Guy 67 Modérateur
Nombre de messages : 16438 Localisation : Strasbourg Date d'inscription : 07/05/2005
| Sujet: Le Chronographe Automatique EBEL 1911 BTR Lun 30 Juin 2008, 10:06 | |
| Je vous présente un chrono d’une marque dont on parle très peu sur le forum :
Une fois le carton ouvert, on découvre les notices, le certificat du COSC, un CD présentant les produits de la marque et une belle boîte en cuir :
A l’intérieur le Chronographe Automatique 1911 BTR :
En matière de design, ce modèle reprend la célèbre boîte hexagonale de la ligne d'origine 1911, épaissie et agrandie à un diamètre de 44,5 mm.
Elle est étanche à 100 m et alterne une finition brossée/polie assez bluffante.
En outre, le nouveau design met en exergue les cinq vis ornementales et fonctionnelles (non alignées, on n’est pas chez AP tout de même !) et le système d'intégration entre la boîte et le bracelet.
De subtils contrastes ont été apposés sur la lunette en acier aux bords polis et au rehaut satiné ; une échelle tachymétrique gravée et plaquée en chrome noir y a été insérée.
Le verre saphir avec traitement antireflet des deux côtés assure une lisibilité parfaite, on a vraiment l’impression de plonger directement dans le cadran, c’est assez magique (sans effet de bleuissement) et me rappelle certains modèles Breitling.
La couronne vissée est en acier poli, cannelée et l’extrémité est recouverte de caoutchouc noir avec le logo en forme de double E.
Les poussoirs avec de grandes protections crantées en acier poli sont également recouverts de caoutchouc noir.
Le cadran est semi-squeletté, joue du relief comme des perspectives et se caractérise par des index d'heures revêtus de Super-Luminova qui deviennent autant de "piliers" utilisés pour délimiter l’espace.
Les aiguilles aux coloris distinctifs, facettées, optimisent la lisibilité, toujours renforcée par ce fameux traitement antireflet du verre saphir qui magnifie les moindres détails du cadran.
Ce modèle se distingue également par le mode d'affichage original de la fonction chronographe, basé sur des ouvertures plutôt que sur les traditionnels compteurs.
Les horlogers de la marque ont déplacé le compteur des minutes du chronographe traditionnellement positionné à 3 heures et l'ont transformé en une fenêtre à 120°, affichant une aiguille tripale rouge. L'affichage devient ainsi plus lisible que le mode standard. Dès qu'un des bras de l'aiguille atteint 30 minutes, un autre apparaît au début de la fenêtre et reprend là où son prédécesseur a arrêté la lecture du temps.
L'affichage des heures du chronographe renonce au format du compteur classique, il se présente sous la forme d'un disque gradué de 1 à 12 et tourne sous le cadran pour indiquer les heures au travers d'un guichet à 6 heures. L'aiguille rouge des secondes du chronographe est classiquement en position centrale.
A 9 heures on trouve l'aiguille tripale noire des secondes et à 3 heures le guichet avec verre grossissant de la date.
Le verre saphir plat du fond laisse apparaître le calibre Ebel 139 et sa masse oscillante en tungstène en forme de compas, la signature emblématique des Architectes du Temps :
A la fin des années 1980, Ebel décida de développer son propre mouvement chronographe.
Ce nouveau mouvement fut développé dans l’ancien bureau d’études CEC 2 de Ebel. A cette époque, Ebel possédait déjà une authentique expertise horlogère. Le développement et la construction du Calibre 137 furent entièrement réalisés par Ebel ; cinq années furent nécessaires pour parachever le développement et mettre en production le Calibre 137 qui fut lancé pour la première fois en 1995 et logé dans la ligne 1911 sous le nom de Modulor : la 1911 chronographe était née. Il faut signaler que Ebel a doté ce mouvement d’une fonction très importante et novatrice : le remontage bidirectionnel du mouvement.
Parallèlement l’équipe d’ Ebel souhaitait remettre en question la façon de présenter les fonctions chronographe sur le cadran ; la recherche, menée par les horlogers des ateliers CEC 2, aboutit à un résultat similaire à celui que nous voyons aujourd’hui avec le Calibre 139. Le projet resta malheureusement dans les tiroirs pendant des années.
La décision de lancer ce mouvement date du début de l’année 2004, peu de temps après la reprise de la marque par MGI. Le nouveau Calibre 139 fut ainsi logé dans une montre de la ligne Ebellissimo.
Le module Calibre 139, basé sur le Calibre 137, a été développé (de la conception jusqu’au dessin) et est assemblé entièrement dans les ateliers Ebel.
La production des composants est confiée à des sous-traitants spécialisés.
Le mouvement est certifié par le Contrôle Officiel Suisse des Chronomètres (COSC).
Le bracelet est en alligator noir cousu main avec une boucle déployante Ebel en acier.
Un peu réticent de prime abord j’avoue être tombé rapidement sous le charme de ce chrono Ebel sport chic.
La qualité de finition est vraiment excellente, le cadran est de toute beauté, le système d’indication des fonctions chronographe par guichets permet une lecture rapide et précise et le prix de 5 990 € n’est, à mon avis, pas abusif pour un tel produit.
Ebel est assurément une marque avec actuellement des produits qui méritent que l’on s’y intéresse.
Une fois de plus une montre qu’il va me falloir, à grand regret, rendre à Jean Marc, son heureux propriétaire, en le remerciant de me l’avoir confiée pour réaliser cette petite revue. _________________ La mode se démode, le style jamais. Membre AHA n°1 Amicalement Guy 67 |
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