Impressionné...

par la multitude de micro marques qui apparaissent en continu avec chacune leur ADN souvent imprégné des années 50 et 60.
Je me demande comment font-elles pour se démarquer les unes des autres tant elles font appel aux mêmes ressorts marketing : Vintage, aventuriers, bracelets tropic, milanais, cuirs vieillis dans une tannerie artisanale, séries limitées, cadran de couleurs, exploits sous-marins/aériens/automobile/...

Comment font-elles pour vivre et combien vont arriver à perdurer ? D'autant que beaucoup d'entre-elles s'approvisionnent en mouvement d'origine asiatique.

Il est aussi amusant de constater que les mouvements ETA, qui étaient considérés il y a 20 ans comme des produites basiques dépourvus de noblesse, deviennent aujourd'hui un argument de qualité de précision et d'authenticité quand des petites marques arrivent à en équiper leur garde temps.

Je ne sais pas ou tout cela nous emmène mais il ne m'étonnerait pas que bons nombres de toquantes achetées fort chères finissent dans des tiroirs ou des brocantes pour quelques euros..Vous allez penser que je suis obsédé par les bulles mais ceci me fait quand même penser à un scénario de ce type concernant le nombre de création actuelle de marques horlogères.

Je termine par un exemple pour illustrer mon propos : 



https://x.com/ClaudeMery1/status/1768228984708325830?s=20

ces micro marques ne vaudront effectivement pas grand chose sur la côte de l occasion et, sauf tres rare exception, ne prendront pas de valeur (comparativement a des marques tres bien établi et sur le marché depuis des dizaines d années je m'entend)

A mon sens, le plus important est de se faire plaisir avec sur le moment, l achat doit être guidé par le plaisir a porter ce type de tocante. Pas plus, pas moins.
On peut aimer les Roro a 15 000 € et ce genre de petites friandises, l'un n'empêche pas l autre car certaine création sont vraiment sympa, originale et fraîche dans ce milieu très conformiste.

Caesario a écrit:

ces micro marques ne vaudront effectivement pas grand chose sur la côte de l occasion et, sauf tres rare exception, ne prendront pas de valeur (comparativement a des marques tres bien établi et sur le marché depuis des dizaines d années je m'entend)

A mon sens, le plus important est de se faire plaisir avec sur le moment, l achat doit être guidé par le plaisir a porter ce type de tocante. Pas plus, pas moins.
On peut aimer les Roro a 15 000 € et ce genre de petites friandises, l'un n'empêche pas l autre car certaine création sont vraiment sympa, originale et fraîche dans ce milieu très conformiste.

Au-dela des micro marques, je ne vois pas qui en dehors des très grands noms de l'horlogerie (intouchables pour 90% de la population) vaut grand chose sur le marché de l'occasion.

Une Tissot, Longines, Stowa ou autre marque historique relativement abordable décôte quand même assez rapidement et fortement.

EdixonMiranda a écrit:

Au-dela des micro marques, je ne vois pas qui en dehors des très grands noms de l'horlogerie (intouchables pour 90% de la population) vaut grand chose sur le marché de l'occasion.

Une Tissot, Longines, Stowa ou autre marque historique relativement abordable décôte quand même assez rapidement et fortement.

pas faux. 
Doc plaisir de porter avant tout, on a qu'une vie !

Charly a écrit:

Comment font-elles pour vivre et combien vont arriver à perdurer ? D'autant que beaucoup d'entre-elles s'approvisionnent en mouvement d'origine asiatique.

Il est aussi amusant de constater que les mouvements ETA, qui étaient considérés il y a 20 ans comme des produites basiques dépourvus de noblesse, deviennent aujourd'hui un argument de qualité de précision et d'authenticité quand des petites marques arrivent à en équiper leur garde temps.

Je ne sais pas ou tout cela nous emmène mais il ne m'étonnerait pas que bons nombres de toquantes achetées fort chères finissent dans des tiroirs ou des brocantes pour quelques euros.

Quand c'est de mouvement asiatique ou Suisse de base, c'est rarement fort cher. Et bien souvent, ça se répare facilement.

Je serais plus inquiet d'acheter une pièce HH d'un très petite marque avec un mouvement maison, parce que là oui, si il y a un problème c'est plus compliqué.
Encore qu'en réalité, il y a des gens dont le métier est de refaire des pièces à l'identique, même si évidemment ce n'est pas donné. Tout se répare ou se remplace, si on y met le prix.

Je partage assez ta vision. Il y a quelques années, j'ai essayé de suivre l'actualité des micro marques, puis devant la profusion j'ai abandonné, et il me semble maintenant en voir passer de nouvelles ou inconnues toutes les semaines.

Et oui, rares sont celles qui arrivent à proposer un produit, je ne dirais même pas innovant, mais simplement  cohérent. L'assemblage des elements sortis du gigantesque mecano que représente l'horlogerie des 100 dernières années est trop souvent hasardeux, ou tout betement  inegal. Il en ressort des pièces sans grand intérêt, ou déséquilibrées : un beau cadra par exemple, mais avec une lunette graduée n'importe comment.

Le paradoxe etant pour elles de parler d'ADN, alors que c'est ce qui leur fait cruellement defaut !

Cela n'empêche qu'elles permettent de sa faire plaisir, sur des segments de prix délaissés par les grandes marques, et ça, c'est très bien. . Mais il faut les considérer comme du consommable : un très grand nombre auront disparu dans quelques années, et si les mouvements standards seront reparables, tout ce qui touche au design spécifique sera introuvable, sauf a cannibaliser une autre epave .

Je n'ose même pas compter toutes celles que j'ai pu acheter et revendre quasi dans la foulée.

Pour apporter au débat, je ne citerais pas toutes celles qui m'ont glissé des doigts, mais au contraire les rares qui sont restées, en expliquant pourquoi  :

AnOrdain model 2 : pour son cadran email fait main, sa typographie propriétaire mais aussi son diametre mesuré de 36mm dans une boite aux formes spécifique, et un fond plein pour cacher le mouvement standard - bracelet US vintage: : 



Kurono Tokyo Toki : la surtout  pour le travail du cadran, la boite est a un diametre mesuré, et aussi fond plein  - bracelet artisanal Hiroshige :



Et 3 Serica, qui est à mon gout la micro marque qui sort le plus du lot , en reunissant des elements de design forts, mais qui matchent ensemble grace à leur connaissance très approfondie de l'histoire horlogère, et qui a connu une montée en gamme interessante des calibres. Ensuite, ça plait (à moi entre autres)  , ou ça ne plait pas du tout, mais ce n'est pas fade et archivu.

La plongeuse : 5303 COSC, au bracelet mesh si inventif et si controversé



La derniere sortie , la 6190 Denali COSC, automatique avec des pièces de bouts specifique et son bracelet caoutchouc :



La 4512 TXR au cadran tuxedo, ici un cadran  prototype, car je ne voulais pas d'une matière lumineuse faussement vieilli. Le graphisme de l'ensemble me seduit toujours autant - bracelet vintage US :



Et enfin la dernière arrivée : Archiwatch 2525-1 Osaka Edition, qui reprend la ligne des  Patek 96, les premières montres bracelets à vocation utilitaire, ici avec boite brossée, cadran gris minimaliste 2 aiguilles, remontage manuel - bracelet beads of rice contemprain reproduction du Gay Frères d'époque - c'est la dernère , on verra si elle reste !

@Charly

(je suis de ton avis)

Aussi, je me suis fait la même réflexion que toi, je précise toutefois qu'une vénérable marque Suisse comme Tissot propose une superbe montre avec un mouvement ETA 2824-2 avec la certification Cosc pour moins de 900€ ainsi que d'autres ... et d'autres marques Suisses (il en reste suffisamment) .. 

Donc pas de photo pour moi, je préfère aller vers une marque établie qui offre des propositions sérieuses que de soutenir une nouvelle marque qui tente de me proposer pour le même prix une montre 100% fabriquée en Chine avec un mouvement qui pourra dériver de 20 secondes par jour sans que je puisse m'en plaindre.

Exception qui confirme la règle, je pense à Ultramarine, le défi est réel, offrir de la qualité au meilleur prix, mais le monde est si bête que je ne suis même pas sur que ce soit la meilleure stratégie, à croire certains buzz, je trouve que les gens achètent avant tout le discours, la vendeuse, plutôt qu'une montre..

Il y a quand même des micros marques qui proposent des design qui sortent un peu de l'ordinaire. Je ne vois que très rarement des montres qui me plaisent et me font envie chez les grandes marques établies, j'en vois en revanche souvent chez les micros marques.
Certes, il y a beaucoup de storytelling souvent farcis de bullshit mais tant qu'on n'y met pas trop d'argent, ça permet de se faire plaisir et ça augmente le choix, perso je m'en réjouis (et ne me fais aucune illusion sur la valeur à la revente de celles que j'ai acheté).

Il y a 10-20 ans en arrière, la mode c'était de racheter pour rien les droits d'une marques suisse disparue ou d'en créer une nouvelle avec un nom bien choisi. Aujourd’hui c'est de partir d'une feuille blanche en mettant en avant un made in France ou assemblée en France (comme on veut).
La différence c'était que dans le premier cas, on pouvait s'attaquer à un marché mondial sur la pseudo renommée du swiss made jusqu'à ce que le SG ferme les vannes d'ETA. Maintenant, certes le swiss made n'est plus forcément obligatoire, mais développer du français à l'étranger (en tout cas en horlogerie) c'est plus compliqué je pense.

J'imagine que la finalité tout comme les start up c'est de percer pour se faire racheter par un grand goupe et faire de l'argent comme ça. Bon je vous l'accorde, je vois un peu sombre. Peut-être à cause de mes 20 années d'expérience dans la vente de montre et des quelques marques éphémères que j'ai vues passer dans mes vitrines...

Ed the Grocer reloaded a écrit:

Je partage assez ta vision. Il y a quelques années, j'ai essayé de suivre l'actualité des micro marques, puis devant la profusion j'ai abandonné, et il me semble maintenant en voir passer de nouvelles ou inconnues toutes les semaines.

(…) Et 3 Serica, qui est à mon gout la micro marque qui sort le plus du lot , en reunissant des elements de design forts, mais qui matchent ensemble grace à leur connaissance très approfondie de l'histoire horlogère, et qui a connu une montée en gamme interessante des calibres. Ensuite, ça plait (à moi entre autres)  , ou ça ne plait pas du tout, mais ce n'est pas fade et archivu.

La plongeuse : 5303 COSC, au bracelet mesh si inventif et si controversé



La derniere sortie , la 6190 Denali COSC, automatique avec des pièces de bouts specifique et son bracelet caoutchouc :



La 4512 TXR au cadran tuxedo, ici un cadran  prototype, car je ne voulais pas d'une matière lumineuse faussement vieilli. Le graphisme de l'ensemble me seduit toujours autant - bracelet vintage US :



Et enfin la dernière arrivée : Archiwatch 2525-1 Osaka Edition, qui reprend la ligne des  Patek 96, les premières montres bracelets à vocation utilitaire, ici avec boite brossée, cadran gris minimaliste 2 aiguilles, remontage manuel - bracelet beads of rice contemprain reproduction du Gay Frères d'époque - c'est la dernère , on verra si elle reste !

@Ed the Grocer reloaded - Tu pourrais nous en dire plus sur les 2 derniers bracelets, stp?

jf60 a écrit:

Il y a 10-20 ans en arrière, la mode c'était de racheter pour rien les droits d'une marques suisse disparue ou d'en créer une nouvelle avec un nom bien choisi. Aujourd’hui c'est de partir d'une feuille blanche en mettant en avant un made in France ou assemblée en France (comme on veut).
La différence c'était que dans le premier cas, on pouvait s'attaquer à un marché mondial sur la pseudo renommée du swiss made jusqu'à ce que le SG ferme les vannes d'ETA. Maintenant, certes le swiss made n'est plus forcément obligatoire, mais développer du français à l'étranger (en tout cas en horlogerie) c'est plus compliqué je pense.

J'imagine que la finalité tout comme les start up c'est de percer pour se faire racheter par un grand goupe et faire de l'argent comme ça. Bon je vous l'accorde, je vois un peu sombre. Peut-être à cause de mes 20 années d'expérience dans la vente de montre et des quelques marques éphémères que j'ai vues passer dans mes vitrines...

Oui, le plus souvent ce sont des affairistes, qui veulent imiter Biver sans en avoir le talent, il y aura peu d'élus ...

Il y a à prendre et à laisser dans ces micro marques.
Certaines n’ont aucun interêt, où sont médiocres dans leur réalisation. Certaines sont chères pour ce que c’est.

Mais faut avouer que d’autres dépoussièrent le monde de l’horlogerie. Que ce soit par le RQP, les cadrans, l’originalité des boitiers…
Il y a qu’à voir les marques dignes d’intérêt sur FAM: Ming, Christopher Ward, Straum, Ultramarine…

Bien souvent les budgets sont « accessibles » et permettent de se faire plaisir sans vendre un rein.

On ne peut pas prédire l’avenir mais bon nombres ne seront plus là dans 10 ans. J’espère que certaines le seront, elles le mérite.

On oublie aussi l’aspect collaboratif qui est excitant. Exemple avec LORESUM et sa phase de lune. Le créateur nous fait part des modifs, demande notre avis, écoute nos demandes. Ça donne un peu de valeur ajoutée à la montre.

Il y en a quelques unes qui font quand même de très belles choses et se serait bien qu’elles perdurent notamment car leur positionnement prix nous permet effectivement de nous faire plaisir sans se ruiner.

Charly,

pour "illustrer"

https://www.gazette-drouot.com/article/attribue-a-jean-francois-oeben/47659

en décembre dernier à Rouen, ça a sans doute trouvé preneur pour du "attribué à", significativement beaucoup plus pour une provenance et estampille solides et originelle. X beaucoup mais alors beaucoup beaucoup + pour Boule ou Riesener.

"Bons nombres" comme tu l'écris ;-) Ne pas désespérer. Tant mieux si dans 30 ans les goussets d'il y a 70 ans, ils seront alors centenaires, s'élèveront/tomberont à cotations des tocantes BretRoroTag et tutti frutti telles qu'elles sont fourgueesvendues depuis les années 1990.