Actu : «Libérer des endorphines...»

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«Libérer des endorphines...»


Fabienne Reybaud

Joseph* a 47 ans et trois fois plus de montres. Mais ce cadre dirigeant d'une multinationale se souvient de son premier «vrai modèle» comme de son premier baiser. «J'avais 20 ans et ne portais que des Swatch. Nous étions au début des années 1980. J'avais un ami collectionneur qui était plus ou moins marchand. J'ai craqué pour une Rolex Submariner référence 5513 que je lui ai achetée environ 5 000 francs de l'époque. Tout a commencé ce jour-là. » Aujourd'hui, une 5513 de belle facture cote entre 3 500 et 5 000 euros, et Joseph en possède des pelletées, toutes différentes - index peints ou cerclés, etc. «Il y a eu un autre facteur déclenchant. Quand mon père a disparu, j'ai hérité de sa petite Longines mécanique. Elle était cassée. Je l'ai fait réparer. J'ai eu alors l'impression de lui redonner vie, quelque chose de très fort s'est passé. Bref, j'étais pris au piège.» Cet élégant quadragénaire se définit désormais comme un collectionneur cartésien et comblé. Ses centres d'intérêt ? Les Rolex sportives des années 1960 et les Omega Speedmaster équipées des mouvements chronographes mécaniques n° 321. Après avoir accumulé jusqu'à 250 pièces, il a aujourd'hui «réduit» sa collection. «J'ai une centaine de montres, dont vingt-cinq de très grande qualité, indique-t-il. En valeur, cela représente plusieurs dizaines de milliers d'euros.» Pour être plus précis, sa «collec» est estimée entre 120 000 et 150 000 euros, dont 50 000 euros en Submariner. Pas négligeable.
Avant d'en arriver là, ce médecin de formation a fait son éducation horlogère sur les brocantes et les marchés aux puces. «J'achetais un peu n'importe quoi. Je rencontrais des gens, on discutait. Je revendais, et, petit à petit, j'ai resserré ma collection.»
Ses choix se sont portés sur des Rolex de plongée des années 1960 en acier : Submariner (5508, 6536, 5512, 5513, etc.) et SeaDweller (1665, 16600).
«Contrairement à d'autres collectionneurs, je ne suis pas attiré par les Submariner de la première génération dépourvues de protège-couronne. J'en ai eu. J'en suis revenu.» D'où sa préférence pour la référence 5512, qui fut celle de la première «Sub» dotée d'un protège-couronne. Son attirance pour les Omega Speedmaster est plus récente. «Au début des années 1990, en vacances à Marrakech. J'ai acheté à un antiquaire une Speedmaster de 1965 avec des anses droites. Là aussi, ce fut un choc. Et j'ai mis une dizaine d'années à trouver un modèle de 1963, mon année de naissance, avec le mouvement n° 321 et le logo Omega appliqué. Celle-là, je ne la vendrai jamais.» Joseph avoue aussi posséder une Rolex Daytona Vintage. Et quelques bijoux militaires, dont tous les modèles de Tudor Submariner - «avec leurs papiers» - réalisés pour la Marine nationale dans les années 1970 et 1980.
«J'ai quasiment tout eu. Je pense avoir atteint la sagesse. J'aime faire partager ma passion. Pour moi, la définition du bonheur est strictement hormonale : collectionner des montres, c'est libérer des endorphines.»
* Le prénom a été modifié.

http://www.lefigaro.fr/culture/2010/03/18/03004-20100318ARTFIG00039-liberer-des-endorphines-.php

Thx pour l'article

Une Speed de 1963............


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