ZEN
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 | | Sujet: Musée d’horlogerie aux enchères Jeu 16 Mar 2006 - 13:26 | |
| - Citation :
- Oeuvre de toute une vie, le Musée des curiosités horlogères de Puidoux était le fruit de plus de 50 ans de passion. Roger Donzé et son épouse y ont en effet consacré toute leur énergie et leurs revenus, chinant partout, faisant restaurer les pièces qu’ils achetaient, y consacrant ainsi près de trois millions de francs. Mais le résultat en valait la peine. Si bien que, tant les écoles que les touristes faisaient le détour par Puidoux pour découvrir les centaines de pièces hétéroclites entassées dans les deux petites salles du musée et commentées avec amour par les Donzé qui, bien que très âgés, s’enthousiasmaient lors de chaque visite.
C‘est du passé. Le musée est en effet fermé depuis deux ans, les Donzé l’ayant vendu en bloc à l’antiquaire Giuseppe Votano qui le rouvrira du 25 au 27 mars pour une ultime exposition avant une vente aux enchères.
Une curieuse affaire, d’ailleurs. Annoncée comme la «Vente du Musée des curiosités horlogères», cette définition est plutôt trompeuse. Les belles pièces du musée ne sont en effet plus là: la «Breguet Souscription » a disparu, comme les montres érotiques et l’intéressante collection d’échappements de l’école d’horlogerie d’Anet... En revanche, Giuseppe Votano a rajouté des pièces qui n’ont jamais fait partie du musée, entre autres une pendule Jaquet-Droz estimée 90 000 francs que tous les spécialistes s’accordent à déclarer archifausse. Ce qui n’est évidemment pas fameux pour la réputation du musée des Donzé.
Le couple est d’ailleurs un peu déçu. En effet, en son temps, un expert avait estimé la valeur du musée à 8 millions de francs. La Ville de Genève s’y était intéressée mais pour une somme bien inférieure, de l’ordre de deux millions. Or, les Donzé ne voulaient pas descendre en dessous de 4 millions... Et, à la fin, Giuseppe Votano a emporté le morceau pour 600 000 francs. Il est vrai que les Donzé m’ont avoué qu’il était venu avec du cash posé sur la table. De quoi faire craquer les deux vieux qui avaient en outre de plus en plus peur d’un cambriolage. Donc, en deux mots, avant d’acheter, renseignez- vous car la garantie morale du musée n’est évidemment pas valable pour toutes les pièces qui n’en ont jamais fait partie. Tribune de Genève - (jcp) www.tdg.ch
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Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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