Actu :Baselworld : la famille Hayek fait tourner la roue de l'horlogerie suisse

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Baselworld : la famille Hayek fait tourner la roue de l'horlogerie suisse

Le salon de l’horlogerie et de la bijouterie, Baselworld, s’est ouvert jeudi à Bâle dans une ambiance de sortie de crise. La roue tourne à nouveau, notamment chez Swatch Group, le premier fabricant mondial de produits horlogers contrôlé par la famille Hayek.

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Le rituel est immuable. Chaque année, un de sept conseillers fédéraux vient de Berne pour couper le ruban. Pour l’ouverture de la 38 ^e édition de Baselworld, jeudi, c’était à nouveau le tour de Moritz Leuenberger, le socialiste zurichois en charge de l’environnement, des infrastructures et de la communication au gouvernement fédéral. On commence à l’heure, cela va de soi, et toujours par une visite aux trois « rois » dont les rutilants stands sur trois niveaux trônent dans l’allée centrale du « hall of dreams », la halle des rêves où est regroupé le gratin des manufactures horlogères suisses.Trois rois et un empire
D’abord chez Rolex, puis en face chez Patek Philipp, avant une autre courte halte obligatoire à la Maison Chopard. Puis c’est la famille Hayek qui prend le contrôle de la visite officielle pour faire présenter son « empire ». Ils étaient tous là, Nicolas, le fondateur de la Swatch et du groupe qui porte le nom de cet objet « fashion » qui a révolutionné l’horlogerie. Son fils Nick, qui dirige aujourd’hui l’empire familial, et sa fille Neyla, à qui on a confié la marque Tiffany. E
Quatorze marques sur les 20 appartenant au groupe sont présentes à la Foire de Bâle, de Swatch qui présente une nouvelle collection « colour codes » à 50 francs suisses, à Breguet, la marque de garde-temps de luxe, dont les grandes complications valent 300 000 francs suisses. En passant par le trio de choc de la moyenne gamme Longines, Omega, Tissot. « Le salon automobile de Genève possède l’Alfa et la foire horlogère de Bâle l’Omega », s’est amusé à déclarer Moritz Leuenberger, connu pour ses bons mots.
Nick Hayek, quant à lui, a présenté, en dialecte, la maquette de son grand projet dans lequel il a investi 30 millions de dollars : le Swatch Art Piece Hotel à Shanghai. Un concept qui abrite, dans un des immeubles légendaires de la mégapole chinoise, des boutiques pour montres de luxe, une galerie d’art et des chambres d’hôtel réservées aux artistes. L’ouverture est programmée pour l’été 2010 durant l’exposition universelle.
En 1997, son père Nicolas avait présenté, au salon de Bâle, la Smart, le véhicule urbain dont ce visionnaire, originaire de Hongrie, a été le concepteur.
Souvent en avance sur les autres, Swatch Group s’est montré plus résistant à la crise que la moyenne du secteur, avec un chiffre d’affaires de 5,4 milliards de francs suisses et un bénéfice net de 763 millions de francs suisses en 2009.La fin du « bling-bling »
L’année 2010 a commencé en fanfare pour la famille Hayek qui gère son groupe (22 000 salariés), basé à Bienne, en industriels inventifs. La grande palette de produits et l’effet de masse (1,5 milliard de composants produits en grande partie par la filiale ETA) sont les deux autres piliers de la réussite.
Comme chez les autres manufacturiers, la tendance est à la couleur acier ou tout noir, à l’or rose ou noir. Les visiteurs non-professionnels sont admis s’ils sont prêts à débourser 60 francs suisses. Mais on n’entre pas dans les stands des grandes marques sans un rendez-vous pris longtemps à l’avance. Il faut se contenter d’effleurer des yeux ces objets de désir exposés dans les vitrines.
Conséquence logique de la crise, Baselworld 2010 esquisse, de manière générale, un retour aux produits au graphisme plus classique, voire épuré. On revient aux « vraies valeurs ». Fini donc le « bling-bling », du moins jusqu’à la prochaine période d’excès.Adrien Dentz

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