ZEN Rang: Administrateur
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| Sujet: Actu : École nationale d'horlogerie: méconnue et en avance sur son temps Mer 9 Juil 2008 - 12:22 | |
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- L'École nationale d'horlogerie, sur la rue Saint-Paul, à Trois-Rivières, prend le temps comme il vient. En d'autres mots, elle doit s'accommoder des circonstances ou, si vous préférez encore, la seule école canadienne parmi seulement treize institutions du genre en Amérique du Nord est un secret trop bien gardée.
La preuve? Vingt élèves sont attendus l'automne prochain alors que l'espace disponible permettrait d'en accueillir le double.
Située au troisième étage de l'école primaire Saint-Paul, l'École nationale d'horlogerie est un programme de formation professionnelle de la commission scolaire du Chemin-du-Roy.
Créée en 1946 par le gouvernement fédéral de l'époque qui voulait favoriser la réintégration d'anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale, l'institution trifluvienne, dont la juridiction est rapidement passée entre les mains des provinces, a déjà eu son équivalent du côté de Montréal et de Toronto.
Mais depuis la fin des années 80, elle est l'unique école d'horlogerie au pays.
Une vingtaine d'étudiants donc. Le directeur de l'école, Robert Plourde, est néanmoins fier du résultat.
Certes, ils étaient une trentaine au début des années 2000 mais vingt, c'est plus que le nombre d'élèves qui y ont complété leur formation au cours des derniers mois.
M. Plourde constate que le programme offert par l'École nationale d'horlogerie est méconnu. À commencer dans la région.
À cela, reconnaît-il encore, s'ajoute l'idée voulant qu'une montre fasse aujourd'hui partie de la catégorie des articles qu'on achète pour ensuite jeter. Les enfants en retrouvent même dans leur boîte de céréales préférées.
Du coup, certains s'étonneront encore des besoins de main-d'oeuvre spécialisée en horlogerie.
M. Plourde s'empresse de prouver le contraire. Étude à l'appui, il fait référence à une pénurie de 25 000 horlogers à travers le monde.
Selon lui, l'industrie est en pleine croissance. Il en a encore pour preuve ces bijoutiers et fabricants de produits haut de gamme qui recrutent ses propres élèves avant même que ceux-ci aient obtenu leur diplôme.
«Une personne qui possède une formation en horlogerie peut également travailler au sein des entreprises chargées de l'entretien des serrures bancaires», explique M. Plourde en précisant que tout un système mécanique et complexe permet de sécuriser la chambre forte.
Le directeur ajoute que ce sont également des horlogers qui voient à l'entretien et à la certification des tableaux de bord des avions. On les retrouve aussi au niveau de la fabrication des appareils auditifs.
Bref, les possibilités d'emploi et d'avenir sont nombreuses.
D'ailleurs, le programme de la commission scolaire du Chemin-du-Roy attire des élèves de partout, de tous les âges et de différents cheminements scolaires et professionnels.
Entre celui qui est issu du secondaire et l'autre qui se présente, un diplôme universitaire en main, il y a cet ingénieur retraité établi aux États-Unis depuis une vingtaine d'années qui décide de s'installer à Trois-Rivières le temps de compléter un DEP (diplôme d'études professionnelles) de 1800 heures et, plus souvent qu'autrement, une ASP (attestation de spécialisation professionnelle) de 600 heures.
Il y a également eu cet ancien comptable du Cirque du Soleil et comme quoi le journalisme mène à tout, on retrouvait un membre de la confrérie parmi la cohorte 2007-2008.
Un fleuron sur YouTube
Comme quoi nul n'est prophète dans son pays, l'École nationale d'horlogerie à Trois-Rivières est méconnue chez nous mais reconnue à l'échelle internationale. Son approche pédagogique individualisée suscite un intérêt certain et grandissant. Véritable référence dans le domaine de l'horlogerie, la Suisse n'hésite pas à venir voir ce qui se fait de ce côté-ci de l'Atlantique.
La Chine s'est également initiée au cours des dernières années à ses méthodes d'enseignement à l'avant-garde. D'ailleurs, l'École nationale d'horlogerie a récemment pris le pari de se faire connaître sur le site You Tube.
«C'est une voie que nous devons exploiter. Pour nous, c'est une belle façon de donner de l'information aux conseillers d'orientation de même qu'aux futurs étudiants», explique le directeur, Robert Plourde, avant de mentionner que l'École nationale d'horlogerie totalise à ce jour quelque 3000 visites virtuelles.
«Au début des années 2000, nous nous sommes retrouvés à la tête du palmarès d'une association réunissant les treize écoles en Amérique du Nord», s'empresse de souligner l'ancien directeur de l'institution trifluvienne, Michel Plourde.
Celui-ci est visiblement fier d'avoir transmis sa passion de l'horlogerie et la direction de l'école nationale à son fils Robert qui entend bien préserver dans le temps ce qu'il considère comme un véritable fleuron pour la région.• http://www.cyberpresse.ca/article/20080708/CPNOUVELLISTE/807080989/5409/CPNOUVELLISTE _________________ Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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