Dans toutes les entreprises il est souvent difficile de retracer le cheminement des décisions. Lorsqu'elles ont un effet positif, elles ont plus de géniteurs que lorsqu'elles entrainent des conséquences négatives, cela on le sait . L'horlogerie n'échappe pas à la règle.
Malgré cela et la volonté de préserver leur image, les marques prennent parfois des décisions négatives qui ont de lourdes conséquences quant au déficit potentiel d'image.
Devons nous encore comptabiliser les nouveautés annoncées ces 15 dernières années et qui n'ont jamais vu le jour ? Car de fait, les mauvaises décisions entrainent du temps de recherche et de développement sur des produits inachevés et parfois déviant de l'usage voulu.
On mobilise sur ces recherches improbables des forces, des budgets, et on enregistre en paralléle des commandes qui ne sont jamais livrées. Les prototypisttes s'usent , s'aigrissent et finissent par partir.
Dans les grandes maisons horlogères en ce moment, les horlogers, les communiquants, les cadres partent par grappes pour aller vers de petites structures qui leurs semblent plus humaines et plus ouvertes au dialogue.
Les présidents de marques devraient s'intéresser à ces ressources humaines qui une fois parties leur coutent une fortune à remplacer en jouant la surenchère avec les autres maisons où elles vont puiser du personnel . Du coup ces maisons se retrouvent destructurées par des départs et qui à leur tour vont les en,courager à aller chercher du personnel ailleurs.
C'est comme cela que l'on déconstruit une manufacture mais plus grave qu'on coule une industrie faute de la rendre capable de profiter de son patrimoine et de sa culture.
Les métiers de l'horlogerie supposent aussi une véritable gestion des ressources humaines et une politique cohérente.
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Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).