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Sujet: Le COSC et les chronomètres... 2006-08-12, 23:09
Il est bon de le rappeler de temps en temps, la certification Chronomètre n'est qu'une photographie à un instant T de la qualité de réglage d'un mouvement... Rien ne garantit la durabilité du réglage... Ceci étant pendant la garantie, les marques acceptent de revoir le réglage s'il s'écarte de la norme -4/+6 secondes quotidiennes ...
Citation :
Chronomètre Définition générale
Pour mériter le titre de « chronomètre », un mouvement doit affronter quinze jours de tests impitoyables. Une épreuve de vérité confiée au célèbre contrôle officiel suisse des chronomètres, le COSC. Selon la définition couramment admise dans les milieux horlogers, « un chronomètre est une montre de haute précision, capable d’afficher la seconde, dont le mouvement a été testé durant plusieurs jours, dans différentes positions et à différentes températures, par un organisme officiel neutre. Les mouvements qui satisfont aux critères de précision édictés par la norme ISO 3159 reçoivent un certificat officiel de chronomètre ».
Il ne faut donc pas confondre chronomètre et chronographe, même si un chronographe sert à... chronométrer, et si le mot chronomètre est fréquemment utilisé (à tort) pour désigner un « instrument servant à mesurer une durée ». Un chronographe peut évidemment pour autant qu’il satisfasse aux critères de la norme porter le titre de chronomètre, mais tous les chronomètres ne sont pas des chronographes...
Faute de concurrent, le seul « organisme officiel neutre » habilité en Suisse à décerner le titre de chronomètre est le célèbre COSC, fondé en 1973 dans ses structures actuelles. Cette « association sans but lucratif, reconnue d’utilité publique », a été créée par cinq cantons suisses horlogers (Berne, Genève, Neuchâtel, Soleure et Vaud) avec la Fédération de l’industrie horlogère suisse (FH). Dans ses trois « bureaux officiels » (laboratoires) de Bienne, de Genève et du Locle, le COSC teste la précision des mouvements qui lui sont soumis par les fabricants à l’aide d’un matériel ultrasophistiqué et tenu secret, développé par ses propres ingénieurs.
Chaque mouvement est contrôlé durant quinze jours, dans cinq positions et à trois températures (8 C, 23 C, 38 C). Pour recevoir le certificat de chronomètre, un mouvement doit remplir sept critères éliminatoires portant sur des aspects tels que la marche diurne moyenne, la différence de marche entre positions horizontales et verticales, et la précision face aux variations thermiques. Les exigences minimales stipulent notamment que l’« écart de marche » doit être inférieur à 4/+ 6 secondes par jour (pour un mouvement d’un diamètre supérieur à 20 mm).
Chaque chronomètre est identifié par un numéro gravé sur le mouvement et par un numéro de certificat du COSC. S’inspirant de la norme ISO 3159, le COSC a également édicté une prescription de contrôle applicable aux chronomètres à quartz. Chaque mouvement est testé durant onze jours, dans une position et à trois températures. Il est également soumis durant un jour à des rotations en trois dimensions et doit subir deux cents chocs d’une valeur de 100 G (cent fois la gravité terrestre).
Pour obtenir le certificat de chronomètre, un mouvement à quartz doit remplir huit critères éliminatoires. Les exigences minimales en matière de précision sont, bien sûr, beaucoup plus élevées que pour les mouvements mécaniques. D’ailleurs, elles ont obligé les fabricants à développer des mouvements équipés d’un système électronique qui compense la variation de fréquence du quartz en fonction de la température (mouvements thermocompensés).
Que cela soit pour les mouvements mécaniques ou pour les mouvements à quartz, seuls les plus vaillants calibres pourront décrocher la fameuse certification COSC. En clair, le certificat officiel de chronomètre signifie qu’un mouvement répond aux plus hauts standards de précision et de fiabilité. Il ne récompense que les mouvements assemblés avec des composants de très haute qualité et selon les critères de réglage les plus pointus.
Il n’en demeure pas moins que les tests du COSC sont des épreuves statiques effectuées en laboratoire, qui ne correspondent pas à une simulation de porter. Ils ne testent pas davantage l’étanchéité ou la robustesse du sujet complet, puisque seul le mouvement est testé, pas la montre emboîtée.
Reste que le certificat de chronomètre a un prix. Outre les émoluments à régler au COSC (on estime que les marques déboursent environ 30 euros par mouvement présenté), les fabricants qui soumettent leurs mouvements à la certification ne peuvent se permettre de présenter des calibres standards qui n’auraient aucune chance de passer les tests en vigueur. Ainsi les mouvements soumis ont fait l’objet de soins très particuliers au cours des nombreuses étapes de fabrication des composants et de montage de ceux-ci. Et ce « surcoût » est difficile à chiffrer, mais peut être estimé à plusieurs centaines d’euros selon le type de mouvement et leur nombre.
En contrepartie, le certificat de chronomètre constitue un argument marketing de premier ordre pour les marques. D’abord parce que ce document officiel donne une plus-value au garde-temps qu’il accompagne, ensuite parce qu’il permet aussi de justifier un prix plus élevé... Quand on sait que seules près de 3 % des montres produites en Suisse reçoivent chaque année le certificat de chronomètre, on mesure à quel point ce petit bout de papier est synonyme de qualité et d’exclusivité. Premier à l’avoir compris, Rolex, dont l’histoire est indissociable de celle du COSC.
En effet, depuis 1910, la mythique marque genevoise confie l’essentiel de ses mouvements à la certification chronomètre. Pour Rolex, le certificat de chronomètre est un gage de qualité et de constance. Et, en s’appuyant depuis près d’un siècle sur la qualité et la rigueur des services du COSC, la marque en est, de facto, devenue le principal soutien puisque les revenus de cet organisme sont liés pour l’essentiel aux contributions de Rolex.
Pour les marques qui manufacturent ou assemblent elles-mêmes leurs mouvements, le saut qualitatif vers la certification COSC ne va pas de soi ; le développement et la fabrication de mouvements dignes d’être « cosqués » exigeant d’importants efforts au niveau de l’outil de production, sans parler de la somme de compétences horlogères nécessaires en coulisse.
Le palmarès des marques « cosquées »
Selon les derniers chiffres disponibles, le Contrôle Officiel Suisse des Chronomètres (COSC) a certifié 1 271 934 mouvements horlogers en 2002. Soit une progression de 0,5 % par rapport à 2001. Si la certification de plus d’un million de chronomètres par an peut paraître importante, elle ne représente en définitive qu’un infime pourcentage de la production horlogère mondiale. Dans le classement de sociétés qui ont obtenu le plus grand nombre de certificats de chronomètres, Rolex, poids lourd de l’horlogerie suisse, décroche la première place. En 2002, la Manufacture Rolex SA à Bienne a fait certifier 584 665 mouvements, tandis que Montres Rolex SA à Genève en faisait certifier 230 055. Soit un total de 814 720 pièces certifiées COSC (contre 762 175 en 2001), ce qui revient à dire que Rolex a obtenu les deux tiers des certificats délivrés par le prestigieux organisme helvétique. En seconde position, arrive Omega avec 165 543 certificats délivrés en 2002, suivie de Breitling (131 815), Panerai (39 016), TAG Heuer (20 207), Baume & Mercier (15 504), Bulgari (11 141), Corum (8 005), Chopard (7 684) et Tissot (6 221).
Montre de grande précision ayant obtenu un bulletin officiel de contrôle de marche délivré par l'Observatoire de Besançon pour la France, de Genève ou de Neuchâtel pour la Suisse. Les exigences sont très élevées: quelques secondes (pour les chronomètres mécaniques) par jour dans des conditions de températures et de positions plus difficiles que celles rencontrées habituellement.
Les tests à passer pour obtenir le certificat sont, selon la norme SN/ISO 3159 v.9.97 :
15 jours dans 5 positions différentes à 3 températures
- 2 jours : couronne à gauche
- 2 jours : couronne en haut
- 2 jours : couronne en bas
- 2 jours : cadran visible
- 2 jours cadran à l'envers
Avant tout changement et toutes les 24H, la marche du mouvement est contrôlée à une température de 23°Cet 24% d'humidité de l'air.
- 10e jour : contrôle du fonctionnement des mécanisme supplémentaires (date, chrono...) pour établir leur éventuelle influence sur la précision de marche.
- 11e jour : chambre froide à 8°C
- 12e jour : pause et mesure à 23°C
- 13e jour : 38°C
Seuls les mécanismes ayant parfaitement passés tous ces tests obtiennent un certificat du COSC si :
- la moyenne de marche quotidienne dans 5 positions reste entre - 5 et +6 secondes / jour
- la différence de marche quotidienne dans 5 positions ne doit pas excéder 2 à 3 secondes / jour
- la plus grande différence de marche ne doit pas excéder 5 secondes
- la différence de marche horizontal / vertical ne doit pas excéder 5 à 7 secondes / jour
- la plus grande différence entre la moyenne journalière de marche et l'une des marches dans les 5 positions ne doit pas excéder 10 à 15 secondes / jour
- la variation à la température doit être de +/- 0,6 / 0,7 seconde par °C
- la variation totale de marche doit être de +/- 5 ou 6 secondes / jour.
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milwatch Puits de connaissances
Nombre de messages : 4840 Localisation : 34 Date d'inscription : 02/07/2005
Sujet: Re: Le COSC et les chronomètres... 2006-08-12, 23:41
je me posais d'ailleurs la question a propos du zenith 135 ok un enorme balancier c'est tres bien pour un test chronometrique mais si tu cours ou que tu applaudis, le balancier s'arrete et accelere au rythme des mouvements au porté, vaut mieux pas une fusée comme le el primero??
jojo Animateur
Nombre de messages : 951 Localisation : Doubs Date d'inscription : 22/06/2005
Sujet: Le COSC et les chronomèt 2006-08-13, 10:52
Un petit grain de sel apporté par l'histoire... jojo
Citation :
ORIGINE ET EMPLOI DU MOT CHRONOMÈTRE EN 1880 Usage abusif moderne par C. Saunier
Le Dictionnaire de la langue française, au mot chronomètre (formé des deux mots grecs : chronos, temps, et metron, mesure), dit : nom générique des instruments qui servent à mesurer le temps. Particulièrement, sorte de montre très exacte qu'on emploie pour des observations scientifiques. Cette définition est inexacte. En effet, d'après elle, la montre à longitudes, l'horloge de clocher, l'horloge en bois, enfin toute montre quelconque, autant de chronomètres. La confusion amenée sur la chose par une fausse définition dont profitent des marchands peu délicats doit être éclaircie, parce qu'elle va si loin aujourd'hui, qu'on voit couramment des prospectus baptiser du nom de chronomètres des produits de la basse pendulerie, et que des trafiquants gravent, sans scrupule, sur des montres ordinaires, les désignations de chronomètre, ou de demi-chronomètre. Pourquoi ne vendent-ils pas aussi des demi-montres ? Ce serait pourtant logique. Quelle que soit l'étymologie du mot chronomètre, il ne doit être appliqué aujourd'hui qu'aux instruments de précision répondant aux exigences de la science, et qui, par leur composition et leur exécution, satisfont aux conditions et possèdent les éléments qui sont énumérés un peu plus loin. Le premier emploi du mot chronomètre a été fait par Graham, célèbre horloger anglais, qui appela de ce nom une petite pendule portative marquant les tierces. J.-J. Rousseau, dans son Dictionnaire de la Musique, s'en servit pour désigner un appareil à battre la mesure. Sous l'inspiration d'un amateur, Davaux, A. Breguet réalisa cet appareil et l'appela chronomètre musical (1784). Vers la même époque, on imagina pour le même objet le plexichronomètre, mot qui signifie battement de la mesure du temps. Ces appareils, ayant été avantageusement remplacés par le métronome de Maëtzel, disparurent de la fabrication, mais le mot chronomètre resta et fut dès lors adopté pour dénommer les machines horaires destinées aux savants, aux astronomes, aux marins et qui étaient primitivement désignées par les noms d'horloges marines ou de garde-temps. Il y en a aujourd'hui de deux sortes: le chronomètre de bord, ou la montre marine à suspension, et le chronomètre de poche, qui n'est qu'un chronomètre de bord réduit aux dimensions et à la forme d'une forte montre. Le chronomètre de poche ressemble donc à une grosse montre ; mais une montre, quelconque, fut-elle une pièce de précision, n'est véritablement un chronomètre, comme on l'a fait remarquer plus haut, que si elle possède les organes et les éléments de régularité de marche dont voici l'énumération 1° Balancier compensateur; 2° Spiral isochrone (ressort réglant) ; 3° Echappement libre à détente ; 4° Force motrice se distribuant avec régularité et entre des limites d'écart telles que l'isochronisme du spiral n'en puisse être affecté ; 5° Exécution des organes mobiles : rouages, etc., assez parfaite, pour assurer leur bon fonctionnement et l'intégrité de leur état présent, pendant une certaine durée de temps. Toutes ces conditions réalisées, la pièce ne méritera le nom de chronomètre que si, après avoir été soumise à des épreuves rigoureuses de réglage, elle a triomphé, et de façon à ne donner, comme écarts de réglage en vingt-quatre heures, que des différences de quelques dixièmes de seconde. On le voit, le nom de chronomètre appliqué à des montres hors de ces conditions, et même fussent-elles excellentes, est presque une fraude commerciale
ZEN Rang: Administrateur
Nombre de messages : 57505 Date d'inscription : 05/05/2005
Sujet: Re: Le COSC et les chronomètres... 2006-08-13, 11:04
Merci Jojo de ton "grain de sel" . Je crois aujourd'hui que la mention chronomètre sur un cadran de montre non soumise au controle serait une fraude au moins en France au regard de notre législation et probablement sur toute l'Europe économique.
Pour le 135, j'ai testé pas longtemps pour le moment pour cause de vacances mais je n'ai pas constaté de variation selon le porté...
Ce calibre est précis à point. Ma seule crainte à l'égard de cette montre c'est l'étanchéité qui est quasi inexistante comme sur toutes les montres en or des années 50.
Cela explique qu'une grande majorité des cadrans soit refaits avec plus ou moins de bonheur.
J'ai vu des cadrans dont les index n'ont pas été démonté avant refection et là les index sont usés par des polissages intempestifs alors qu'ils doivent être saillants. La qualité du calibre fait la plupart du temps passer sur ce défaut puisque les versions plus étanches datent du tout début des années 60 et sont beaucoup moins prisées à cause de boites pas toujours très jolies et de cadrans parfois moins sympas.
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Arno Modérateur
Nombre de messages : 21295 Date d'inscription : 05/05/2005
Sujet: Re: Le COSC et les chronomètres... 2006-08-13, 11:11
Je vois, hélas, la, sinon les fraudes, à un autre niveau . Cela etant :
Citation :
Echappement libre à détente ;
Difficilement adaptable à une montre bracelet. Quant à la précision, j'estime qu'une montre bracelet ayant la dénomination de chronométre, et pouvant etre réglée, et tenant ce réglage aux alentours d'une seconde par semaine, c'est tout bon.
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ZEN Rang: Administrateur
Nombre de messages : 57505 Date d'inscription : 05/05/2005
Sujet: Re: Le COSC et les chronomètres... 2006-08-13, 12:29
Je ne voudrais saper le moral de personne mais j'ai un régalge du même tonneau sur un 7750 de base (non décoré) ...Et ce n'est pas un cas isolé.
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ZEN Rang: Administrateur
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Sujet: Re: Le COSC et les chronomètres... 2006-08-13, 13:00
Tous les 7750 en ma possession sont dans les normes du Cosc à un ou deux près.
Hamilton qui ne retouche probablement pas les réglages usine, présente des montres ultra précises... A moins que la chance ne se soit renouvelée.
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Eric Permanent passionné
Nombre de messages : 2177 Localisation : Var Date d'inscription : 03/07/2006
Sujet: Re: Le COSC et les chronomètres... 2006-08-13, 13:43
Merci ZEN et jojo pour ces infos fourmillant de détails trés poussés ..... C'est vrai il serait interressant de refaire passer une certification COSC à 1 an, 2 ans, 3 ans...
Histoire de voir la dérive
Arno Modérateur
Nombre de messages : 21295 Date d'inscription : 05/05/2005
Sujet: Re: Le COSC et les chronomètres... 2006-08-13, 13:46
Eric D a écrit:
Merci ZEN et jojo pour ces infos fourmillant de détails trés poussés ..... C'est vrai il serait interressant de refaire passer une certification COSC à 1 an, 2 ans, 3 ans...
Histoire de voir la dérive
Pourquoi une dérive aprés seulement 2 ou 3 ans ??????? Oui, si il s'agit d'une daube.
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jojo Animateur
Nombre de messages : 951 Localisation : Doubs Date d'inscription : 22/06/2005
Sujet: Le COSC et les chronomètres... 2006-08-13, 14:36
Oui il me semble que tout est résumé dans ce post...effectivement le tout est de savoir à partir de quand on peut utiliser l'appellation de chronomètre et il me semble qu'à notre époque ce terme est un peu dévalorisé eu égard aux quelques dizaines de milliers (je ne connais pas le chiffre...) de pièces qui l'obtiennent... Autre chose au XIXe l'échappement représentait plus qu'actuellement et les milieux horlogers "autorisés" ne pouvaient accepter le terme qu'avec un échappement à détente...vu ainsi il n'y aurait jamais eu de chronomètres en montres bracelets jojo
jojo Animateur
Nombre de messages : 951 Localisation : Doubs Date d'inscription : 22/06/2005
Sujet: Le COSC et les chronomètres... 2006-08-13, 16:01
Tiens concernant le nombre de bulletins délivrés par année, voici ce que dit le site du COSC... a vous de juger jojo
Citation :
Les BO sont, à notre connaissance, les seuls laboratoires au monde à appliquer industriellement cette norme et à délivrer plus de 1'000'000 de certificats officiels de chronomètre par année. Toutefois, cela ne représente que quelque 3% de la production horlogère suisse, ce qui souligne le caractère exceptionnel du chronomètre. Pour ce faire, ils appliquent strictement les conditions d'épreuves décrites par la norme. Il est fondamental de rappeler que ces épreuves n'ont strictement rien à voir avec une simulation de comportement au porter. Ce sont des épreuves statiques en laboratoire, appliquées à des mouvements et non à des montres terminées. Les résultats obtenus donnent une image "photographique" de la marche d'un mouvement à un moment donné et attestent de sa précision intrinsèque. Cependant, par leur sévérité, ces épreuves sont très sélectives et seuls des mouvements de très haute qualité peuvent prétendre les réussir. Il s'agit donc d'un examen d'excellence, même si le comportement au porter des lauréats restera directement dépendant du porteur lui-même. Pour obtenir le certificat de chronomètre, un mouvement doit non seulement être constitué des composants de la meilleure qualité qui soit, mais encore avoir fait l'objet du soin particulier des meilleurs horlogers et régleurs, durant son assemblage. C'est donc un produit à très haute valeur ajoutée, qui se distingue nettement de la production horlogère de qualité courante.