Ceci est une simple anecdote sans prétention.
Comme tout le monde le sait....(où ne le sait pas...) je suis le dernier rejeton d’une simple et
non-illustre famille d’horlogers et la suite , concerne une petite farce authentique , dont nous avons
été les acteurs et victimes, mon père et moi-même vers 1952 .
Mon père , non!!! pas ce héros au visage si doux....celui-là c’en est un autre ....
Mon père , donc , était un bon ...mais un très bon vivant.... quelquefois même trop bon vivant ...
selon le goùt de ma mère... , mais c’était très rare et ce n’est qu’une ou deux fois par an qu’il lui
arrivait de rentrer ...un peu guilleret ...après avoir fêté , avec des copains de villages environnants
,eux aussi , joyeux drilles , une quelconque occasion !
Voilà le décor planté :
Un jour , au magasin , coup de téléphone du Maire (un copain...) et d’un adjoint au maire , (un autre
copain...) du village de xxx .
La conversation : Henri !! (c’était mon père) il faut absolument que tu “montes” au village réparer
l’horloge du clocher , elle ne marche plus , les paroissiens ralent , le curé qui a des communions
dimanche , nous relance et nous emm... , bref ! “faut venir demain”
Comment refuser à des copains dans l’ennui....
Donc , le lendemain , je suis réquisitionné d’office pour l’intervention...
Préparation de tout l’outillage spécifique : essence , toile émeri , jurassienne , limes , serre-cables ,
alcali , pinces , tenailles enfin tout le toutime , le tout enfourné dans le coffre de la 203 familiale
toute-neuve... ( cette réparation allait assurément mettre de “l’huile dans les épinards” et payer une
petite partie des échéances-Peugeot... )
Bref , le pied !!
Et nous voilà partis de bon matin pour le village distant d’une quinzaine de km .
Une demi-heure plus tard , nous sommes “à pied d’oeuvre” .....
Un seul “HIC” , et de taille.....il n’y avait pas d’horloge au clocher de l’église , il n’y en avait jamais
eu et il n’y en a toujours pas ......