré par Andreas pour la montre bracelet « Zwei »
G) Stop secondeL'introduction d'un système de stop seconde est aussi une caractéristique qui permet de régler la montre avec une précision à la seconde près. L'aiguille des seconds s'arrête lorsque la couronne est tirée pour régler l'heure. Et elle poursuit sa course dès que la couronne est repoussée contre la boîte.
H) échappement en orAh, l’échappement en or : vaste programme …
La roue d’échappement et l’ancre de ce modèle sont en effet en or massif
Dans le segment des montres historiques de très grande qualité, on trouvait parfois des rouages en or durcis par un long travail de forgeage. Certaines montres de poche particulièrement rares du 19e siècle présentaient elles aussi cette particularité : on en trouve chez LANGE et quelques-unes chez
H.
Moser . On pensait qu'on pourrait supprimer l'huilage avec l'or !!!
La manufacture a donc décidé de faire revivre cette tradition en dotant ce Q.P d’un module d’échappement interchangeable pourvu d’une roue d’échappement et d’une ancre en or massif.
Première vertu : cela rend la montre encore plus précieuse
Deuxième avantage : l’or massif procurerait un gain de précision (je reste néanmoins dubitatif…)
Dixit la manufacture à l’époque, la longévité de l’échappement est accrue et le mécanisme profite des soins extrêmes apportés au travail de limagelimage et de polissage. L’usure due au frottement provoquée par l’impulsion des dents de la roue d’échappement sur les palettes est atténuée grâce à un « adoucissage » d’une grande finesse. Ces pièces présentent ainsi une rugosité inférieure à 50 nanomètres, ou 50 millionièmes de millimètre. Le frottement entre les pièces du mouvement se trouve minimisé et sa durée de vie prolongée.
Une méthode brevetée de haute technologie (LIGA) permet d’obtenir une dureté de l’or suffisante qui optimise encore la résistance à l’usure.
Au final, cette caractéristique, si intéressante soit elle, s’est révélée très contraignante et source de problèmes. Mais Mr R.LANGE voulait absolument faire comme les montres Lange de l’époque (échappement en or = élément de qualité). Et cela amena donc la manufacture à étudier une nouvelle technique de fabrication par LIGA (rayon X )
Pour résumé, le process LIGA travaille avec la croissance galvanique et seuls les métaux sont éligibles. Les métaux les plus courants en procédé LIGA sont les alliages de Nickel, l’or représente aujourd’hui des applications beaucoup moins nombreuses
Pour usiner la céramique, le silicium et le diamant, on travaille alors avec une attaque sélective sous gaz ionisé à l’état de plasma.
Aujourd’hui
H.
Moser étudie les possibilités offertes par la technologie UV
Process LIGA :
C’est un procédé utilisé pour la fabrication de microsystèmes, développé vers la fin des années 1970 au Kernforschungszentrum Karlsruhe (KfK). Ce procédé a été originellement développé dans le cadre de travaux sur la séparation des isotopes de l'uranium. Le sigle "LIGA" provient de l'allemand. C'est une abréviation pour "Röntgenlithographie, Galvanoformung, Abformung", qui représentent les différentes étapes de ce procédé :
- lithographie aux rayons X : à partir d'un premier masque réalisé à l'aide d'un canon à électrons, le motif en deux dimensions des microstructures est dupliqué par lithographie au rayons X sur une couche de polymides photosensibles. L'épaisseur et le matériau du masque ainsi que la largeur des microstructures déterminent l'épaisseur maximale de la couche de polymides. Le motif est ensuite développé chimiquement pour pouvoir passer à l'étape suivante.
-galvanisation par électrodéposition : du métal est déposé dans les microstructures développées précédemment, sur toute l'épaisseur de la couche de polymides subsistants. La structure ainsi obtenue sert soit directement au formage dans l'étape suivante si l'épaisseur est suffisante pour l'application envisagée (le métal déposé est alors du nickel ou des alliages de nickel, présentant une bonne conductivité et les qualités requises pour une électrodéposition de qualité, ainsi que de bonnes propriétés mécaniques pour le formage), ou est utilisée en tant que masque pour répéter la première étape de lithographie aux rayons X, afin d'obtenir des structures plus épaisses (le métal déposé est alors de l'or, présentant d'excellentes qualités électroniques pour l'électrodéposition ainsi qu'une haute absorption des rayons X).
-formage : après dissolution des polymides subsistants autour desquels s'est développée la galvanisation, le bloc de métal est préparé pour servir d'outil de formage. On peut alors fabriquer en série des microstructures en polymère par formage (en matriçage, estampage ou moulage par injection).
Ce procédé permet de fabriquer des microstructures relativement épaisses (jusqu'à 1 mm d'épaisseur) en petite et moyenne série.
Il peut être exploité non seulement avec le silicium mais aussi et surtout avec nombre de matériaux pour réaliser des microstructures 3D tels des métaux, des céramiques, mais aussi des verres et des polymères ce qui élargit considérablement le champ d'application des MEMS.
Dans ce procédé le matériau constitutif de la microstructure va être déposé uniquement sur les zones où elle sera bâtie. Ensuite le moule est dissous chimiquement. Des poly imides photosensibles sont utilisés pour la réalisation des moules selon un procédé photolithographique classique (mais inversé puisque le poly imide joue le rôle d'un photoresiste négatif).
Au final, la manufacture a très vite changé pour de l’or gris laminé et découpé par électroérosion à fil
On a donc un échappement modulaire avec une roue d’échappement+ une ancre en en or massif ! Mais ce choix n’est pas sans conséquence car je pense que l’on perd probablement pas mal d’énergie par rapport à l’acier (certains parlent de 30% !)
Autre inconvénient, il y a un risque que l’horloger blesse la pièce en la manipulant.
I) Module d’échappement interchangeableLa durabilité et la facilité d’entretien ont toujours été une préoccupation pour Andreas. Cela tombe bien car
H.
Moser est dans le même état d’esprit. Donc ces 2 critères vont dicter un certain nombre de choix
H.
Moser a ainsi recherché des moyens pour améliorer le cœur mécanique de la montre, le mécanisme chargé d’entretenir les oscillations.
La raquette de l’échappement fut remplacée par des contrepoids classiques en or massif gris, situés sur la serge du balancier. Ce ne fut pas une mince affaire puisqu’il fallut produire des vis dont le diamètre de filetage n’était que de 0,35 mm. L’avantage qui en résulte mérite amplement ces efforts: les oscillations du balancier sont plus régulières, l’échappement est moins sensible aux chocs et l’influence de la position de la montre sur la précision de marche devient moindre.
Donc au final pour le balancier : les vis de masse sont en or gris mais les vis de réglage en acier (pour ne pas les blesser et pour pouvoir régler plus précisément)
Habituellement, lorsqu’un mouvement doit être nettoyé dans le cadre de son entretien afin d’éliminer les traces d’usure dues au frottement, il faut démonter toutes les pièces, les laver, les rassembler et les huiler. Cela s’applique également à des pièces telles que l’échappement qu’il faut ensuite réguler à nouveau: un processus délicat qui prend surtout beaucoup de temps.
La manufacture propose donc une « parade »: le dispositif de l’échappement est monté sur une platine séparée et est relié au reste du mouvement uniquement par la roue d’ancre. De cette manière, l’ensemble du mécanisme peut être substitué en ne détachant que deux vis. Au moment d’une révision, il est démonté et remplacé en échange standard.
Les horlogers de
H.
Moser nettoient alors le mécanisme et procèdent à son réglage. La durée de révision d’une montre
Moser se trouve considérablement réduite et la régulation peut être nettement plus précise.
Au final, cette modularité simplifie le réglage, le nettoyage et l'entretien de la montre. Il permet aux horlogers de démonter le module d'échappement, de nettoyer et d'huiler le reste du mouvement avant de monter un nouveau module préréglé.
J) Spiral Straumann®Tous les modules d’échappement modulaires de
H.
Moser & Cie. sont équipés en exclusivité de Spiraux Straumann®. Ils sont fabriqués en interne par l’entité Precision Engineering AG qui fait partie de la même holding . Precision Engineering AG (PEAG) a édifié sa propre ligne de fabrication qui va de la fonte de l’alliage jusqu’au système d’échappement terminé.
La manufacture bénéficie en outre du savoir-faire de l’Institut Straumann AG qui a revu la formule et la technologie originale du fameux matériau NIVAROX! C’est en effet le professeur Dr
h.c. Reinhard Straumann (grand-père du Dr Thomas Straumann qui encore au capital de la société) qui a développé en 1931 à partir de sept éléments un alliage incassable, auto compensateur, inoxydable et antimagnétique.
Cette invention fait donc l’objet d’un brevet. Celui-ci décrit la première formule concrète qui présente les propriétés souhaitées et est utilisée dans les montres en tant que matériau de spiraux. Il baptisera son alliage aux sept composants du nom de Nivarox, acronyme germanique de «Nicht variabel und oxydfest», qui devint celui d’une entreprise…Légèrement modifié, on le trouve aujourd’hui encore pratiquement dans tous les mouvements de montres de grande série à système d’oscillation mécanique.
Le fil pour les spiraux Straumann® est laminé à plat avec une exactitude de 0,0001 mm, soit 0,1 millième de millimètre. La matière première utilisée pour la fabrication des spiraux était auparavant le PE 3000. Depuis 2013, la marque utilise un nouvel alliage : PE 4000. Celui-ci a été défini sur base des spécifications propres à Precision Engineering (recette, quotité, cahier des charges, traitement thermo mécanique, quelle déformation à quelle température, etc …)
Les spiraux de balancier qui donnent à la montre sa fréquence d’horloge avec le concours du balancier sont fabriqués dans un matériau auto compensateur.
Dans le cas du module d’échappement qui nous intéresse, le levier de blocage veille aussi à ce que l’on puisse démonter l’échappement même lorsque le barillet est complètement remonté sans que la montre continue de tourner en échappant à tout contrôle.
K) Fréquence et précisionLa fréquence ultra-traditionnelle de ce mouvement à 18’000 A/
h pourrait paraitre quelque peu faible à l’heure de la course aux hautes fréquences. Mais l’isochronisme obtenu par son remarquable régulateur garantit une très bonne précision et accroît l’autonomie au-delà des sept jours renseignés officiellement.
Sur les trois cycles de mesure effectués (0h, 48h et 6j), il y a un delta de 50° entre les positions verticales et horizontales. Cet écart pourrait sembler relativement important si la chronométrie n’était pas au final dans les tolérances communément admisespas bonne. En effet, aMais avvec des différences maximum de :
*5sec/j à 0h et après 48h
*et de 9sec/j après 6 jours
les résultats performances mesurées s’avèrent très satisfaisantes
L) Synthèse et conclusion mouvement HMC 341Pour terminer sur ce mouvement HMC 341, il convient aussi de comprendre la philosophie ayant servie de base à sa conception…
On se rapproche finalement quelque peu des standards/classiques germaniques (Glashütte par exemple) où l’on recherche aussi et surtout une certaines robustesse. Ici pas de platine ¾ pour rigidifier l’ensemble mais le choix de composants en conséquence : exemple une roue de plus grande dimension, une épaisseur de certaines pièces plus importante pour au final plus de solidité
On ne recherche pas la miniaturisation à tout prix car l’extrême finesse est synonyme de fragilité et de « galère » pour la maintenance/révision par un horloger
En résumé, dans ce mouvement, on a un concentré de technologies, une forte densité de complications du fait des dimensions réduites: 34 mm diamètre extérieur, 6 mm d’épaisseur. Ces dimensions réduites entraînent des contraintes d’intégration. Donc on n’est pas sur une conception modulaire : tout est intégré dans la platine. Ainsi l’encliquetage de la roue qui transmet la force au disque est par exemple à l’intérieur du rouage. Pour faire simple, au lieu d’empiler, on utilise les 2 cotés/2 versants
La montre
Mais que serait cette montre sans son design qui fait aussi partie de son charme !
On doit le design des boites
H.
Moser à Marcus EILINGER (qui a aussi travaillé chez IWC, Zenith, A.P, GO…). Il a depuis créé son entreprise :
http://www.id-connect.com/
Le maître mot est la sobriété : on est loin des QP habituels, surchargés d’indications via de multiples petites aiguilles et généralement difficile à lire. Le cadran est « épuré ».
A) Le boitierLe boîtier est rond et a une forme tridimensionnelle. Ses dimensions:
-diamètre de 40,8 mm
-hauteur de 11,05 mm
La boite est très travaillée et est en métal précieux (or orse pour mon modèle).
Elle alterne des surfaces polies et brossées. A noter les surfaces à forme libre latérales
Le verre en façade est en saphir dépoli
Quant au fond, il est également transparent pour pouvoir admirer le mouvement. On note un verre saphir dépoli discrètement galbé et concave dans l’axe 12H-6H.
Il est incurvé pour mieux épouser le poignet sans pour autant créer un effet de cheminée entre la glace et le haut du mouvement
Le dessin des cornes révèle une complexité d’exécution et de finition toute en subtilité. Elles tombent parfaitement sur mon poignet.
Au porté, malgré le poids conséquent dû à la platine du boitier, la montre semble réellement fusionner avec le poignet en termes de confort.
Le tout est donné pour une étanchéité de 30 mètres
B) Couronne :Elle a une forme optimisée, légèrement conique pour une prise en main idéale.
Grace au système breveté
H.
Moser « Double Pull Crown », la manipulation est aisée car rendant superflu la recherche, parfois approximative, de la position intermédiaire
Un simple M est inscrit sur la couronne pour rappeler la marque.
C) Les cadrans fumésLa finition fumé a été proposée par la marque jusqu’aux années 1950 et quand en 2003 les fondateurs de
H.
Moser se replongèrent dans les archives, il fut décidé de la remettre au gout du jour.
Les cadrans fumés
H.
Moser sont remarquables de par l'artisanat et le savoir-faire qu’ils représentent.
lls font désormais partie intégrante de l'identité de
H.
Moser. Les cadrans sont fabriqués selon les spécifications de
H.
Moser avec une entreprise spécialisée basée en Suisse française qui a une longue expérience dans l'horlogerie.
A chaque fois, le décor traditionnel rayon de soleil est incrusté dans le cadran (matériau en alliage)
Chaque cadran est coloré via une immersion dans différents bains chimiques puis fini à la main pour obtenir ce fameux effet, cette patine « solaire »
De la laque est ensuite appliqué pour obtenir un effet dégradé qui produit un subtil jeu de lumière disparaissant progressivement vers les bords. Plus de trente couches de laque sont au final nécessaires et pratiquement autant d’étapes de polissage
Ensuite, on applique les index qui sont le plus souvent en harmonie avec le cadran
Ce procédé de fabrication n’est maitrisé que par quelques sociétés…
Pour la collection:-Le cadran fumé est disponible en ton argenté sur toute la collection Endeavour (dont le Q.P fait partie)
-Pour l'Endeavour calendrier perpétuel édition or, un nouveau cadran fumé a été spécialement créé en or massif avec une finition qui permet à l'or de briller à travers l'effet fumé, donnant au cadran des tons plus chauds
D) Description du cadran de ma montreQuand la complexité s’offre la simplicité…
Pour mon modèle, il s’agit du cadran blanc. Le cadran est argenté avec appliques en or 18 carat qui sont déposées à la main.
Les index bâton sont dorés. Cs 12 index appliqués représentent intelligemment non seulement les heures mais aussi les mois de l’année, contribuant à améliorer l’exploit de simplifier la lecture du mécanisme complexe du calendrier perpétuel.
Les différentes aiguilles sont en or. On en distingue 5 :
-heure/minute/seconde
-et indicateur du mois (petite aiguille au centre utilisant les 12 index des heures)
-réserve de marche
Les aiguilles des heures et des minutes sont effilées et facettées de type « feuille de sauge ». Quant à l’aiguille des mois au centre, elle est de type flèche.
Enfin un grand dateur facilement lisible sur le cadran complète ces indications
E) Fabrication du Q.PLe mouvement HMC 341 est constitué de 326 pièces. L et l’assemblage de ses composants comprend ces différentes étapes
- aAssemblage de l’ébauche
- assemblage des éléments du calendrier perpétuel
- aAssemblage du module réserve de marche (10 jours)
- réglage du mouvement
- ajout du cadran, des aiguilles
- intégration du mouvement dans le boitier & fermeture
- contrôle durant 3 cycles complets (Rdm de 10 jours) soit 30 jours au total
- check up final de toutes les fonctions et emballage/conditionnement
F) Packaging :La montre est livrée dans un bel écrin. Voici quelques photos :
La sur boîteet la boite Epoque 2003-2012
On l’a vu ensemble, de nombreuses caractéristiques (ou complications) parfois inédites caractérisent cette montre. Au final, avec toutes ses complications et ces contraintes intrinsèques, il faudra 2 ans de développement avant le premier prototype
Une première présentation a lieu en 2005. Puis ce sera la mise au point finale (fine tuning) du mouvement
A l’époque,
H.
Moser travaillait avec un réseau de sous-traitants sous contrat. Une vigilance toute particulière fut apportée à la formation du personnel.
Mais tout le développement et la fabrication se font chez Uhrteil AG avec Andreas et sa petite équipe.
En 2006, c’est la consécration : récompense suprême pour ce Q.P, il reçoit le Grand Prix d’Horlogerie de Genève soit juste un an après sa présentation à Bâle !
2007 sera l’année du changement. Andreas travaille presque désormais exclusivement pour
H.
Moser donc cela donne des idées... Surtout avec l’arrivée d’un nouvel investisseur (Mr Straumann) qui prend les commandes de la finance et a de grandes ambitions pour la marque ! Désormais l’objectif est fixé à 10 000 pièces !
Différents scénarios se succèdent :
H.
Moser se propose tout d’abord de racheter UhrTeil AG (centre de développement). Face à la réaction quelque peu négative d’Andréas, on envisage alors une prise de participation croisée. Devant le nouveau refus d’Andréas, une autre proposition émerge : le poste de directeur technique. Mais Andréas veut absolument rester indépendant (il a créé sa société dans ce seul but). Donc les 2 protagonistes commencent à prendre des voies divergentes
La production est alors internalisée chez
H.
Moser (assemblage) en 2008 et la crise de 2009 se profile …Le meilleur horloger d’Andreas part chez
H.
Moser et devient responsable des Q.P
Mais la conception & développement restent néanmoins chez Andreas. Il restera au cœur de toutes les créations (à l’exception d’une partie de la 24h GMT) jusqu’à l’ entrée de la famille Meylan au capital en 2013 !
Au total, Andreas aura été très prolifique car on lui doit pas moins de 10 calibres !-321 : Mayu ( Endeavour Small Seconds )
-322 : mouvement probablement le plus rare ! pas indicateur RdM : 10 exemplaires
-323 = 321 tout en or platine en or
-326 /327 mouvement tonneau : essai pour double spiral modèle Henry
-341 :QP
-342 : Monard avec date
-343 : Monard sans date
-344 : automatique, jamais lancé
-346 : GMT automatique
-348 : lune perpetuelle avec la boite du Q.P
On l’a vu précédemment : Au lancement de la marque, la marque arbore déjà trois modèles avec 3 mouvements différents. C’est très ambitieux. Trop…Un lancement cadencé aurait été plus judicieux pour se laisser le temps de fiabiliser les mouvements, assurer une production sans défaut (ppm). Mais la direction fait un autre choix et tous les lancements se font en parallèle ! D’où quelques problèmes de qualité non pas liés à la conception des mouvements mais plutôt à la fabrication…
J’estime alors la production du Q.P à moins de 10 pièces/mois
Les premières pièces ont parfois des problèmes avec la date. C’est lié au décalque. Un petit exemple avec l’imprimé des disques : la peinture coulait parfois dans la denture et il fallait alors tout gratter à la main.
Surviennent aussi des problèmes de dilatation des disques de date qui sont très proches l’un de l’autre
En 2012 : la manufacture a des difficultés (la crise de 2009 est aussi passée par là)
Elle commandite un audit à G.
H Meylan. Mais il est déjà un peu tard …La société manque de trésorerie et est à deux doigts de déposer le bilan!
Le plan d’investissement avait été calé pour 10 000 pièces ce qui induit des frais de structure, du stock, des investissements et bien sûr du personnel...La structure s’avère donc trop lourde pour affronter la crise et ses conséquences. Il y a aussi des investissements hasardeux avec par exemple le rachat des locaux /du bâtiment tout entier à Neuhausen
Finalement la holding familiale MELB rachète la manufacture en Octobre 2012 et peut mettre à exécution ces recommandations…Une nouvelle page se tourne alors
Epoque post rachat (MELB holding/ Meylan)
H.
Moser & Cie rejoint donc MELB Holding ( qui possède déjà Hautlence) en Octobre 2012
Cela fait suite à un audit réalisé précédemment par Georges-Henri Meylan à la demande de la famille Straumann (l’alliage Nivarox a été inventé par le Dr Straumann en 1933 !)
Georges-Henri Meylan est l’ancien patron d’Audemars Piguet. Il est désormais le président de MELB Holding, groupe d’investisseurs indépendants et familiaux (notamment avec ces 2 fils).
Edouard Meylan prend la direction en Avril 2013. On rationalise l’outil de production, les mouvements, la gamme. Il y a aussi un repositionnement prix car ceux-ci ne sont pas en phase avec la structure de cout d’où un rapport qualité /prix certes excellent à l’époque mais source de pertes récurrentes…
La
Moser Perpetual 1 est renommée Endeavour Perpetual Calendar
Ce modèle emblématique pour la marque subira aussi quelques modifications « mineures ».
Au commencement de l’aventure en 2006, l’assemblage du mouvement HMC 341 (prototype) prenait près de 100 heures. Il fallait encore 50 heures en 2012 pour assembler le seul mouvement. Durant ce laps de temps (2006-2012), quelques améliorations avaient néanmoins été apportées.
Avec l’arrivée d’Edouard, on franchit encore un cap :
- essentiellement coté industrialisation: exemple avec le fraisage
-mais aussi un peu avec le montage : certaines pièces sont modifiées car elles rendaient l’assemblage difficile (Ex : vis difficile à monter à cause de la forme d’un composant)
Certaines pièces non optimales se déformaient également (après calcul & analyse, il y a un re-engineering et on les modifie)
Donc au final, une quarantaine de pièces ont été modifiées/améliorées
Après l’industrialisation, autre étape cruciale : les: les méthodes !
Désormais : il faut seulement 25 heures
Le mouvement est aujourd’hui complètement stabilisé (plus guère de gain potentiel à espérer). On ne peut guère espérer d’autres gains. Se rajoute également 3 heures pour intégrer le mouvement dans la montre (assemblage final). On arrive à 30h au total. Il reste encore 2*fois 10 jours de test incompressible pour la réserve de marche.
La capacité actuelle de production tourne désormais autour de 100 pièces /an
Le délai entre une commande et la livraison à la boutique est de 4 mois environ
Et ce modèle « phare » au sein de la collection continue à avoir un grand succès !
Il est décliné en différentes versions notamment avec des versions fumées magnifiques :
-funky blue /sky blue
-midnight blue
Sinon, on trouve les classiques :
*Référence 1341-0601 : cadran Bleu nuit fumé
* Référence 1341-0207 : Funky blue
* Référence 1341-0107/1341-0101 : Fumé
* Référence 1341-0102 : Noir
* Référence 1341-0204 / 1341-0103 : Argenté
* Référence 1341-0300 : Ardoise
* Référence 1341-0205 : Fumé
* Référence 1341-0101 : Or fumé
*Référence 1341-0500 : Noir
Aujourd’hui, on ne recense pas moins de au total 10 versions différentes !
En bref
1. Premières livraisons mondiales aux boutiques : Mai 2009
Mais Il y eu également des pièces de pré-production envoyées aux détaillants et à la presse auparavant
2. Premier Q.P vendu durant le salon des belles montres en Novembre 2009
Il y avait une liste d’attente au lancement en France donc les premières ventes sont acquises
3. premier propriétaire du Q.P : c'est un journaliste américain (Jeff Kingston)
4. -nombre de possesseurs de ce Q.P dans le monde : je l’estime autour de 500 ?
5. récompenses/awards :
*grand prix de l’horlogerie de Genève en 2006 catégorie complications
*2010 – Goldene Unruh, Uhren Magazine (Allemagne) – montres au-dessus de 25 k€
Les améliorables pour rester objectif : ?
*On regrettera peut être une boucle déployante deux lames un peu longue qui dans mon cas particulier se fait moins oublier que le boitier et son extraordinaire ergonomie
*aucune vis bleuis dans le mouvement HMC 341
*Affichage du 4 du mois qui présente une petite imperfection
Et pour terminer ce reportage , quelques photos