Actu: L'heure sans les montres

Citation :

L'heure sans les montres




• Les jeunes comptent toujours plus sur leur portable pour leur donner l'heure. Les horlogers ne sont pas inquiets.


Luc Debraine
Samedi 19 janvier 2008


C'est un coup de sonde comme le site web Gizmodo, populaire parmi les fans de technologie, en lance souvent. «Lisez-vous plutôt l'heure sur une montre ou un téléphone portable?», demandait fin décembre les responsables du site, notant que chez eux la proportion était «moitié-moitié». La réponse des 21000 internautes qui ont donné leur avis pointe une tendance plus marquée: 63% disent consulter l'heure de préférence sur leur téléphone mobile. Une majorité qui rejoint celle d'autres études de marché aux Etats-Unis, qui signalent que les deux tiers des adolescents ne portent désormais plus du tout de montre au poignet. Un constat que l'on peut d'ailleurs faire chaque jour autour de soi: chez les plus jeunes, le portable est indispensable, la montre nettement moins. Car l'heure s'affiche non seulement sur les écrans des portables, mais aussi sur les iPod, les ordinateurs, les innombrables écrans ou horloges publiques qui balisent les trajets quotidiens, bref partout ou presque dans le paysage urbain de 2008.

Il y a davantage. Comme le signale à l'Université de Lausanne le sociologue Olivier Glassey, les valeurs mêmes qui étaient associées à la montre (être à la mode, paraître plus âgé) sont désormais collées aux portables. «Ces téléphones peuvent en outre facilement se personnaliser par le chargement de logos, de papiers peints et justement d'horloges customisées, poursuit le spécialiste des technologies de l'information. L'adolescent se compose ainsi une identité plus efficacement qu'avec une montre.»

Question à cinq milliards de francs: le changement en cours affecte-t-il les affaires des horlogers? Selon un article du Los Angeles Times, les ventes de montres très bon marché aux Etats-Unis sont en baisse constante depuis 2004 (-12%). En Suisse, la situation se repose sur un tout autre fuseau horaire. La santé des collections saisonnières de Swatch est plus que jamais florissante. La concurrence récente des téléphones portables est même plutôt bienvenue: «Je déclare sans cesse que cette tendance est bénéfique pour le haut de gamme et qu'une montre ne s'achète plus pour lire l'heure, affirme Jean-Claude Biver, le patron de la marque Hublot. Nous vendons bien davantage le message, le statut, le symbole, l'émotion ou le rêve. Cette évidence s'exprime pleinement, et même de manière provocatrice dans notre montre All Black, dont le boîtier, le cadran et les aiguilles sont noirs. Noir sur noir, sans contraste, tout en monochromie... Vendue 14 000 francs et limitée à 250 exemplaires, nous avons été contraints de refuser 2527 commandes fermes!»

«Les marques bas de gamme ont peut-être moins de jeunes clients, mais chez nous, c'est exactement le contraire, relève Michel Nieto, responsable de Baume & Mercier. Depuis deux ans, la tranche démographique des 18-25 connaît une croissance spectaculaire inédite. Il s'agit surtout de jeunes gens fortunés en Inde, Chine ou Russie qui veulent un objet de luxe rassurant, vrai, auquel ils peuvent se raccrocher et s'identifier.»

«Il y a le statut, mais aussi le fait que les montres à affichage analogique peuvent, elles aussi, être de plus en plus multifonctions, note François Thiébaud, patron de Tissot. Notre modèle tactile T-Touch a beaucoup d'applications, comme la température ou la boussole, mais d'autres sont à venir. Et de très intéressantes. Une montre reste globalement plus sécurisante qu'un téléphone. Portée au poignet, elle ne se perd pas, fonctionne en toutes circonstances, et permet une visualisation agréable, ludique de l'écoulement du temps. Plus en tout cas que le temps froidement mathématique des téléphones.»

http://www.letemps.ch/template/tempsFort.asp?page=3&article=223699

En effet, pendant 20 ans, je n'ai pas porté de montre, clamant haut et fort ma différence, arguant que je pouvais trouver l'heure partout autour de moi, sur mon téléphone, sur les parcmètres, sur toutes les horloges de la rue, au bureau, ou en la demandant aux jeunes filles qu'on croise.

Maintenant que tout le monde regarde l'heure sur son téléphone, avec tout le monde la même personnalisation qui, du coup, n'est plus personnelle, je reporte une montre.

Et ma montre, qui n'est qu'une quartz pour l'instant, montre mieux ma personnalité que mon portable qui redevient plus un instrument de travail.

Comme quoi tout est cyclique. La mode démode les montres, la réaction est d'en reporter pour se démarquer, jusqu'à ce qu'elle redeviennent à la mode, etc...

je pense comme toi, sauf que j'ai toujours porté des montres.je suis passé du quartz à de la mécanique manuel et auto. quand je n'ai pas de montre j ai le reflex tu levé de bras.
regarder l heur sur mon téléphone je déteste, c'est écrit petit en plus

je ne me vois pas sans montre, il y eu une époque où je me passionnais pour les cadrans solaires, masi ils ne remplassaient pas ma montre.

33 ans tjs vecu avec une montre au poignet sauf a la piscine et la plage ......(et pour dormir) peut être le fait d'avoir un papa horloger