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 Massimo Macaluso, directeur général de JeanRichard

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Massimo Macaluso, directeur général de JeanRichard Empty
MessageSujet: Massimo Macaluso, directeur général de JeanRichard   Massimo Macaluso, directeur général de JeanRichard EmptyJeu 30 Mar 2006, 22:19

Massimo Macaluso, directeur général de JeanRichard




Citation :
Chez lui, il y a des meubles vintage et des œuvres d'art contemporain. Massimo Macaluso est un esthète. On s'en doutait un peu en regardant ses montres: depuis qu'il a repris la direction de Daniel JeanRichard, en 2000, il a fait un travail de chirurgien plastique sur le visage des garde-temps, les a rajeunis, leur a redonné du mordant, de l'allure. Avec une modernité bien dosée, ses montres sont des urbaines à l'aise le jour et la nuit, comme un jean. Lifting réussi. Il ne s'est pas contenté de l'aspect extérieur: il a lancé un premier mouvement manufacturé en 2004. Greffe du cœur.

Lors de l'entretien, Massimo Macaluso n'avait pas encore fêté ses 29 ans. Bien sûr, il n'est pas seul dans l'aventure: le groupe Sowind, à qui appartient la marque JeanRichard, est en mains parternelles. Mais quand même, 29 ans...

Quand on lui demande de se raconter, le directeur de JeanRichard parle surtout de son père, Luigi Macaluso, qui a racheté la maison Girard-Perregaux en 1992. Un homme qui a compris très vite qu'une entreprise horlogère devait être complète, indépendante, et fabriquer ses propres mouvements. Quand on regarde le groupe aujourd'hui, la philosophie était plutôt payante.

L'indépendance, c'est ce à quoi Massimo Macaluso aspire: financière, technique, et en termes de distribution. Il s'y dirige pas à pas. Il a tout le temps...

Le Temps: A quel âge a eu lieu votre premier contact avec l'horlogerie ?

Massimo Macaluso: J'ai toujours respiré les montres. Mon père, comme mon grand-père, travaillait pour la filiale italienne d'Omega, avant de créer une société de distribution. C'était l'époque du boom horloger en Italie. Quand je sortais de l'école, je me rendais à son bureau, j'y faisais mes devoirs, je ne voyais que des montres. Mon père nous avait dit, à mon frère Stefano et à moi: «Soit vous détesterez les montres, soit vous tomberez amoureux.» Heureusement, je suis tombé amoureux.

– Enfant, que vouliez-vous faire quand vous seriez grand?

– Je voulais faire beaucoup de choses: jouer au football, faire des courses automobiles, c'était mon rêve. Je voulais aussi être architecte, comme mon père, et mon frère, mais il y en avait déjà trop dans la famille... J'ai fait de courtes études d'économie à l'Université à Turin, mais je ne les ai pas terminées. Je crois à la formation sur le terrain et j'ai eu de la chance car on m'a proposé de travailler très tôt: j'avais à peine 20 ans. D'un autre côté j'ai renoncé à beaucoup de choses: vivre à La Chaux-de-Fonds, ce n'est pas comme vivre à Milan ou Turin quand on a 20 ans.

– Avez-vous repris JeanRichard par obligation familiale?

– Mon père m'a dit un jour, comme tous les pères le font: «Qu'est-ce que tu veux faire dans la vie?

As-tu envie de m'aider?» J'avais un minimum d'éducation horlogère et il estimait qu'il était important qu'un membre de la famille s'occupe de cette marque. J'ai accepté, en posant quand même une condition: la possibilité de travailler avec une certaine liberté.

– Une marque peu ou mal exploitée, c'était un joli terrain d'expérimentation pour un jeune homme de 23 ans.

– Quand mon père a racheté Daniel JeanRichard à la fin des années 80, il cherchait une marque alternative à Girard-Perregaux, une deuxième entité pour pouvoir satisfaire un marché de niche. Dans la réalité, il a fallu d'abord repositionner Girard-Perregaux sur le marché, et Daniel JeanRichard a été mis un peu de côté. Cette marque s'est beaucoup cherchée. Jusqu'au début des années 2000, quand mon père m'a proposé de m'y intéresser. En termes d'esthétique, nous ne voulions pas faire de JeanRichard un doublon et reproduire le schéma «Rolex-Tudor». Mon père craint d'être trop conditionné «Girard-Perregaux». Alors, parfois, il détourne le regard, pour ne pas voir certaines choses...

– Est-ce difficile de faire grandir une marque dans l'ombre de Girard- Perregaux?

– Ce n'est pas une difficulté, c'est une aide. Pour bâtir une marque en Suisse, surtout aujourd'hui, il ne faut pas rêver de faire un carton d'un jour à l'autre. Les rares marques qui sont devenues rapidement de gros succès commerciaux, au niveau mondial, avaient un concept marketing très intéressant et des capacités financières immenses, comme Franck Muller ou Panerai par exemple. Nous n'avons pas ces moyens. Et je ne veux pas les avoir: je tiens à séparer financièrement JeanRichard de Girard-Perregaux. Sinon, la marque ne sera jamais indépendante. Cela signifie que sa capacité à grandir est limitée, mais je ne suis pas pressé: l'équipe est très jeune et j'ai tout le temps. Nous avons la chance d'avoir «une mère» qui s'appelle Girard-Perregaux, il faut en profiter, mais pas vivre dans son ombre.

– Vous avez lancé un mouvement manufacture en 2004. Etait-ce une manière de vous affranchir techniquement de la maison mère?

– Oui, c'était le premier acte de la relative indépendance de JeanRichard. Il s'agissait d'un projet antérieur à ma venue. Pour développer un mouvement, il faut des années: on l'a sorti en 2004, on a commencé à travailler dessus en 1998. Moi, je ne suis arrivé dans le groupe qu'en 1999. Ce n'est pas le mouvement le plus innovant du monde, mais il nous permet d'être libres en termes de créativité technique. C'est une excellente base pour pouvoir ajouter des modules qui permettront des déclinaisons de complications.

– Quel est le modèle dont vous êtes le plus fier?

– Ma pièce préférée est une montre carrée, la Paramount. Elle possède un mouvement manufacturé avec une réserve de marche linéaire. Mon père avait esquissé la ligne générale de la boîte en 1983-1984. Cette montre a été entièrement dessinée, conçue et développée à l'interne. C'est la première pièce que je sens vraiment mienne.

– Quelle leçon retenez-vous de la carrière de votre père?

– Mon père a des origines siciliennes, il n'est pas né dans un milieu aisé, il a fait tout un parcours pour arriver là où il est. La chose qu'il m'a souvent dite, c'est d'être humble avec les humbles et fort avec ceux qui sont forts. D'être déterminé, et d'avoir une vision à long terme. Sans vision, notre famille n'aurait jamais rien fait. A mon avis, il n'arrêtera jamais de travailler, mon père: il est trop passionné. J'espère juste qu'il prendra un peu plus de vacances...

– Vous souvenez-vous de votre première montre?

– La toute première, c'était une Casio avec un petit robot. J'avais 6 ans quand on me l'a donnée. Mais ma première véritable montre, à part des Swatch, c'était une Breitling Chronomat. Je l'ai reçue vers 11 ans.

– Etes-vous collectionneur?

– J'ai commencé une collection il y a cinq ans. Je dois avoir une cinquantaine de montres. Lorsque l'on est à ce point en contact avec l'industrie horlogère, acheter devient difficile: vous connaissez tous les fournisseurs, vous savez ce que font les autres marques, vous connaissez la valeur ajoutée de chaque pièce, et il arrive que des mythes s'effondrent...

Je suis très attaché à la Monaco de TAG Heuer, l'ancienne version de 1969. Encore aujourd'hui elle est magnifique! Elle est liée à toute une époque... J'en possède deux. Je les porte parfois. Mais ça, il ne faut pas l'écrire...







Citation :
Quelques dates

4 avril 1977: Naissance.

1992: Rachat de Girard-Perregaux par la famille Macaluso.

1999 : Entre chez Girard-Perregaux où il accomplit un parcours professionnel complet, du produit aux marchés.

2001: Participe au Championnat du monde des rallyes comme pilote.

Août 2003: Nommé Managing Director de JeanRichard.

2004: Présente le JR 1000, premier mouvement manufacturé par JeanRichard.

Isabelle Cerboneschi
Mercredi 29 mars 2006

http://www.letemps.ch/template/supplement.asp?page=19&article=177584

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Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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