Bisontin Membre Actif
Nombre de messages : 60 Age : 72 Localisation : Saint-Malo (35400) Date d'inscription : 27/08/2018
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golanef Membre très actif
Nombre de messages : 254 Date d'inscription : 22/08/2018
| Sujet: Re: Recherche de calibre et datation. Lun 5 Nov - 8:28 | |
| - Bisontin a écrit:
- Bonjour à tous. J'ai en ma possession une montre gousset de marque "Chronomètre avec BL entrelacés. Le mouvement est signé C. CRETTIEZ, avec un pont de balancier sens horaire et une fleur de lys sur le réglage de ce balancier ainsi que les aiguilles. Pouvez vous me donner le calibre
Hummmm je l'ai vu quelque part.... début XX eme . |
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eri231 Membre super actif
Nombre de messages : 378 Localisation : turin italie Date d'inscription : 13/06/2013
| Sujet: Re: Recherche de calibre et datation. Mar 6 Nov - 4:13 | |
| certainement au début du XX eme, en fait Crettiez a tragiquement cessé ses activités en 1903 cordialement enrico |
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Virginie B. Nouveau
Nombre de messages : 4 Date d'inscription : 20/12/2018
| Sujet: Re: Recherche de calibre et datation. Jeu 20 Déc - 22:37 | |
| Bonjour,
Crettiez était une ancienne fabrique de mouvement installée à Cluses (74). En 1904, la fabrique fut incendiée suite à un mouvement de grève. La famille Crettiez quitta Cluses et s'installa à Sallanches par la suite. Elle cessa ses activités au milieu du 20e siècle. |
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caput Membre référent
Nombre de messages : 7024 Localisation : Ile de France Date d'inscription : 26/08/2008
| Sujet: Re: Recherche de calibre et datation. Ven 21 Déc - 2:24 | |
| Crettiez 19''' - Sébastien CHATILLON a écrit:
Vers 1900, la commune de Cluses possède trois grandes usines, dont la maison Crettiez, qui emploie soixante salariés. Mais les conditions de travail difficiles et la stricte discipline poussent une partie des ouvriers vers le syndicalisme et la politique pour améliorer leur vie quotidienne.
Au printemps 1904, les élections municipales voient s’affronter une liste socialiste, comportant des salariés de Crettiez, avec une liste conservatrice, sur laquelle figure un des quatre fils Crettiez, cette dernière l’emportant. Puis, prétextant un manque de travail alors que la production augmente, le patron licencie sept ouvriers, tous syndiqués. Aucun accord n’est trouvé et la tension persiste en juillet 1904. Des cortèges d’ouvriers maintiennent la pression envers le patron. Ils sont d’ailleurs accusés, sans preuve, de vandalisme par les Crettiez. Une grève générale se déclenche pour laver l’injure, et une compagnie du 30 e régiment d’infanterie annécien est appelée pour maintenir l’ordre. Le 18 juillet, un attroupement très hostile d’ouvriers devant l’usine essuie carrément les coups de feu des Crettiez, eux aussi très remontés par quelques cris et jets de pierre pourtant sans gravité. Un mouvement de foule s’en suit, on relève trois morts et quarante blessés parmi les manifestants. Les quatre fils Crettiez sont arrêtés, et la foule se venge en pillant et incendiant leur usine et leur logement. Cette affaire obtient un retentissant national et Aristide Briand, avocat et député, vole alors au secours des ouvriers clusiens. Il plaide en leur faveur devant la cour d’assises d’Annecy lors du procès de l’affaire en novembre 1904.
Il est à ce moment socialiste et proche du syndicalisme révolutionnaire : il défend donc l’idée de la grève générale. Verdict : les quatre fils Crettiez sont accusés de meurtre et reçoivent entre huit mois et trois ans de prison. Six ouvriers prévenus d’incendie et de pillages sont tous acquittés grâce aux plaidoiries de Briand, qui prouve la préméditation pour les tirs meurtriers. Peu après, Aristide Briand se modère sous l’étiquette radicale. Il se montre même hostile au droit de grève des fonctionnaires, qu’il qualifie d’« entreprise criminelle de violence, de désordre et de sabotage » en octobre 1910, lors d’une grève dans les chemins de fer de l’Ouest récemment nationalisés !
Les ouvriers clusiens ont pu être surpris d’un tel revirement ; mais cette souplesse permettra à Briand de suivre une belle carrière politique jusqu’à sa mort en 1932.
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