Histoire équitable

Voici mon intervention régulière sur « le » sujet, car il ne faut jamais laisser s'endormir les faits

Pour bien comprendre comment s’écrit l’histoire, j’ai fait un petit essai, en voici le résultat

J’ai choisi un site Internet, Worldtempus pour ne pas le citer et, dans la petite fenêtre « recherche » en haut de la page, j’ai tapé « perrelet » j’ai eu 142 réponses

Puis j’ai tapé « sarton » j’ai eu 2 réponses

Chercher l’erreur, eu égard au travail connu de chacun d’eux et à ce qu’ils ont transmis à l’horlogerie moderne...
jojo

Tu aurais du faire le test sur FAM , c'est mieux équilibré

Au fait Jojo, et ce brevet Coviot.

QUe racontait il exactement?

Citation :

Zen dit :
Tu aurais du faire le test sur FAM , c'est mieux équilibré

Ce n’est pas possible, tu crois qu’il y aurait du parti pris ?

Citation :

Cisco dit :
Au fait Jojo, et ce brevet Coviot. Que racontait-il exactement?

Merci Cisco pour cette question ça me permet de parler un peu de ce cas : Charles Coviot, de NUEIL Maine et Loire, (sans doute : Nueil-sur-Layon) à qui le brevet 227487 fut accordé le 25 avril 1893 (il avait déposé sa pièce le 30 janvier 1893). Coviot n’en était sans doute pas à ça près pour utiliser des éléments anciens, puisque il nomme sa pièce « La perpétuelle » (Breguet a du se retourner dans sa tombe...)
L'analyse de ce brevet, accompagné de croquis, m'a permis de constater que certains éléments de cette histoire des automatiques, étaient un peu restés dans l’oubli. Ainsi, la réalisation de ce COVIOT, peut soulever certaines questions. Voici ce texte :



Fig. 1 : Cette figure représente un mouvement à cylindre dit, 3/4 de platine ». La platine de dessus A étant un peu plus petite que celle de dessous B. Au centre de la platine A se trouve une plaque à laquelle est fixé un pivot C. A gauche de ce pivot se trouve l'arbre de barillet D et à droite est fixé un autre pivot E. Fig. 2: Cette figure représente une roue plate dentée, à laquelle se trouve rivé un canon et qui s'adapte sur l'arbre de barillet D, de la figure 1, il est retenu par une goupille. Fig. 3 Cette figure représente un canon qui s'adapte au centre de la figure 6, et fait pivoter cette pièce dans le pivot central C de la figure 1. Fig. 4 : Cette figure représente une roue plate dentée à laquelle se trouve rivé un canon et qui s'adapte sur le pivot E de la figure 1, il est retenu par une goupille en dessus. Fig. 5: Cette figure représente la roue décrite dans la figure 4 et en plus un pignon auquel est rivé un rochet, lesquels pivotent ensemble sur le canon de cette roue et à laquelle se trouve fixé un petit ressort ainsi qu'un cliquet qui agissent sur le rochet rivé au pignon. Fig. 6 : Cette figure représente une pièce faisant poids et au centre de laquelle se trouve fixé le canon figure 3, ainsi qu'une roue fixée également sur cette pièce et ayant aussi comme à la figure 5, un ressort et un cliquet agissant aussi sur un rochet rivé à un pignon et lesquels pivotent ensemble dans le canon à la partie ménagée à cet effet. Fig. 7 : Cette figure représente l'ensemble de mon système de remontage, la roue A étant fixée à l'arbre de barillet et faisant engrenage avec les deux pignons et la roue B faisant engrenage avec la roue C, ce qui permet qu'à la moindre secousse, la pièce faisant poids et qui est fraisée de manière à englober tout le mouvement, étant mobile, tournant, soit à droite, soit à gauche, fait toujours tourner l'arbre de barillet dans le même sens et remonte la montre. La mise à l'heure s'opère du côté cadran, soit avec le doigt, ou une clé, la grande aiguille étant fixée sur une chaussée à carré.



Ce texte et les croquis, démontrent, sans le moindre doute, que cette réalisation de Coviot, est une copie conforme de celle décrite dans le rapport de 1778, pièce déposée par Sarton et dont le dispositif se retrouve actuellement sur 5 pièces sauf... que ces 5 pièces sont à fusée et que celle de Coviot n'en a pas, puisqu'à cylindre.
Cela indique également que cette pièce de Coviot était exactement construite comme toutes les automatiques construites de nos jours par toute l’industrie. Alors dernière question, « ceux qui ont remis au goût du jour ce dispositif, avaient-ils connaissance de ces réalisations anciennes, soit le document de l’Académie daté de 1778, et la pièce de Sarton, soit du brevet de Coviot de 1993 ?
jojo

Jojo a écrit:

Ce n’est pas possible, tu crois qu’il y aurait du parti pris ?

Certainement pas.

Aussi sûr que Perrelet a également inventé le Perrelage.

T'as eu accès au document original...
Parce que les microfiches était quasi illisibles, et les copies qui en sortaient, je n'en parle même pas.

Document intéressant, y'a t'il eu des suites directes à ce brevet là?

.
Là, c'est très fort.
Avec Perrelet, Jojo chassait le moineau.
Cette fois, il part à la chasse à l'éléphant, avec Rolex dans le collimateur.
On aimerait maintenant une petite étude comparative des brevets de MM. Coviot et Wilsdorf, histoire de voir si l'un aurait pu inspirer l'autre...


.

Coviot source intellectuelle de la montre automatique moderne ? Un mythe tombe sur FAM ! On en veut davantage JoJo !

Citation :

Cisco dit :
T'as eu accès au document original...
Parce que les microfiches était quasi illisibles, et les copies qui en sortaient, je n'en parle même pas.
Document intéressant, y'a t'il eu des suites directes à ce brevet là?

Ma copie Cisco sort de l’INPI, et elle très bonne, mais je ne sais d’où ils l’ont tirée. Maintenant je ne connais aucune suite, pas plus qu’une réalisation, mais il faut dire que vers 1900 la montre automatique ne faisait pas la une des publicités horlogères. Pour preuve le modèle dit « Van Loehr » qui avait eu un peu de succès vers 1880 retombait dans l’oubli. Voici ce modèle

Citation :

Gregorypons dit
il part à la chasse à l'éléphant, avec Rolex dans le collimateur.
On aimerait maintenant une petite étude comparative des brevets de MM. Coviot et Wilsdorf, histoire de voir si l'un aurait pu inspirer l'autre

Alors Grégory, toujours à l’affût… et tu chasses quoi ? Moi, tu sais que mes seules armes sont les documents d’époques et, concernant une comparaison entre le brevet de Coviot et le brevet de Wilsdorf (Rolex), Il y a un gros problème : je ne connais pas de brevet du second, revendiquant la disposition d’ensemble, mais uniquement des brevets d’améliorations, de modifications d’un système d’ensemble, qui donc avait été réalisé avant, mais quand ?.
Pour connaître ces brevets, qui sont au nombre de 5, ainsi que l’analyse du calibre Rolex 630 et ce que j’ai dit sur le début des automatiques Rolex, voyez l’article que j’ai fait en 2000, n° 48 d’HORLOGERIE ANCIENNE.
Je le place ici en PDF à télécharger :

http://www.ancienne-horlogerie.com/revue48.pdf

Citation :

Zen dit :
Coviot source intellectuelle de la montre automatique moderne ? Un mythe tombe sur FAM ! On en veut davantage JoJo !

Que veux-tu que je te dise Zen ? Coviot à copié, à la goupille, près ce que Sarton avait fait 115 ans avant lui… la montre automatique moderne revient donc à Sarton, sur laquelle le rapport de l’Académie ne laisse planer aucun doute. Coviot était un petit malin, on en connait d’autres…
jojo