Comment une Ulysse Nardin de 2012 passe au poignet d'un capitaine en 1968

Phantom est un film de 2013 réalisé par Todd Robinson avec Ed Harris et David Duchovny dans les rôles principaux. En 1968, en pleine guerre froide, le capitaine d'un sous-marin nucléaire soviétique découvre qu'une équipe du KGB entreprend de contrôler son navire...



Le film a été entièrement tourné à bord d'un sous-marin soviétique en 2012. Le capitaine, Ed Harris,  présente sa montre dans une scène sans que le scénario ne démontre l'utilité de la chose. Ca sent le placement de produit. La montre est une Ulysse Nardin en or, un modèle de 2012 qui de toute évidence n'existait pas en 1968, qui plus est au poignet d'un capitaine soviétique !




On ignore qui a commis cette bévue, assumée ou non, elle conduit à s'interroger sur la véracité historique des accessoires et du scénario... Les attitudes très américaines des soviétiques à bord du navire démontrent effectivement que mal écrit, un film peut dévier de sa cible...

La propension des films américains à faire jouer des personnages russes par des anglophones avec un accent de merde et un comportement caricatural à toujours été un souci pour l'amateur d'ambiance réussie (dernier en date: Tenet, avec Branagh aussi crédible en mafieux russe vener que moi en pape). 

Et mettre des montres à des prix aberrants au poignet de personnages n'en ayant manifestement pas les moyens (et dont l'usage serait déconseillé: ex les Pannies Bronzo aux poignets de l'équipe dans Expendables) est aussi un des vilains travers très fréquents.

Si en plus ils se gourrent sur les dates alors ...

Je l'ai vu, j'ai tiqué aussi.
Puis je me suis rappelé, suivant un article d'un certain Zen, que les russes avait racheté les machines d'Ulysse Nardin.
Je me suis dit que c'était ce que les producteur Hollywoodien devait trouver de plus russe . Les sous compteurs font "sous marin russe"...
De toute façon, ce film, très bon passe temps, n'est qu'une énième resucée sur les complots et coteries qui auraient eu lieu en ex-Urss, avec bien sur les gentils marins au dessus de tout soupçon. C'est dans la veine du fantastique "A la Poursuite d'Octobre Rouge" sans lui arriver à la cheville.

Effectivement, la montre est un peu le "truc" de trop qui nuit à la crédibilité du film mais ce n'est pas le seul anachronisme. Celui-là est mal amené et ensuite le commentaire sur la montre est qu'elle ne marche plus... Drôle de placement produit !