Je viens encore de regarder Appolo 13 ...On a ses faiblesses . Il me venait à l'esprit que la position de second est tout de même ingrate.
On se souvient du premier homme qui a mis le pied sur la lune mais quid de la seconde expédition ? Appolo 12 n'a pas marqué les foules...Qui a traversé l'Atlantique en avion pour la seconde fois ? Qui a tranversé la Manche en deuxième ?
Le seul second qui a marqué les esprits, c'est Poulidor ...
Pour les montres, une autre marque qu'Omega irait aujourd'hui sur la lune mais elle resterait à jamais la seconde. Les marques seraient-elles pour autant condamnées à défricher ? A dévirginiser, à être les premières ?
La première montre d'aviateur avec règle à calcul restera la Navitimer, la mémoire collective retient Bréguet comme un des premiers horlogers modernes et Joseph Flores a le plus grand mal à rappeler que Sarton fut le premier à inventer la montre automatique...
Il ne suffit donc pas d'être le premier, encore faut-il le faire savoir !
ZENITH fut à une époque la marque la plus récompensée mais ne le fait plus savoir et tend à oublier son passé. Nous aussi
Omega ne l'a pas oublié et par voie de conséquence nous non plus. Rolex est la marque qui fait le plus de modèles certifiés COSC et le fait savoir et nous le savons par voie de conséquence. Hublot est la marque qui connait la plus belle progression et Jean-Claude Biver le fait savoir, donc nous sommes au courant.
Etre brillant et communiquer est devenu indispensable pour les marques . Il ne suffit pas d'être, il faut aussi faire savoir que l'on est... la position de leader mérite qu'on sache en tirer parti... C'est du positionnement, de l'image et du marketing. On n'est pas obligés de dire n'importe quoi pour en faire même si on peut faire n'importe quoi en croyant cultiver son image.
L'America's cup c'est une façon de se positionner en Leader pour Rolex , la F1 idem etc... Le sport chic et de luxe attire car il conforte la position de numéro 1 sous réserve de choisir le bon cheval ou partenaire. Ce soir les sponsors de Alonso sont certainement dans leurs petits souliers. Le vélo et le Tour de France font hésiter les sponsors. Imaginez une marque haut de gamme sponsorisant un cycliste dopé et tricheur...pas facile à gérer. Les cyclistes se voient ainsi demander de satisfaire des épreuves humainement insurmontables et sont publiquement désohonorés seuls lâchés par les marques s'ils deviennent nuisibles...Ils ne sont finalement plus que des hommes sandwich et la performance passe au second plan...on n'entend personne chercher à savoir comment les aider à revenir dans la course mais chacun veut les éloigner car ils chassent les fianceurs ...
"Bonhomme tu nous intéresses si tu es premier mais aux autres places tu nous exposes moins alors.... En plus si tu te dopes on s'en fiche mais si tu te fais avoir , alors on niera avoir eu connaissance de tes agissements..."
C'est numéro un ou rien ! Il faut que ça brille et surtout pas de tâches !