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Sujet: Actu : Les montres au régime light Mer 2 Avr 2008 - 7:49
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Les montres au régime light
Hublot. Calibre de chronographe à remontage automatique HUB 44 dont la platine et les ponts sont usinés en AG5, un alliage ultraléger.
L'un des thèmes favoris de l'horlogerie, c'est la montre allégée. L'idée n'est pas nouvelle, elle remonte aux années 80, lorsqu'on voulait rajeunir l'image de l'horlogerie traditionnelle. Mais à en croire le marché actuel, elle séduit une clientèle en quête de produits atypiques. Le monde horloger est entré dans l'ère de l'hyperlégèreté. Analyse d'une tendance lourde.
Vincent Daveau Mercredi 2 avril 2008
La recherche permettant de réduire le poids des montres-bracelets est une notion assez récente à l'échelle de l'histoire de l'horlogerie. Cette réflexion s'inscrit dans le grand cycle de l'évolution d'une discipline scientifique. Les constructeurs ont toujours été aiguillonnés par les challenges. Après avoir permis aux montres d'être précises, ils ont fait leur possible pour diminuer l'épaisseur des mouvements, dont l'étape suivante en matière d'évolution était la réduction en taille.
Une fois qu'ils eurent atteint tous leurs buts, les horlogers traditionnels, pour survivre à la crise du quartz, ont cherché de nouveaux défis à relever pour raviver auprès des amateurs un certain intérêt pour leur art. En 1980, la présentation de l'Ocean 2000, la première montre de série intégralement fabriquée en titane, est proposée par IWC sur un dessin de Ferdinand Alexander Porsche. La mode des pièces légères était lancée... Une tendance qui a lentement gagné l'univers des montres de prix de manière paradoxale.
En effet, le volume de métal précieux contenu dans un garde-temps a longtemps joué un rôle essentiel dans la notion de valeur perçue. Au point que les métaux précieux lourds, comme le platine, ont toujours incarné le summum du luxe. Pour cette raison, de nombreuses manufactures horlogères comme Patek Philippe ou Montres Journe SA l'ont travaillé avec délectation pour leurs plus belles créations. En un sens, leur noblesse exprimée avec une conséquente masse volumique s'opposait radicalement à la légèreté des montres en plastique comme la Swatch. Avant la fin des années 90, face à tant de certitudes cimentées par les habitudes, les métaux légers, excepté le titane que l'on disait rare et difficile à travailler, semblaient condamnés à rester des matériaux inadaptés aux montres. Pourtant, pour renouveler le style et jouer la carte de l'originalité, certains concepteurs ont commencé à proposer des alternatives en matière d'habillage, faute de parvenir à créer une révolution dans le secteur de la pure mécanique. Pour marquer l'entrée dans le troisième millénaire, qui demandait son lot de ruptures et de petites révolutions, certains horlogers visionnaires ont inventé un style dont la légèreté, souvent associée à la grande taille, est devenue la tendance du moment.
Richard Mille fait partie des premiers dirigeants d'entreprise horlogère à s'être posé la question du poids avec clairvoyance. A la question de savoir ce qui a motivé son choix de prospecter dans cette voie, il répond simplement: «Cela m'est venu de ce que je ne pouvais plus supporter d'entendre les différents concepteurs et responsables de projets répéter à longueur de temps que la valeur perçue d'une montre dépend de son poids.» Il avoue même avoir trouvé insupportable d'ajouter de la matière à certains modèles aboutis pour en augmenter le prestige... «Satisfaire à cette notion de «poids égale valeur» est une hérésie: elle est contraire à l'évolution naturelle de notre société que tout le monde sait tendue vers le progrès technologique.» Face à cette démarche rétrograde, il a pris le parti de démontrer qu'il était possible d'anoblir le concept de légèreté au point de tenter d'en faire le luxe de demain.
Historiquement, sa démarche d'allégement général procède d'une volonté de faire se concilier le luxe, la grande taille et la légèreté. Son analyse de l'évolution observée ces dernières années tient en quelques mots: «Une fois le monde du luxe débarrassé de ses idéaux préconçus, il s'est très vite révélé avide d'espace de liberté et de créativité. Pour cette raison, certains horlogers se sont enthousiasmés pour la démarche visant à aller chercher le dernier gramme, car elle est l'un des challenges contemporains que tout amateur averti des technologies employées sait être très coûteux.» Cette approche iconoclaste a eu l'avantage de faire réfléchir les clients sur la notion même de prestige. «Révéler le luxe de la légèreté dans un monde convaincu que le poids est partie intégrante de la valeur du produit relève un peu de la provocation. Cependant, en toute logique et pour aller dans le sens de la technologie, plus une montre est technique, plus elle doit être légère.»
Ce que les experts appellent «l'hyperlégèreté» est donc la dernière invention horlogère à la mode. Qui plus est, elle met un peu de défi au cœur d'un monde trop souvent perçu comme immuable. A ce jeu, Richard Mille, mais aussi des entreprises de plus grande taille comme IWC, Porsche Design, Hublot, Audemars Piguet et toutes celles qui travaillent les matériaux comme le titane, le carbone ou l'aluminium, sont parvenues à faire accepter aux consommateurs l'idée qu'il était possible de concevoir des montres haut de gamme habillées de boîtiers élaborés en matériaux légers. «La démarche poussée jusqu'à son paroxysme fait qu'on en arrive aujourd'hui à vendre une montre complète de moins de 43grammes (moins de 30 grammes pour le boîtier nu) dont le prix au gramme avoisine les 8000 euros», souligne Laurent Picciotto, propriétaire de la boutique Chronopassion à Paris. Avec pareil record détenu actuellement par la montre RM 009-1 produite à seulement 25 exemplaires, Richard Mille se gagne le droit de laisser une marque dans l'histoire de l'horlogerie: il s'impose comme celui qui, actuellement, a vaincu la frontière du super-light. Devenu une référence avec ses matériaux innovants comme l'ALUSIC pour le boîtier et l'alumium-lithium pour la platine, le garde-temps a suscité bien des convoitises et attisé l'esprit de compétition. Il ne pouvait pas en être autrement car, comme le souligne David Pantillon, le Brand Manager de Porsche Design: «La légèreté est un phénomène de société.»
Jean-Claude Biver, le CEO de Hublot, ne dira pas le contraire. «Toutes les strates de la société sont concernées par ce principe d'évolution. Et ce qui vaut pour les voitures de course, l'aviation ou l'aérospatiale, devait nécessairement affecter l'horlogerie.» Logique donc que ce dirigeant ait présenté à Bâle l'an passé sa première Mag Bang équipée d'un boîtier en alliage de magnésium. En jouant cette carte, il faisait une percée dans un univers que l'on croyait réservé aux marques de niches. «L'intérêt du concept de légèreté est qu'il fait la démonstration par l'objet d'un progrès technologique. En fait, Hublot doit faire fusionner les matériaux innovants avec des technologies traditionnelles.» Les chronographes Mag Bang de nouvelle génération, habillés de boîtiers taillés dans un alliage très dur d'aluminium et de magnésium (AG5), sont l'expression des champs exploratoires de l'entrepreneur. Pour dépasser le décorum ambiant et obtenir des résultats significatifs, il a façonné son calibre dans le même métal que celui employé pour le boîtier. Pour la concurrence, souvent critique à l'égard des études d'autrui, cette approche a valu au «maître de la fusion» d'être regardé avec un certain respect car sa démarche a une dimension globale.
La légèreté horlogère, certes, est un concept dans l'air du temps mais quelles sont les raisons de cet intérêt récent? L'accroissement en taille des montres est un élément de réponse. «L'incidence du poids sur le volume moyen procède d'une nécessité ayant trait au principe d'équilibre. Plus les montres croissent en taille, plus le matériau employé doit être léger ou travaillé de façon à ce qu'il le soit. En allant jusqu'au bout du raisonnement, il est possible qu'existe une masse critique supportée par le poignet», note Laurent Picciotto. Comme le luxe est incompatible avec la gêne, la détermination du meilleur rapport encombrement/masse volumique est donc primordial. Cependant, cette thèse a ses détracteurs. Par exemple, pour Jean-Claude Biver, «il n'y a pas obligatoirement de rapport de cause à effet». Ainsi, le chronographe PAC de Porsche Design habillé d'aluminium, la Bulgari Carbongold ou la Golf Watch de TAG Heuer au boîtier de titane et au bracelet de silicone sont des exemples de pièces de taille standard en version poids plume.
Cependant, rapporté au microcosme horloger et comme le souligne Laurent Picciotto, «se focaliser sur la chasse aux grammes excédentaires fait oublier combien cette orientation est encore loin d'être pratiquée par toutes les sociétés horlogères. Certaines vont même jusqu'à trouver que la légèreté est un concept vulgaire et incompatible avec leur perception du luxe.»
Evidemment, la démarche visant à alléger un produit peut entraîner son lot de dérives. Selon Jean-Claude Biver, la sélection des matériaux entrant dans la composition des garde-temps est primordiale. D'un choix judicieux dépend en partie l'image luxueuse du produit. Pire: de mauvaises sélections peuvent très clairement entraîner des allergies. Face à ces impératifs, la liste des matériaux disponibles se réduit comme peau de chagrin. Et au nombre de ceux disponibles, Jean-Claude Biver souligne qu'il en existe un grand nombre dont les qualités brutes ne se prêtent pas à une exploitation dans le secteur du luxe. Dans ce registre, beaucoup de matériaux, dont l'intégrité n'est pas garantie dans le temps, sont naturellement à bannir.
La question se pose donc de savoir si les matériaux composites comme le carbone, les résines et les caoutchoucs, mais aussi le silicium et toutes les autres matières susceptibles d'être rencontrées dans certains boîtiers, ont un avenir dans les montres de luxe. Il est possible que ces composants soient appelés à durer, si tant est qu'ils parviennent à démontrer leur totale innocuité. Il est possible que l'emploi massif de ces composants soit le reflet d'une étape transitoire, avant que ne débute une nouvelle révolution où les garde-temps allégés au point de se faire oublier seront monomatière, monotraitement, monochromes et unisexes...
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Sujet: Re: Actu : Les montres au régime light Mer 2 Avr 2008 - 20:18
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«Cela m'est venu de ce que je ne pouvais plus supporter d'entendre les différents concepteurs et responsables de projets répéter à longueur de temps que la valeur perçue d'une montre dépend de son poids.» Il avoue même avoir trouvé insupportable d'ajouter de la matière à certains modèles aboutis pour en augmenter le prestige... «Satisfaire à cette notion de «poids égale valeur» est une hérésie: elle est contraire à l'évolution naturelle de notre société que tout le monde sait tendue vers le progrès technologique.» Face à cette démarche rétrograde, il a pris le parti de démontrer qu'il était possible d'anoblir le concept de légèreté au point de tenter d'en faire le luxe de demain.
La montre etant un produit totalement inutile, avec une inspiration vintage (meme pour les plus modernes) et des mouvement mécaniques, quoi de plus logique qu'elle soient lourdes, pour aller au bout du concept rétrograde de l'horlogerie mécanique.
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plus une montre est technique, plus elle doit être légère.»
Je suis pas convaincu, qu'une Tour de l'ile, réprésentant le summum de la complication horlogére, donc à priori technique, soit légère...
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Il ne pouvait pas en être autrement car, comme le souligne David Pantillon, le Brand Manager de Porsche Design: «La légèreté est un phénomène de société.»
L'obésité aussi.
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Pour la concurrence, souvent critique à l'égard des études d'autrui, cette approche a valu au «maître de la fusion» d'être regardé avec un certain respect car sa démarche a une dimension globale.
La brosse à reluire.
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En allant jusqu'au bout du raisonnement, il est possible qu'existe une masse critique supportée par le poignet», note Laurent Picciotto.
Sur son poignet de 15cm, c'est sur qu'il peux supporter moins de masse que moi.
Sans aller à dire que les montres lourdes sont plus confortable, cettre histoire de masse critique me parait bien . La forme du boitier, des cornes ou le bracelet joue bien plus sur l'effort à fournir pour porter la montre que le poid de la montre lui meme.
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Il est possible que l'emploi massif de ces composants soit le reflet d'une étape transitoire, avant que ne débute une nouvelle révolution où les garde-temps allégés au point de se faire oublier seront monomatière, monotraitement, monochromes et unisexes...
Et on à tous une Traban? On porte tous le meme collant intégral en lamé argenté? Et on à tous la boule à zéro?
Pas trés marketing tout ca. C'est pas les rouges qui ont gagnés la guerre.
Tout ca pour vous dire que je ne crois que modérément à la légéreté, et je m'auto quote:
pifpaf plushaut
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La montre etant un produit totalement inutile, avec une inspiration vintage (meme pour les plus modernes) et des mouvement mécaniques, quoi de plus logique qu'elle soient lourdes, pour aller au bout du concept rétrograde de l'horlogerie mécanique.
(c'est une figure de style de finir comme on à commencé)