Etablir un rapport entre le prix d'une montre neuve et le prix de sa révision est une opération un peu aléatoire : hors la marge que prend le fabriquant, la structure de coût est très différente entre les 2 opérations.
Surtout si elle est industrialisée en tout ou partie, la fabrication d'une montre repose avant tout sur des coûts marginaux assez faibles. D'autant plus faibles que la montre est fabriquée en série importante. Ceci conduit, par exemple, à une Hamilton à quelques centaines d'euros.
Sa révision, par contre, impose une main d'oeuvre manuelle très importante (l'horloger qui réalise la réparation), et des coûts de pièces détachées importants (le coût d'une pièce, entre la fabrication en usine, et la disponibilité en SAV, peut être multiplié par 10).
Bref, rien de choquant à ce que le prix d'une révision d'une Hamilton ne soit que le tiers ou la moitié d'une montre neuve.
Ce qui est bien plus choquant AMHA est le rapport de 1 à 10 sur l'AP. Il traduit un prix de la pièce neuve assez déconnectée de son coût réel. La marge commerciale est donc probablement dantesque, ce qui est d'ailleurs régulièrement dénoncé sur FAM pour ce type de marque. Mais tout cela se fait avec la complicité bienveillante des acheteurs, qui recherchent l'exclusivité par le prix.