Actu : Un ressort casse à la tête du groupe horloger Rolex

Citation :

MALAISE | L’horloger genevois reste muet sur les raisons qui ont conduit au départ de Patrick Heiniger, directeur général du groupe.

François Grobet | L’administrateur-délégué et directeur général de Rolex Patrick Heiniger a donné sa démission

Pierre-Yves Frei | 18.12.2008 | 00:00


La dépêche était aussi courte que la nouvelle était fracassante. Mardi soir, on apprenait que Patrick Heiniger, administrateur-délégué et directeur général de Rolex, abandonnerait ces deux fonctions exécutives à la fin de l’année (voir nos éditions d’hier).  Nulle part, dans cette nouvelle en provenance de la prestigieuse maison d’horlogerie genevoise, n’étaient mentionnées les raisons de ce départ. Une demi-surprise lorsque l’on connaît la philosophie de Rolex sur le plan de la communication et qui tient en deux mots: discrétion et parcimonie.

Pas un départ volontaire?
Néanmoins, dans les coulisses, nombre d’observateurs suggèrent que ce n’est pas un départ volontaire, mais que le principal intéressé aurait subi une bronca d’une majorité des membres du conseil de la Fondation Hans- Wilsdorf qui chapeaute le groupe Rolex. La Tribune de Genève n’a pas reçu de confirmation officielle de cette version, mais plusieurs commentaires officieux abondent dans ce sens. Au reste, un conflit à la tête de la marque à la couronne est d’autant plus probable que Patrick Heiniger est connu pour son attachement à Rolex, comme le
confirme cette personne qui le côtoie en dehors du cercle de l’entreprise. «C’est toute sa vie, son réel moteur. Il a pris la succession de son père André Heiniger en 1992 et n’a eu de cesse de développer la marque depuis.» Ce même témoin le décrit comme un homme plutôt solitaire, même s’il est un habitué des événements mondains. «Il passe souvent pour quelqu’un d’autoritaire, sans grands égards pour ceux de son entourage, inspirant une certaine crainte jusque chez ses amis. Mais je doute que son caractère soit seul en cause ici. Sa fonction y est aussi pour quelque chose. Quand on dirige un groupe aussi puissant, on attise forcément les jalousies et les inimitiés.»

Victime de Madoff?
Selon l’édition datée du 17 décembre de L’Agefi, les conflits personnels au sommet de Rolex auraient été amplifiés par une affaire financière. En effet, la Fondation Rolex ferait partie de la liste des victimes du financier escroc américain, Bernard Madoff. Le journal lausannois ajoute que la fondation aurait perdu jusqu’à un milliard de francs dans cette aventure quand sa fortune se monte à dix milliards. Une information formellement démentie hier soir par le groupe genevois. Rolex souffre un peu aujourd’hui, à l’instar de toutes les marques horlogères de haut de gamme, des effets de la crise, surtout sur son principal marché, les Etats-Unis. «Peut-être un peu plus que les marques de très haut de gamme puisque son cœur de gamme se situe autour des 10 000 francs. Et que nombre de ses acheteurs potentiels sont aujourd’hui affectés par la crise», analyse ce connaisseur du marché horloger, qui s’empresse de relativiser ses propos. «Rolex produit entre 700 000 et 800 000 pièces par année. Il n’y a guère que Swatch ou Tissot à pouvoir prétendre faire mieux. C’est vraiment une énorme
entreprise. A Genève uniquement, elle emploie plus de 3500 personnes.» Dans un monde horloger de plus en plus mobilisé par l’innovation technique et les complications, Rolex s’en tient à sa propre voie. «Les lignes changent peu, reprend le spécialiste horloger. Mais l’innovation n’est pas absente pour autant. Bien au contraire. Ils sont connus pour la fiabilité de leurs produits. Ce qui ne se voit pas au premier coup d’œil.»

http://www.tdg.ch/actu/economie/ressort-casse-tete-groupe-horloger-rolex-2008-12-17

On n'en sait toujours pas plus

ce qui est beau en termes de comm, c'est comment ils font semblant de donner une info sur le départ d'heiniger, pour en fait ne rien nous apprendre... et pour une conclure par une petite moralité sur l'innovation chez Rolex !

Celui qui a écrit ça devra revoir sa copie cependant, ça reste du trop grossier....

Guardala a écrit:

ce qui est beau en termes de comm, c'est comment ils font semblant de donner une info sur le départ d'heiniger, pour en fait ne rien nous apprendre... et pour une conclure par une petite moralité sur l'innovation chez Rolex !

Celui qui a écrit ça devra revoir sa copie cependant, ça reste du trop grossier....

D'un autre coté, le titre de la dépèche annonce la couleur

Celui qui dévoilera au grand jour les causes de ce départ n'est pas né à mon avis

Comme d'habitude, c'est un départ volontaire, une envie irrépressible de faire autre chose , de mener un projet personnel... un dirigeant de ROlex ne peut s'être fait avoir par Maddof.

Il reste que cette escroquerie immense va toucher des secteurs inattendus. Rolex n'est qu'une des victimes. Puisse ces changements nous faire que Rolex communique mieux avec le net .