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 | | Sujet: Actu: Richard Mille l'excellence horlogère rime avec ... Lun 19 Nov 2007, 07:20 | |
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- Richard Mille ou quand l'excellence horlogère rime avec intransigeance
DISTINCTION | Le fondateur de la marque éponyme a reçu mercredi soir l'Aiguille d'or, distinction suprême du Grand Prix de l'horlogerie de Genève. Portrait d'un horloger visionnaire qui ne fait pas de compromis.
Il y a des signes qui ne trompent pas. La prise de participation en mars dernier d'Audemars Piguet dans la marque vaudoise Richard Mille, scellant une collaboration active de plusieurs années. L'alliance quelques mois plus tard entre la petite marque et le détaillant genevois Denis Asch, horloger réputé découvreur de talents.
Autant de balises discrètement posées par les experts de la haute horlogerie, annonçant la prochaine arrivée d'un nouvel acteur de poids dans cette industrie de niche.
Et voici que les experts composant le jury du Grand Prix de l'horlogerie de Genève décernent l'Aiguille d'or à Richard Mille.
Concept temporel
Pas de doute, la jeune société vient de faire son entrée officielle dans la cour des très grands. Un fait qui n'étonnera guère les spécialistes de la branche, et qui consacre la nouvelle génération des artisans du temps: mi-horlogers, mi-scientifiques, entièrement dévoués à leur passion, ces créateurs de complications extrêmes transforment une montre en oeuvre d'art d'exception, à l'avant-garde des technologies les plus futuristes.
Cette nouvelle trempe d'horlogers, Richard Mille en est une incarnation flamboyante. L'artisan ne fabrique pas de montres. Il crée un concept temporel, enrobé dans un design du 21e siècle et doté des technologies les plus hallucinantes. Avant de se lancer, l'homme fait ses premières armes chez Mauboussin, où il occupe les fonctions de p.-d.-g de l'horlogerie et directeur général de la joaillerie. Mais sa destinée est ailleurs. «Je me suis senti freiné dans mes élans créatifs par l'esprit de consensus et les contraintes marketing existantes», avouera-t-il quelques années plus tard.
Car Richard Mille n'aime pas les compromis. Seule compte la créativité. Une imagination contemporaine et débordante, un peu folle mais toujours exigeante dans la technicité, voilà ce que ce visionnaire que rêve d'appliquer à l'horlogerie. Une approche aux antipodes de la tradition, où le plus petit composant doit sans cesse se réinventer. Mais toujours fortement ancrée dans l'excellence du savoir-faire artisanal et des finitions à la main.
Passion visionnaire
C'est dans la Formule 1, sa grande passion, que Richard Mille trouvera l'inspiration horlogère. S'associant en 1999 avec son ami Dominique Guenat de la Société Horométrie SA des Breuleux, dans le Jura, il crée sa propre marque et entreprend de concrétiser sa vision: croiser l'architecture à la mécanique pour créer sans contrainte des montres révolutionnaires, très viriles et entièrement abouties d'un point de vue technique.
Telle une voiture de course, le premier modèle de la marque, la RM 001-1, pousse les performances techniques à leurs extrêmes. Aucune pièce standard ne compose la montre, entièrement réinventée par des alliages détournés des industries de l'automobile ou de l'aéronautique tels que la céramique, les nanofibres de carbones ou encore le silicium. «C'est le concept qui définit les composants et non les composants qui définissent la montre», explique le fondateur.
Dépasser les limites
Commercialisé en 2001, le premier garde-temps de Richard Mille a créé un mini séisme dans l'industrie horlogère. Jamais le classicisme culturel helvétique n'avait vu une telle audace, tant en matière d'architecture qu'en termes de design ou de technicité.
Depuis, la marque n'a cessé de surprendre en éditant pas moins de quinze modèles en l'espace de 6 ans, dont certains sont destinés à la gent féminine. La RM 012, son oeuvre récompensée par l'Aiguille d'Or, pousse un peu plus loin les limites de l'imaginaire horloger en concevant la mesure du temps d'un point de vue impressionniste.
Inspirée des techniques d'architecture, la montre arbore en transparence des éléments tubulaires disposés selon certains angles, permettant d'apporter une rigidité optimale en torsion et une résistance exceptionnelle aux variations thermiques et à la corrosion. Preuve que la technologie peut susciter autant d'émotion qu'une toile d'art
contemporain. http://www.tdg.ch/pages/home/tribune_de_geneve/l_actu/economie/detail_economie/(contenu)/160698
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Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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