Actu: E la nave va !

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E la nave va !


Où il est question de bateaux, de ceux qui les affrètent et de la bienséance propre à la capitainerie en eaux genevoises…


Mon émérite compatriote Federico Fellini avait déjà choisi un bateau, le Gloria N, comme théâtre des opérations de son film E la nave va (« Et vogue le navire », ndlr), mettant en scène la confrontation des mondes permettant de toucher au sublime dans toute son incongruité humaine. De notre côté et pour plusieurs années, nous avions également trouvé qu’un bateau de la Compagnie générale de navigation sur le lac Léman offrirait une escapade bienvenue à tous les invités du Salon International de la Haute Horlogerie (SIHH), qui se déroule précisément sur les rives genevoises à chaque début d’année. Après tout, un bateau, quoi de plus approprié pour se retrouver le soir après le Salon pour un « after hour » simplement sympathique ? Or voilà que le navigue voguera durant le SIHH 2017 sous un autre pavillon. Celui de la compagnie française LVMH et ses marques horlogères. Le commandant à bord : Jean-Claude Biver !

“Le SIHH et son comité ont fait preuve jusqu’ici d’un sens aigu d’armateur. Et d’innovateur.”

Faut-il vraiment s’étonner de cette présence au gouvernail. Voilà bien un instrument dont Jean-Claude Biver est coutumier et qu’il manipule avec brio, comme on a pu s’en rendre compte toutes ces dernières années. On ne peut d’ailleurs que saluer cette maestria à conduire les marques sous sa houlette vers des cieux de croissance. Une qualité fort appréciable par les temps conjoncturels qui courent. Mais revenons à nos navires et à ceux qui les affrètent. Dans ce registre, force est de constater que le SIHH et son comité ont fait preuve jusqu’ici d’un sens aigu d’armateur. Et d’innovateur.

Devant la pléthore d’appareillages de Maisons horlogères dans les eaux genevoises le temps du Salon, on pourrait presque en conclure que la mission a été accomplie au-delà de toute espérance. Soyons bons princes face à la concurrence en louant les vertus du commerce et de la libre entreprise. Reste que, en organisant, en plus, sa fête inaugurale sur « son » bateau à la même date et aux mêmes heures que celle du SIHH, Jean-Claude Biver fait preuve d’un singulier manque de bienséance pour un capitaine, une valeur à laquelle il devrait pourtant être sensible vu l’importance qu’il voue à la bienfacture. Il semble toutefois que la première relève davantage de la rhétorique et de l’intention plutôt que de la réalité toute nue. Alors vogue le navire, mon ami Biver. Peut-être rencontrerez-vous le cher rhinocéros de Fellini.


samedi, 14 janvier 2017

Par Franco Cologni

https://journal.hautehorlogerie.org/fr/e-la-nave-va/

Joli pied de nez ! Cela s'appelle couper l'herbe sous le pied de la concurrence.
A Richemont de se montrer aussi imaginatif, ils devraient peut être recruter Edouard Meylan pour cela...

On tombe de la chaise en lisant pareille chronique de monsieur Cologni. Diable, alors que le groupe Richemont, dont nul ne dit "sud Africain" quand il le désigne que Franco Cologni s'insurge contre le patron du pôle horloger de ce groupe "Français" LVMH qui a osé installer son bateau sur le lac Léman et faire sa soirée le même jour que le SIHH !

Monsieur Cologni en est très contrarié bien plus semble-t-il que de voir les très mauvais chiffres de Richemont et de l'horlogerie en général au point qu'il focalise son attention avant le SIHH sur l'installation de ce bateau. Chacun mesure ici la plus-value apportée par la Fondation qui ne s'encombre pas de gants pour déployer de l'énergie sur un sujet bien plus épineux que la crise horlogère non maîtrisée chez Richemont.

Prendre en otage le support d'information de la Fondation qui au passage, profite des cotisations des marques du "français" LVMH, est à ce degré hallucinant tant les problèmes de l'horlogerie sont grands et ce sujet futile.

Cet article pose, de fait, une autre question... quand au lieu de consacrer son énergie à tenter de sauver l'horlogerie et des centaines d'emplois fraîchement supprimés (par Richemont), on reste dans un souci nombriliste de troisième zone qui mérite un échange téléphonique ou à la rigueur un mail, a-t-on encore une place légitime au conseil d'administration de la Fondation de la Haute Horlogerie ?

Voilà une vraie question de fond !

+1, et le pire, c'est qu'il ne se rends pas compte que son article est contre productif, il ne fait qu'alimenter l'aura et le buzz dont bénéficie Biver, il est gagnant à tous les coups en faisant cela donc il valait mieux ne rien dire. Biver doit bien se marrer en voyant ce post.
Quand on parle des marins d'eau douce (comme dirait Haddock) qui devraient prendre des cours de com niveau internet 2.0, on en tient un !

Les bretons aiment les bateaux

même sur un lac