On pourrait discuter pendant des heures sur ce sujet en traçant des ronds dans l'eau...
Encore une fois (je me repète), la règle de définition d'un prix est : Valeur perçue >= prix de vente, ce qui pourrait aurait pu se dire par mon grand père : "si il y a des gens pour acheter, il serait bien con de vendre moins cher".
Il faut écouter le bon sens de la campagne, il s'applique même au marché du luxe
Plus sérieusement, la valeur perçue dans le marché du luxe comprend un ensemble de composantes très variables :
- Esthetique du produit (composante fondamentale sur ces marchés, et ce n'est pas un jugement de valeur)
- Positionnement du produit dans le segment ciblé (produit technique ou bijou, produit traditionel -PP, Lange, Vacheron, Rolex- ou disruptif -Hublot, RM-), voir positionnement hybride revendiqué. Dans tous les cas le positionnement doit être clairement perçu par le client qui sinon sort de ses codes d'évaluation et risque d'adhérer moins facilement.
- Exclusivité (ce qui englobe le prix, qui défend l'exclusivité du produit, mais aussi la quantité de produit sur une série, et la vitesse de renouvellement des gammes), d'ou la frenesie de séries limitées, ou des systèmes de vente de détail "exclusifs" (club de marque, souscription, ventes privées...).
- Respect (ou pas) des codes de la marque (on peut transgresser, mais il faut garder une référence sous peine de basculer dans le syndrome petit canard). La transgression a plus d'effet sur une marque monoproduit (Rolex serait un cas d'école) et si elle est peu courante.
- Fondamentaux de valeur (même très détaché de la valeur des objets, certains foncdamentaux restent : matières -or, platine, pierres- ou prouesse artisanale ou industrielle).
Voici une grille de lecture des stratégies produit qui permet de comprendre mieux les positionnements de nos marques horlogères.