A titre informatif, cela a déjà été produit vers 1982 par Bulova.
En effet, Bulova a sorti la Thermatron fonctionnant à la chaleur du poignet.
Mais ce fut un échec commercial.
Le principe en était un thermogénérateur, fonctionnant par l'effet Seebeck, et
rechargeant la batterie. Même principe que sur le lien de francoisb.
Lorsque deux métaux de nature différente sont mis en contact, la différence de
température entre ces métaux génère un courant électrique.
A l'époque, les métaux étaient de l'antimoine, bismuth et tellurium.
Une différence de 1,5°C entre le fond du boitier et la partie supérieurs de la montre
permettait à chacun des couples thermiques de générer 0,25mV.
Mais ce courant généré, étant trop faible pour alimenter le mouvement, était converti
en alternatif et amené à 1,4 V.
La puissance générée par la chaleur du poignet est d'environ 50 mW.
Quant au thermogénérateur, il produit 10 microwatts, ce qui est suffisant pour faire
fonctionner la montre dont le besoin est de 2 microwatts. Le développement de la
technique avait été assuré par le Centre Électronique Horloger (CEH) à Neuchâtel (suisse).
La montre a été présentée à Bâle en 1980 et sa mise en vente en 1982 fut prématurée
car le produit n'était pas fiabilisé et son prix de vente prohibitif (2000 USD d'époque).
La firme STW racheta la totalité des stocks de Bulova et apporta alors des modifications
en remplaçant notamment la batterie par un condensateur.
Cette modification était viable mais les montres devaient être amorcées manuellement:
le démarrage était effectué par une petite unité mobile comportant une pile conventionnelle
et actionnée dans le dos de la montre. Ces montres sont semblables aux Bulova, hormis le
marquage STW en lieu et place de Bulova et un fond modifié pour acceuillir le poussoir de
démarrage.
Sur la photo, à chaque coin du mouvement, est placé un groupe de 175 couples thermiques.
Ainsi, au total, 700 couples thermiques produisent une tension de 175mV (700x0,25mV).