Cela est devenu culte dansle milieu du luxe alors il n'est pas étonnant que le public n'y comprenne plus rien. Dès qu'un résultat négatif est connu les marques annonce un immense succès...
Moins 25% de chiffre d'affaires deviennent , "Nous avons connu une progressiion des visites de 15%."
Personne n'a de problème au point que lorsqu'une marque, un sous-traitant ou une firme tombe en faillite, cela est une surprise totale. Il nous faut donc décoder le sens vrai des faux semblants...
"Nous sommes dans une phase de progression" signifie, "On n'avance pas mais on ne perd pas plus d'argent que l'an dernier". "Nous progressons sur les marchés asiatiques et sommes optimistes sur les autres marchés" signifie "On vendra à la saint glin glin et on perd un fric fou sur toute la ligne". Pour "Cette année sera faste " comprenez "On va ramer comme des fous" ...
Le problème est qu'on ne peut plus porter aucun crédit aux déclarations fracassantes. La publication des résultats financiers des groupes pondérée par la réflexion des présidents de marques ne laisse rien présumer de bon.
Pourquoi tous ces mensonges et ce manque de transparence ? C'est que les intérêts sont multiples. Entre les dividendes des actionnaires et la cotation en bourse, les discussions pour acheter ou revendre des marques et le mercato des présidents, il faut jongler.
L'horlogerie rampe en 2010 comme en 2009 dans une crise forte et ancrée et il va falloir faire avec un an de plus. Le milieu n'aime pas parler de ce qui ne va pas et vit dans le culte des bonnes nouvelles. Il reste alors pour revenir à la raison, les audits, les contrôles de gestions, les banques ... Ne leur parlez pas d'horlogerie ! Pour eux "Tout va bien !" , on ne sait jamais , un client pourrait les lire...
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Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).