Bonjour à tous,
En vacances en ce moment à Lyon, j'en ai profité pour faire un saut de puce à Genève ; au programme notamment, visite du Patek Philippe Museum. Un lieu formidable et très riche, qui m'a bien sûr donné envie de poster cette revue afin de partager avec vous cette découverte.
Les informations et illustrations qui suivent sont tirées de la documentation du Patek Philippe Museum.
Pour commencer, les
informations pratiques :
- Rue des Vieux Grenadiers 7, CH-1205 Genève
- Téléphone +41 (0)22 807 09 10
- Ouverture du Mardi au Vendredi de 14h à 17h, le Samedi de 10h à 17h
La collectionBrillamment présentée dans une atmosphère luxueuse et feutrée et au son de la musique classique, la collection est divisée en deux parties.
La première partie (installée au 2ème étage) présente des chefs d'oeuvre de l'horlogerie et de l'émaillerie genevoise, quant à la deuxième partie (installée au 1er étage), elle est bien évidemment consacrée à l'histoire de Patek Philippe.
Dans ce qui suit, je vais vous présenter un tout petit résumé chronologique de ce que j'ai visité, en espérant que cette petite revue vous donnera envie de faire un petit crochet par Genève.
XVIIè Siècle : les Huguenots créent l'horlogerie genevoiseSuite au massacre de la Saint Barthélémy (août 1572), de nombreux protestants quittente la France. Genève, bastion calviniste, devient alors une terre d'accueil pour ces artisans huguenots, parmi lesquels de nombreux horlogers. C'est à ce moment que naît véritablement à Genève l'art de l'horlogerie.
Plus tard, aux alentours des années 1630, apparaît en France la peinture sur émail. En 1685, avec la Révocation de l'Edit de Nantes par Louis XIV, le métier d'émailleur devenu entre temps l'apanage des artisans protestants, est littéralement expatrié de France. Genève devient une nouvelle fois terre d'asile.
Théagène et Chariclée - Montre bassine avec couvercle - Paris, 1655 - Source Patek Philippe Museum1680-1850, Constantinople accueille une colonie d'horlogers genevoisC'est à partir de la fin du XVIè Siècle que l'on a véritablement connaissance d'un réel commerce qui s'établit entre les horlogers suisses et l'empire ottoman. C'est par l'intermédiaire de Français que la première colonie d'horlogers genevois s'établit à Constantinople dans le quartier de Galata, alors réservé aux Occidentaux. Ces artisans et commerçants genevois opéraient de nombreux échanges avec leurs compatriotes restés aux pays et la colonie permit ainsi d'assurer la diffusion et l'écoulement de nombre de produits de la Fabrique de Genève.
Les Trophées - Montre turque marchant huit jours, cabriolet double boîtiers avec répétition à quarts - Bréguet & Fils, Paris, 1810 - Source Patek Philippe Museum1730-1823, A.L. Bréget et la naissance de la montre moderneNé à Neuchâtel en 1747, Bréguet se fait connaître à Paris pour ses nombreuses innovations tant techniques qu'artistiques. Citons notamment l'échappement à force constante, l'échappement naturel, le régulateur à tourbillon. Toutes ces innovations contribuèrent à donner à la montre une plus grande solidité , plus de régularité, et une meilleure conservation des pièces délicates.
Répétition perpétuelle à seconde - Montre à remontage automatique avec répétition à quarts "à toc", date, phases et âge de la lune et indication de réserve de marche - Bréguet, Paris, 1829 - Source Patek Philippe Museum1839-1890, Patek Philippe, point commun entre savants, artistes, écrivains et explorateursExilés polonais suite à l'écrasement de l'insurrection par les troupes tsaristes, l'homme d'affaires Antoine Norbert de Patek et le maître horloger François Czapek créent la manufacture Patek, Czapek et Cie en 1839 et établissent son siège à Genève. Quelques années plus tard, Czapek cède sa place d'associé à l'ingénieur français Adrien Philippe ; la manufacture prend alors le nom de Patek, Philippe et Cie.
Les chefs d'oeuvres uniques réalisés par la manufacture ont traversé le temps et accompagné de grands destinées. Parmi celles-ci, citons la Reine Victoria (et sa célèbre montre-pendentif de type découverte à remontage au pendant), Léon Tolstoi, Tchaïkovski, Richard Wagner, Albert Einstein, Marie Curie.
Le Jardin fleuri - Montre pendentif de type découverte à remontage au pendant - Patek, Philippe et Cie, Genève, 1893 - Source Patek Philippe MuseumXXè Siècle, les militaires s'offrent les premières montres braceletsLes montres bracelets ont mis du temps à s'imposer sur le marché horloger. C'est dans les milieux militaires qu'apparaissent les premiers bracelets incorporant un garde-temps, les soldats et officiers étant les premiers à reconnaître l'avantage de porter sa montre au poignet. Ces premières montres bacelets étaient de simples montres de gousset, auxquelles avaient été soudées deux attaches pour y accrocher un bracelet.
De g à dr., Montre bracelet à quantième perpétuel, phases et âge de la lune, 1925 - Montre bracelet de forme coussin avec répétition minutes, 1928 - Montre bracelet rectangulaire réversible, 1932 - Patek, Philippe et Cie - Source Patek Philippe Museum1932, Calatrava, naissance d'une légendeAdoptée vers la fin de XIXè Siècle par Patek Philippe, la croix de Calatrava représente, depuis plus de soixante ans, un symbole de perfection et de maîtrise. L'Ordre de Calatrava fût fondé en 1158 par un abbé cistercien. En 1487, l'Ordre est rattaché à la Couronne d'Espagne. Le choix de ce symbole utilisé pour orner la couronne des gardes-temps n'est donc pas anodin...
Source Patek Philippe MuseumDe g à dr., Calatrava, 1941 - Calatrava, 1945 - Calatrava, 1946 - Patek Philippe, Genève - Source Patek Philippe Museum1989, Calibre 89, la montre la plus compliquée du monde En 1989, à l'occasion de son 150è anniversaire, la Maison Patek Philippe réalise un véritable exploit en présentant sa création, le Calibre 89. Après neuf années de R&D, ce joyau de maîtrise horlogère, composé de 1.728 pièces, constitue la montre la plus complexe jamais réalisée à ce jour.
Avec son répertoire de 33 complications, ce chef-d'oeuvre surpasse avec éclat les montres à complications précédemment détentrices du record : la Leroy de 1904, la Packard de 1927 et la Graves de 1934, toutes deux issues de la manufacture Patek Philippe.
Le Calibre 89 donne la pleine expression des trois principaux types de complications, le quantième, le chronographe et la sonnerie, auxquels elle ajoute les complications astronomiques.
Source Patek Philippe MuseumBonne visite à tous !!!