ZEN Rang: Administrateur
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| Sujet: Actu : Swatch renoue avec les petits prix Ven 23 Avr - 17:31 | |
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- Swatch renoue avec les petits prix
En période de crise, la marque suisse revient à ses fondamentaux : un produit au tarif léger, au design épuré, dont on peut changer au gré de ses envies. Dans l’air du temps et rentable ! Rouge cerise, jaune citron, rose vif, turquoise ou vert anis… Des montres, il y en a pour tous les goûts, mais à un tarif unique : 38 euros. Avec sa nouvelle collection, Colour Codes, le groupe suisse Swatch renoue avec les valeurs qui l’ont hissé à la première place de l’industrie horlogère dans le monde : un design épuré, un zeste de technologie et un prix léger. Un retour aux sources. Car, au fil des années, la marque était montée en gamme avec des modèles de plus en plus perfectionnés mais également de plus en plus onéreux. Telle la montre Diaphane, dotée d’un chronomètre et habillée de métal, qui vaut près de 100 euros. «Il y a très longtemps que nous n’avions pas communiqué sur ces modèles de base», reconnaît Florence Ollivier-Lamarque, directrice générale de Swatch Group France. Cash machine. Pourquoi la multinationale fondée par Nicolas G. Hayek revient-elle aujourd’hui aux petits prix ? D’abord parce que, même si le groupe possède dix-huit marques en portefeuille qui vont de Blancpain à Flik Flak, en passant par Longines ou Tissot, c’est avec Swatch qu’il réalise la plus grosse part de son chiffre d’affaires (3,6 milliards d’euros en 2009). «L’entreprise a réussi sa diversification dans le luxe grâce à des rachats successifs, mais Swatch reste sa “cash machine” même si cette marque offre les tarifs les plus bas du marché», analyse Nicolas Boulanger, directeur du pôle luxe de la société d’études Eurostaf. Avec sa dernière collection, l’horloger suisse réitère son coup de génie d’il y a trente ans : proposer un produit abordable et néanmoins doté d’une image de marque valorisante. En 1983, alors que la planète ne jurait que par les montres à quartz chinoises et japonaises, les ingénieurs helvétiques Elmar Mock et Jacques Müller avaient révolutionné l’univers de l’horlogerie avec une petite montre en plastique, commercialisée à 250 francs (pile 38 euros). Dès la première année, celle-ci s’était écoulée à 3 millions d’exemplaires, avant de doubler la mise un an plus tard. Depuis, le cap des 333 millions de Swatch vendues a été franchi en 2006. L’esprit collection. «Cette politique de prix plancher n’indique pas un déclin de la haute horlogerie. Elle traduit le désir de revenir aux fondamentaux en période de récession», décrypte Nicolas Boulanger. En renouant avec son prix d’entrée de gamme, Swatch donne l’image d’une entreprise en phase avec une société adepte de l’achat coup de cœur et du discount. La Colour Codes joue les accessoires de mode, dont on change au gré de ses humeurs grâce à son prix peu élevé. «En déclinant cette montre en 20 modèles, la marque adopte une logique de collection, comme dans la haute couture ou le prêt-à-porter», estime l’expert Romain Réa. Et, de la même manière que la première Swatch avait été lancée chez Dinh Van, le célèbre joaillier de la rue de la Paix, la Colour Codes a été présentée chez Colette, la boutique parisienne où les fashionistas vont humer les dernières tendances.
Amélie Cordonnier http://www.capital.fr/enquetes/strategie/swatch-renoue-avec-les-petits-prix-495382 _________________ Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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