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Master Compressor GMT Sur le marché horloger il n’y a pas pléthore de ce que j’appelle des montres à "vraie" fonction GMT, c'est-à-dire avec possibilité de régler les heures du fuseau horaire local, sans faire bouger l'aiguille des minutes, et où l'aiguille des heures peut être avancée ou reculée par sauts d'une heure, ce qui change automatiquement la date dans les deux sens.
Ayant possédé longtemps une Rolex Explorer II blanche et plus brièvement une GMT II ancienne génération qui remplissaient ces conditions, mais dont je me suis séparé pour diverses raisons qui n’en sont pas… je me suis mis en quête il y a un moment déjà d’une nouvelle "montre de voyage", en sachant qu’elle devait être plutôt sport, étanche et bien lisible.
Après moult recherches infructueuses j’ai enfin trouvé mon bonheur avec la toute nouvelle Master Compressor Gmt, dont j’ai pu prendre livraison chez mon revendeur Strasbourgeois préféré le 23 décembre.
Mon cadeau de Noël donc !
La boîte : Lorsqu’on ôte la surboîte en carton au fond de laquelle se trouvent les papiers et la notice de la montre, on découvre une boîte assez sobre en cuir gris et bois :
La boîte ouverte, on découvre donc la montre :
En configuration voyage :
En configuration classique avec l’aiguille squelette cachée sous l’aiguille des heures :
Le boîtier : Il s’agit de la version en acier, mais elle existe également en or rose :
Les dimensions sont au goût du jour sans être démesurées : 41,5 mm pour une hauteur d’environ 12 mm.
Son poids sur cuir avec BD est de 101 grammes.
La montre est joliment proportionnée pour une montre typée sport.
Le boîtier est entièrement poli :
Le fond du boîtier est joliment gravé et présente une inscription indiquant que la montre a subi avec succès l’épreuve des 1000 heures.
Contrairement au test officiel de chronométrie qui ne concerne, lui, que le mouvement, chez JLC, c’est la montre terminée et emboîtée, avec cadran et aiguilles, qui est mise à l’épreuve.
Ainsi, la montre complète est testée en six positions, en mouvement rotatif et au repos. Elle est confrontée à des chocs calculés et à des tests d’étanchéité. Elle doit aussi supporter des températures variées.
Après 1000 heures de tests effectués sur six semaines, le mouvement de la montre est parfaitement rodé et prêt à affronter l’épreuve au porter.
La couronne de belle taille à 3h est équipée de la fameuse clé de compression brevetée par JLC, qui remplace la couronne vissée traditionnelle en augmentant sa fiabilité et qui permet de sécuriser la couronne :
La couronne à clé de compression comporte 4 joints d’étanchéité.
Lorsque la clé de compression est en position fermée, l’un des quatre joints est surcomprimé, assurant une étanchéité optimale.
La rotation de la clé de compression déplace un cône qui exerce la pression sur le joint de compression et, de cette manière, augmente de manière significative l’étanchéité de la couronne.
Elle est facile à manipuler, un demi-tour dans le sens de la flèche suffit.
La flèche blanche indique l’état de fermeture et les flèches rouges l’ouverture du système.
Logé à l’intérieur du boîtier, le mécanisme demeure à l’abri du sable, de la poussière et de l’humidité. En outre, lors de la manipulation de la couronne, le mouvement de la montre ne subit aucune pression latérale et n’est nullement perturbé dans sa bonne marche.
La montre est garantie étanche à 100 mètres.
La couronne permet la mise en marche/remontage de la montre (position 0 avec clé de compression ouverte), le réglage du temps de référence (position 1), du fuseau de voyage et de la date (position 2).
Le cadran : Il est recouvert d’un verre saphir plat qui semble dépourvu de traitement anti-reflets, ce qui est fort dommage.
Il est d’un noir mat du plus belle effet
La disposition est parfaitement symétrique :
La date, blanche sur fond gris, est bien lisible dans un joli guichet à 3 h.
Elle est contrebalancée par un 9 lumineux en relief .
Les autres indices sont cerclés et (de même que les aiguilles principales) sont largement pourvus de Superluminova.
Ils sont de plus rappelés par des points lumineux sur le chemin de fer.
La lisibilité en basse lumière et de nuit est très bonne :
Le cadran situé à 12 heures fait office d’indicateur jour/nuit sur 24 h.
Il est scindé en deux parties :
- la partie supérieure gris clair va de 7 h à 18 h (jour),
- la partie inférieure noire va de 18 h à 7 h (nuit).
C’est une aiguille rouge qui se déplace le long des index.
Elle est couplée à l’aiguille squelette qui donne l'heure de référence.
A 6 heures on trouve le cadran de la petite seconde avec son aiguille blanche qui contraste parfaitement avec le fond noir et qui se déplace le long d’indices et chiffres de dizaines également blanc sauf le 30 et le 60 rouges qui donnent une touche d’originalité :
La littérature est limitée et introduit également des touches de rouge (GMT, Automatic) très sympathiques.
Le mouvement : (photo crédit S. Walter)
Le calibre 975 fait partie de la dernière génération de mouvements automatiques développés par JLC : la famille Autotractor dont l’exigence fondamentale est une meilleure performance à long terme.
Le rotor est monté sur des billes de céramique qui ne nécessite ni entretien, ni lubrification et remonte dans un seul sens.
Le remontage bidirectionnel utilisé jusqu'à présent par JLC a été abandonné.
En effet, au terme de longues séries d'essais, la manufacture a démontré de manière surprenante qu'un remontage dans les deux sens n'est pas aussi idéal qu'on le pensait.
Bien que ce remontage présente une efficacité supérieure lorsqu'il est testé sur des appareils à remontage régulier, ses performances diminuent lorsque la montre est portée au poignet. Au quotidien, un remontage dans une seule direction fournit une énergie bien plus importante.
Toutes les dents des roues qui composent ce calibre ont été entièrement reconfigurées selon le même principe (dents de type SPYR).
Leur nouveauté se résume à un profil légèrement arrondi, ce qui facilite les engrènements et améliore considérablement la régularité de la transmission du couple.
La hauteur de construction du mouvement, qui comprend 29 rubis, permet aussi un engrènement plus sûr grâce à des roues plus épaisses.
Encore un facteur important qui contribue à assurer la fiabilité recherchée.
Enfin, les dimensions du ressort de barillet ont été recalculées pour pouvoir engranger 50 heures de réserve de marche.
L'échappement quant à lui a fait l'objet d'une attention toute particulière. Le coq, traditionnellement fixé d'un seul côté, s'est transformé en pont de balancier vissé de part et d'autre sur la platine pour une meilleure stabilité. Et, précision oblige, le cœur du mouvement, un balancier de grande taille bat à 28 800 alternances par heure.
(photo crédit S. Walter)
Le réglage de précision s'effectue à l'aide de quatre masselottes disposées sur la partie extérieure de la serge du balancier, ce qui rend superflue la raquette. Les deux extrémités du spiral lui-même sont fixées par soudure laser au piton et à la virole, alors que le porte-piton, et par là même le réglage du point zéro, est bloqué par une vis.
Voilà qui prévient toute altération du réglage, même lors de chocs violents.
Et, élément inédit, deux filets de retenue empêchent toute déformation du ressort-spiral lors de ces chocs violents.
Quant à la construction de l'échappement dans son ensemble, avec sa roue à 20 dents, elle conserve la disposition classique de Jaeger-LeCoultre.
Un autre détail de ce nouveau calibre: la petite seconde est directement positionnée sur la roue de secondes, il n'y a pas de seconde centrale.
Ce mouvement, contrairement à d'autres chez JLC, bénéficie d'un stop-secondes, ce qui est bien pratique.
Le changement de date, quant à lui, n'est pas instantané, mais trainant sur plus d'une demi-heure.
La seule différence entre le 975H présent dans ma montre et le 975 représenté plus haut est que, comme il n’ y a pas de fond saphir, le segment de masse n’est pas en or 22 carats.
Ses dimensions sont de 30 x 5,7 mm et l’on peut remarquer le perlage de la platine, les côtes circulaires sur les ponts et les vis bleuies.
Les bracelets : La montre est livrée sur un bracelet en alligator grandes écailles avec surpiqûres blanches du plus bel effet.
La boucle déployante est gravée Jaeger LeCoultre :
Lorsque la montre m’accompagnera en vacances, elle sera montée sur le bracelet caoutchouc spécifique que l'on peut obtenir en option :
Le prix : Son prix tarif est actuellement de 5 750 € ce qui est loin d’être bon marché, mais me semble justifié pour une montre de manufacture à ce niveau de qualité de fabrication.
La montre au poignet : Conclusion :Cette JLC semble remplir le cahier des charges fixées :
- lisibilité de jour comme de nuit (je sais que je me répète, mais, avec l’âge, ma vue baisse malheureusement !),
- fonction GMT facile à mettre en œuvre (et de plus cette clé de compression est bien plus simple à manipuler qu’une couronne vissée),
- côté sport, mais chic (elle est bien plus réussie que les précédents modèles de la gamme Compressor auxquels je n’avais jamais adhéré),
- précision (et là je suis gâté car elle est à + ou - 0 seconde par jour !)
Je ne manquerai naturellement pas de signaler les défauts, s’ils apparaissent à l’usage !