ZEN Rang: Administrateur
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| Sujet: Actu: Le spiral, composant horloger mais guerre d’ingénieurs Lun 14 Oct 2019 - 19:07 | |
| - Citation :
Tant que les spiraux étaient uniquement métalliques, Nivarox du Swatch Group détenait un quasi monopole. Aujourd’hui que l’alternative du silicium se répand, cette technologie brevetée est à nouveau accaparée par un petit groupe de manufactures. Mais le spiral, aussi stratégique et névralgique soit-il, relève de la science des matériaux, non du génie horloger.
L’histoire du spiral est intimement liée au développement des techniques horlogères depuis son invention par Chritiaan Huygens en 1675. Dès cette date, ce ressort névralgique dans la régulation des garde-temps a en effet été sujet de toutes les attentions, surtout avec l’avènement des technologies modernes d’usinage qui ont permis de faire des pas de géant dans le façonnage de ce composant et donc dans la précision des mouvements. Les progrès réalisés dans la métallurgie n’y sont pas davantage étrangers dans la mesure où les alliages mis au point se sont avérés de plus en plus performants en termes de coefficients de dilatation thermique, en sachant que pendant très longtemps ce sont les écarts de température qui représentaient l’ennemi numéro un du spiral.
Avec la mise au point de l’Invar (fer, nickel), puis de l’Elinvar (fer, nickel, brome et tungstène) et enfin, en 1933, du Nivarox (Nicht Variable Oxydfest – non variable non oxydable), un savant composé de fer, nickel, cobalt, chrome, titane et béryllium, la messe a été dite et pendant très longtemps. Surtout qu’une entreprise suisse du nom de Nivarox-Far, propriété de la SMH devenue Swatch Goup, s’est retrouvée au lendemain de la crise du quartz comme la seule encore capable d’assurer la fabrication de ces micro composants stratégiques sur la base d’alliage réalisés en Allemagne. La production était assurée et l’approvisionnement sécurisé, si bien qu’au début des années 1980, cette entreprise s’est retrouvée en quasi monopole livrant des spiraux à toute l’industrie horlogère suisse. Personne n’y trouvait rien à y redire, jusqu’au début des années 2000 où le renouveau de la montre mécanique a clairement fait comprendre tous les dangers d’une telle situation.
Panique à bord !
Nombre de manufactures ont alors compris tout l’intérêt de trouver des alternatives à Nivarox, la plus évidente étant d’acquérir les compétences en internes, même si un tel processus devait s’avérer déficitaire vu les volumes nécessaires pour rentabiliser une telle production. Qu’à cela ne tienne, des Maisons comme Bovet, Precision Engineering (H. Moser & Cie), Atokalpa (Vaucher Manufacture/Parmigiani), A. Lange & Söhne ou Jaeger-LeCoultre ont par exemple développé des solutions propres. D’autant que la menace s’est clairement précisée en 2012, lorsque Nicolas Hayek, alors à la tête de Swatch Group, a clairement laissé entendre que les livraisons de spiraux de la part de Nivarox à l’ensemble de l’horlogerie suisse n’étaient pas un principe immuable. Panique à bord ! Lire la suite https://journal.hautehorlogerie.org/fr/le-spiral-composant-horloger-mais-guerre-dingenieurs/ _________________ Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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KrissBZH Animateur
Nombre de messages : 876 Date d'inscription : 15/12/2016
| Sujet: Re: Actu: Le spiral, composant horloger mais guerre d’ingénieurs Mar 15 Oct 2019 - 8:01 | |
| Merci pour l’article.
Est-ce que la situation est similaire en ce qui concerne le ressort de barillet ? Il me semble que très peu de manufactures les fabriquent en interne.
Y. |
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Bruno_DN Pilier du forum
Nombre de messages : 1631 Localisation : Paris Date d'inscription : 28/09/2017
| Sujet: Re: Actu: Le spiral, composant horloger mais guerre d’ingénieurs Mar 15 Oct 2019 - 17:45 | |
| Jusqu'à uelle part du prix du mouvement cette pièce essentielle peut-elle prendre ? |
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