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 Revue Mido Commander

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Spock
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Spock


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Revue Mido Commander Empty
MessageSujet: Revue Mido Commander   Revue Mido Commander EmptyDim 24 Sep - 6:11

Salut à tous !

Cela fait un moment que je songe à réaliser cette revue de ma p’tite Mido Commander. La flemme n’est pas étrangère à ce retard à l’allumage… mais j’attendais surtout d’avoir un peu de vécu avec, histoire de mieux cerner toutes ses qualités, mais aussi ses défauts.

Etant donné que la marque Mido n’est pas bien connue de tous, j’ai préparé un petit historique, basé sur la doc qui m’a été aimablement fourni par la société. Vous le trouverez à la fin de la revue.

Revue de la Mido Ocean Star « Commander » :

C’est à l’occasion d’une présentation de nouveauté faite par Zen, en février dernier, que ce modèle m’a tapé dans l’œil cyclops . Une série limitée en or, monté sur croco. Pas le bon métal ni le bon tarif pour moi, mais l’aspect de la montre m’avait séduit. Après une recherche sur Internet pour glaner d’autres photos, j’ai rapidement été convaincu qu’entre elle et moi, ça pouvait coller.

Hop ! Je trouve un site sérieux pour la transaction (Mido n'est pas importée en France) et la voilà qui débarque quelques jours plus tard.

Surboite classique, en carton noir avec marquage orange. La boite est de bonne facture et d’un look sympa, noire avec une touche d’orange, qui semble être la couleur de la marque. C’est sobre et ça n’essaye pas de vous faire croire que vous venez d’acquérir une Patek. J’apprécie la corrélation avec le produit, car j’achète une montre, pas un emballage.

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Sur le fond de la surboite, on peut voir « Robi », la vénérable mascotte de la marque, symbole du progrès et de la robustesse, et qui existe depuis 1939 ! Sympa, non ? alien

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Le boîtier est monobloc et parfaitement circulaire, sans lunette autre qu’une fine bordure biseautée, des petites cornes discrètes, et une couronne encastrée dans la carrure. L’impression qui se dégage de l’ensemble, c’est qu’une montre plus ronde, c’est impossible !

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Le fond fait donc partie intégrante de la boite et est constitué d’un plat d’environ 22 mm, sur lequel est regroupé la littérature, et de deux décrochement successifs, le premier plat, et le second de forme concave et qui rejoint les flancs. Cette disposition est astucieuse car elle allège efficacement le profil en donnant l’impression que la commander est plus fine qu’elle ne l’est vraiment. L’ensemble est intégralement poli.

Revue Mido Commander Commander47js

Revue Mido Commander Profilsup6

Voici ses cotes :

- Diamètre : 37 mm
- Diamètre d’ouverture du cadran : 34 mm
- Epaisseur : 10,6 mm (dont env. 2 mm pour le verre)
- Entrecornes : 18 mm


Coté bracelet, la Commander est disponible sur cuir ou acier (mailles milanaises ou à maillons articulés). Le boîtier étant légèrement différent dans les trois cas, il convient de choisir son camp, sans espoir de retour.

Ayant choisi la version cuir, je dois dire que le bracelet ne s’est pas révélé à mon goût. En simili croco noir brillant, il est certes solide mais imite bien mal la peau de saurien. De plus, il brille beaucoup trop.

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Je l’ai donc remplacé après quelques mois par un autre simili, bien plus convaincant. Marron mat et à surpiqûres écru, je trouve l’alliance réussi. Et avec une imitation croco, je reste dans l’esprit de la marque, avec un bracelet d’un coût raisonnable.

La boucle est classique, mais joliment agrémentée du logo Mido, gravé et peint en noir.

Revue Mido Commander Boucleij9

Comme dit plus haut, la couronne est logée presque totalement dans la carrure. Petite (4 mm) et étroite, elle est parfaitement protégée des coups et se fait oubliée… sauf lorsqu’il faut remettre la bête à l’heure et la remonter !

C’est là que l’on constate le seul vrai défaut du concept : la manipulation de la couronne est vraiment pénible, car même tirée à fond, elle dépasse à peine du boîtier et il faut la tourner lentement en la prenant en tenaille avec les ongles... Confused... La manoeuvre est rendu encore un peu plus malaisée par la présence du joint Aquadura, qui exerce une adhérence non négligeable sur la tige de remontoir. Ce n’est pas la mort, bien sûr, mais lorsque tout est enfin réglé, on bénit le fait qu’elle soit automatique et non manuelle ! Malgré tout, une fois au poignet, on oublie facilement ce désagrément.

Revue Mido Commander Commandercouronne0lo

Le cadran est à mon sens la pièce maîtresse de la Commander. Très ouvert, il occupe la quasi-totalité du diamètre et permet à cette montre d’avoir une bonne présence au poignet, bien qu’elle soit plutôt petite selon les critères actuels.

Revue Mido Commander Cadraniz6

Le fond soleillé est du plus bel effet. Jouant constamment avec la lumière, il rend la montre vivante. drunken

A midi, on trouve classiquement le logo de la marque, qui est en applique et poli.

A trois heures se trouve le guichet indiquant le jour et la date, souligné par un cadre poli et aux bords chanfreinés.

Revue Mido Commander Guichetuc9

A neuf heures, une inscription en noire « automatic datoday », sur deux lignes, équilibre astucieusement la présence du guichet.

Enfin, à six heures se situe l’indication de son statut de chronomètre, en applique similaire au logo, et auquel se joint un marquage noir « officially certified ». Notez que sur la version normale se trouve ici le patronyme de la montre, qui n’apparaît nulle part sur le modèle certifié !

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Les index des heures sont appliqués. D’une forme original (on dirait des maisons Mr. Green ), ils sont très proéminents, polis sur les pentes, mats sur les faces, et dotés de marquages noir sur le dessus. Les minutes sont reportées en périphérie, sur un étroit plan incliné et poli, et sur lequel se trouve également les points lumineux des heures.

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Les aiguilles des heures et des minutes sont des rectangles en acier poli, avec en leurs milieux une ligne noire sur laquelle se trouve une fine bande de Superluminova. La trotteuse, polie elle aussi, possède un petit contrepoids rectangulaire.

Ci-dessous, une photo bien pourrie qui montre la mamie Nova en action…

Revue Mido Commander Nocturnemr9

Compte tenu de la position très excentrée des index des minutes, les aiguilles ne les atteignent pas ; ce qui constitue une gêne lorsque l’on est un peu pointilleux sur les alignements, comme moi. Neutral

Tout ces éléments réunis donnent au cadran énormément de relief, tout en permettant une lecture de l’heure aisée quelle que soit les conditions d’éclairage. L’ensemble bénéficie d’une finition sans reproche. thumleft

Le verre est en Hésalite et dépasse de deux bons millimètres du boîtier. Il s’élève d’abord à la verticale de la lunette, puis un chanfrein fait la jonction avec le dessus, qui est légèrement bombé. Petit détail très sympathique : Tout comme la Speedmaster Pro « Hésalite », la Commander possède au centre du verre une gravure du logo de la marque, que vous pouvez apercevoir sur cette photo :

Revue Mido Commander Logosurverreks0

Il est à noter que l’utilisation de l’Hésalite plutôt que du saphir n’est pas uniquement due à des considérations de coût. En effet, il semblerai que le montage particulier du verre, qui résulte de la structure monocoque du boîtier, nécessite une bonne élasticité, qui est loin d’être la principale qualité des glaces saphir.

Un petit mot des entrailles. Rien d’original mais du fiable et éprouvé, en l’occurrence sous la forme de ce brave ETA 2836 (version jour & date du 2824), ici dans sa version certifiée chronomètre. Vue que le fond est plein, je ne peux pas juger de l’aspect cosmétique du bestiau, mais je suppose qu’il est identique à celui de la photo ci-dessous, chopée sur le Net.

Revue Mido Commander Eta2836hl3

Concernant la précision, je n’ai pas à me plaindre. Contrôlée hier, la belle a prise 24 secondes de retard en 28 jours. Largement dans la fourchette de tolérance.

Ah, j'allais oublier : le rotor sait se faire entendre. A chaque mouvement de poignet, il me rappelle que je bosse pour lui ! compress

Au sujet des mouvements, il faut savoir que Mido accorde plus d’importance que la majorité de ses concurrents à la qualité de réglage, en n’équipant pas ses modèles des versions de base des calibres ETA, et en réglant toutes ses montres sur trois positions.

De plus, la société est régulièrement bien placée dans le palmarès du COSC, malgré sa taille et ses tarifs assez modestes comparés à la plupart de ceux qui la côtoie sur la liste ! Ci-dessous les résultats de 2005.

Rolex - 667,080
Omega - 220,244
Breitling - 180,351
Panerai - 28,742
Chopard - 17,639
Ulysse Nardin - 9,836
Chanel - 8,824
Mido - 4,700
Bulgari - 3,966
Chronoswiss - 3,882
Ebel - 3,009
Tiffany - 2,866
TAG Heuer - 2,395
Paul Picot - 1,856
Montblanc - 1,372
Muhle-Glashutte - 1,271
Graham - 1,132
Rado - 1,000

Quant à l’étanchéité, elle est donnée pour 30 mètres, ce qui n’en fait évidemment pas une montre faite pour la plongée, ni même pour la natation. Néanmoins, le boîtier monocoque associé au système Aquadura en liège naturel, destiné à étancher la tige de couronne, permettent de supposer qu’on ne risque rien à se laver les mains ou à se promener sous la pluie avec une Commander.

En conclusion, le bilan est largement positif. La Commander est une montre à la personnalité originale et attachante, une des seules à être produite presque sans changement depuis sa création (1959 !), ce qui explique son délicieux petit goût de vintage. Courantes autrefois, les présences d’un boîtier monobloc et d’un verre Hésalite proéminent sont devenus rares sur les montres neuves. Quant à la finition, elle est franchement bonne, à plus forte raison pour cette gamme de prix.

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Quelques photos au poignet.

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Voilà, c’est fini (qui a dit « ouf » ? clown ). Pour les plus courageux et comme prévu plus haut, voici un modeste historique de la société Mido :

Historique de la marque :

Mido fut fondé à Soleure (Solothurn) le 11 novembre 1918, par Georges Schaeren, sous la dénomination « Mido G. Schaeren & Co. AG ».

Dans les années 20, la marque s’est développée en produisant d’élégants modèles pour dames, ainsi que d’autres inspirées des calandres des voitures de l’époque, tel Buick, Bugatti, Fiat, Fort, Excelsior et Hispano Suiza.

En 1934, Mido invente son fameux système d’étanchéité de couronne « Multifort », basé sur l’utilisation d’un joint de liège spécialement traité (pour ne jamais sécher), et placé autour de la tige de remontoir. Cette innovation faisant d’eux des pionniers dans le domaine de la montre « water proof ». Ce système sera rebaptisé « Aquadura » en 1959, et équipe toujours une bonne partie de la gamme, dont la Commander. Il a l’avantage non négligeable de rester efficace même couronne tirée !

C’est aussi à cette époque que Mido utilisa les service de la firme américaine « Electrical Testing laboratories Inc. », basée à New-York, pour faire subir des tests draconiens à six de ses nouveau modèles : Plongées pendant des journées entières en eau douce, puis salée ; simulation d’altitudes de vol de 16600 mètres, mise sous pressions d’eau de 13 bars, passage sans transition du sauna (50°c) à la chambre froide (- 40°c), et passage sur un simulateur de remontage manuel qui leurs faisaient vivre en accélérée 34 années de réglages et de remontages ! Après ces rudes épreuves, une seule des six montres cessa de fonctionner… à l’équivalent de 13300 mètres tout de même.

La réputation de grande solidité et fiabilité des montres Mido à démarrée à cette période et ne s’est jamais démentie depuis.

En 1935 commença la production des Multifort automatique, première montre à cumuler l’automatisme, l’étanchéité, l’antimagnétisme et la résistance aux chocs.

En 1943, invention du « Multicenterchrono », premier chronographe à disposer d’une grande aiguille centrale comme totalisateur des minutes.

En 1946, la marque déménage à Bienne, dans des locaux ultramodernes, protégés de la poussière et régulés en température.

En 1959, sortie du fameux modèle « Ocean Star », avec son boîtier monocoque, son verre Permafit posé à la presse et sa couronne intégrée à la carrure et dotée du joint Aquadura. Tout ceci faisant d’elle un modèle particulièrement fiable. La version la plus connu est la Commander, produit sans interruption depuis lors.

En 1971, Mido rejoint l’ASUAG, afin de pouvoir bénéficier des recherches sur la technologie du quartz, qui pointe le bout de son nez.

En 1981, le fameux tennisman Björn Borg devient ambassadeur de la marque.

En 1985, absorption par SMH, le nouveau groupe issu de la fusion entre l’ASUAG et la SSIH. Fondé par Nicolas G. Hayek, il est devenu le Swatch Group.

La société se trouve de nos jours au Locle et je crois avoir lus qu’elle partage ses infrastructures avec d’autres marques du groupe (peut-être Tissot et Certina, mais sans garantie).

Cordialement

Spock
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