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| Sujet: Actu: Baselworld, un géant qui s’érode Ven 31 Mar 2017, 16:59 | |
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- Baselworld, un géant qui s’érode
Les départs annoncés d’Hermès et de Dior sont les signes les plus visibles que quelque chose ne tourne plus rond dans le plus grand salon horloger du monde. L’édition 2018 sera raccourcie de deux jours
Les yeux dans le vague. Mardi à la Foire de Bâle, un patron de PME qui travaille depuis des décennies dans l’ombre des horlogers avait l’air pensif. «Il faut profiter de l’événement. Le monde change vite et cette foire ne s’en rend pas compte.»
Baselworld, qui a fermé ses portes jeudi, fêtait cette année ses cent ans. L’ambiance n’était pourtant pas à la fête. Pour une fois, le mot «crise» concernait moins l’industrie horlogère que la manifestation elle-même. Une pluie de critiques s’est abattue: le coût de la foire, son mercantilisme, son passéisme, sa trop longue durée ou «son arrogance» vis-à-vis des petits et moyens exposants
Dans son communiqué conclusif, publié jeudi soir, la directrice du salon Sylvie Ritter annonce d’ailleurs deux changements pour 2018: le salon sera raccourci de deux jours et les prix seront réduits pour des exposants qui «traversent actuellement une période pleine de défis». Contactés à de multiples reprises, les organisateurs n’ont pas souhaité répondre aux questions du Temps.
Le SIHH monte en puissance
Si certains départs comme Hermès ou Dior ont été confirmés, jamais les rumeurs de défection pour l’année à venir n’ont été si nombreuses. Les causes sont très variées. «Nous faisions 80% de nos ventes ici il y a 50 ans, 50% il y a vingt ans et plus que 20% aujourd’hui», note un horloger qui souhaite rester anonyme. «Nous avons choisi d’échelonner nos sorties et de ne plus nous cantonner à Bâle», estime un autre. «Nos détaillants ne se déplacent plus. Tout est sur Instagram en quelques minutes», renchérit un troisième.
Le Salon international de Haute horlogerie (SIHH), qui se tient en janvier à Genève, n’est peut-être pas étranger à ce malaise. Il monte chaque année en puissance. En 2016, ce rendez-vous, traditionnellement réservé aux marques du groupe Richemont, mettait un «Carré des horlogers» à disposition de neuf indépendants. En 2017, il étendait cet espace à quatorze marques, s’ouvrait au public et accueillait Girard-Perregaux et Ulysse Nardin, qui ne sont, dès lors, plus à Bâle.
Selon nos informations, l’an prochain, au moins trois nouveaux indépendants sont attendus au SIHH. Hermès quitte également Bâle pour Genève. Et il y en aura peut-être d’autres. Fabienne Lupo, présidente de la Fondation qui pilote le salon genevois, commence par rappeler que les deux manifestations ont des vocations différentes. «Je peux juste confirmer que des marques viennent tâter le terrain pour savoir si elles pourraient nous rejoindre.»
Plus de 200 marques en moins
A Bâle, les départs des trois marques précitées ont été les manifestations les plus visibles du mécontentement. Mais les sociétés qui quittent la grand-messe bâloise se comptent par dizaines, voire par centaines. Nombre de sous-traitants lui préfèrent désormais l’EPHJ, un rendez-vous qui se tient en juin à Genève et qui leur est dédié. Dans la conjoncture actuelle difficile, et vu le coût de la Suisse, certaines entreprises étrangères préfèrent renoncer à faire le déplacement. L’arrivée médiatisée de Samsung ce printemps n’a pas dissipé le sentiment que quelque chose ne tournait plus rond au royaume de la montre. Entre 2016 et 2017, plus de 200 marques n’ont pas renouvelé leur inscription au salon. Lire la suite https://www.letemps.ch/economie/2017/03/30/baselworld-un-geant-serode _________________ Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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