Actu : L’horlogerie et le luxe rognent sur les décors

Citation :

L’horlogerie et le luxe rognent sur les décors

FOURNISSEURS | Au Mont-sur-Lausanne, quelques sociétés fabriquent les divers éléments de décors personnalisant les vitrines des grandes marques horlogères. Certains ressentent déjà les premiers effets de la crise.

KATARZYNA GORNIK | 26.01.2009 | 00:01


Des commandes diminuées de moitié, ou plus espacées. «Notre chiffre d’affaires va peut-être chuter de 10% à 15%… Mais on survivra», commente Alain Borle, CEO de la société Pac Team, établie au Mont-sur-Lausanne. La société vaudoise fournit les décors de la «publicité sur lieu de vente» de grandes marques horlogères et de joaillerie, ainsi que de lunetterie. Ecrins, présentoirs de vitrines, meubles… Tout un matériel indissociable des montres et bijoux, et dont la fonction principale est de les mettre en valeur, dans les boutiques mais aussi dans les grands salons horlogers.
Pour mieux répondre aux exigences de prix de ses clients, Pac Team a pris des participations dans deux usines chinoises, il y a six ans. Depuis, Pac Team a des filiales à l’étranger: aux Etats-Unis, à Hongkong, et en Italie. Avec un chiffre d’affaires de l’ordre de plus de 25 millions, la PME est un des leaders dans le domaine. Les crises, Alain Borle n’en a plus peur. Il est entré dans la société familiale en 1985. «En vingt-cinq ans, on en a vécu, des crises…»

Licencier: stratégie à «courte vue»
Alain Borle (photo: Vanessa Cardoso) se déclare «tranquille» jusqu’en septembre prochain. Ensuite, il sera toujours temps d’appliquer «toute une liste de mesures à prendre», avant d’envisager des licenciements. «La crise pourrait durer deux ans. Quatre au maximum.» Mais on est loin d’en arriver là. Pour lui, licencier est une stratégie à court terme, avec le risque de perdre des talents. En période de creux, il préfère d’ailleurs demander à ses employés de récupérer les heures supplémentaires en attendant la reprise.

«Les grandes marques horlogères – celles qui ont un ADN, un historique – résisteront, prédit le CEO de Pac Team. C’est le segment des montres à 200 ou 300 francs qui va souffrir.» Pas de quoi s’affoler donc: la clientèle de Pac Team est justement dans le haut de gamme.

Mauvais début d’année
A peine une rue plus loin, à côté du siège de Pac Team, d’autres sociétés font de la sous-traitance, toujours pour l’horlogerie. «Cela représente 95% de notre activité», indique José Aiello, dont l’ébénisterie emploie sept personnes. Chez Aiello, on fabrique des petits cubes de 4 cm sur lesquels seront fixées les montres, des plateaux de présentation, quelques meubles et des formes pour les colliers. Des objets qui voyagent parfois jusqu’au Japon. Pour le moment, le carnet de commandes est plein jusqu’en février. Le patron n’est pas en souci: «Chaque marque a ses propres boutiques partout dans le monde. Même en période de crise, les gens achètent…»

Une décontraction que ne partage pas du tout Sabino Portanova, spécialisé dans le polissage des pièces métalliques utilisées pour les décors de vitrines. «2008 a été une bonne année. Mais le début de 2009, ça coince. On est tendu.» Sabino Portanova a connu des époques où il fallait travailler «nuit et jour» pour répondre à la demande. «En dix-huit ans, on n’a jamais eu de problèmes. C’est la première année qui débute avec si peu de commandes.»

http://www.24heures.ch/actu/horlogerie-luxe-rognent-decors-2009-01-25

................et à deux pas de Pac team, se trouve le fournisseur de cadrans spéciaux de Rolex ( pieerres, comme lapis-lazuli, ou toutes sortes de matériaux exotiques que l'on trouves sur les pièces or, etc..) et je peux vous dire que ce type ne chôme toujours pas, il a des commandes pour de nombreuses marques HDG, et son entreprise ne connaît pas la crise