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 | | Sujet: Omega - Disparition de Charles Louis Brandt Mar 23 Jan 2007 - 19:54 | |
| - Citation :
- Il venait de fêter ses nonante ans
Figure incontournable du monde horloger, Charles Louis Brandt est décédé vendredi. Il avait fêté ses 90 ans le 4 décembre. Charles Louis Brandt a marqué l’histoire de l’horlogerie helvétique. Né à Bienne en 1916, il a suivi sa scolarité à Lausanne, puis sa formation d’horloger à Bienne entre 1935 et 1939. Il habitait Evilard depuis 1940, où il avait présidé durant 12 ans l’Assemblée communale, occupant pendant six ans le poste de conseiller municipal. En 1940, il avait débuté sa carrière chez Omega, à Bienne, en tant qu’ouvrier, puis s’était progressivement hissé à la direction de l’administration, puis de la production et enfin de la fabrication. En 1971, il était devenu président du Conseil d’administration d’Omega. Charles-Louis Brandt avait pris sa retraite en 1981. Depuis quelques années, il coulait des jours paisibles à «La Planche», sa propriété d’Evilard. Il laissera le souvenir d’un homme exceptionnel http://www.journaldujura.ch/article.cfm?id=199334&startrow=3&ressort=Bienne&kap=bta&job=7921310
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| | Sujet: Re: Omega - Disparition de Charles Louis Brandt Mar 23 Jan 2007 - 19:55 | |
| Un article du 3 décembre 2006 - Citation :
- Charles-Louis Brandt fête ses 90 ans lundi
publié le 03 Décembre 2006
Rencontre avec le père d'Omega
Propos recueillis par Stefanie Lüscher Traduction: Marcel Gasser
Figure incontournable du monde horloger, l'habitant d'Evilard Charles-Louis Brandt s'apprête à souffler 90 bougies. Rencontre avec une personnalité exceptionnelle.
Charles-Louis Brandt a mené une carrière exceptionnelle chez Omega à Bienne. Il a débuté dans l'entreprise en 1940 comme simple ouvrier et s'est progressivement hissé à la direction de plusieurs départements, d'abord de l'administration, puis de la production, enfin de la fabrication. En 1968, il était délégué au Conseil d'administration d'Omega, dont il devint président en 1971. Charles-Louis Brandt a pris sa retraite en 1981.
Né à Bienne en 1916, il a suivi sa scolarité à Lausanne, puis sa formation d'horloger à Bienne entre 1935 et 1939. Il habite à Evilard depuis 1940, où il a présidé durant 12 ans l'Assemblée communale et occupé pendant six ans le poste de conseiller municipal. Aujourd'hui, il coule des jours paisibles à «La Planche», sa propriété d'Evilard. Lundi, il fêtera son 90e anniversaire. Rencontre avec un homme hors du commun.
- Charles-Louis Brandt, quels sont les moments de votre carrière à l'Omega dont vous vous souvenez avec le plus de plaisir?
- C'est certainement la construction de la crèche de la firme, dans les années 50. Parce que ça a mis longtemps avant que je parvienne à obtenir l'autorisation nécessaire. Une fois aménagée, la crèche d'Omega a suscité de la curiosité bien au-delà des frontières helvétiques. Un jour, la reine de Grèce est venue à Bienne rien que pour visiter la crèche. Un autre souvenir impérissable à mes yeux, c'est l'esprit de famille qui prévalait chez Omega, la collaboration et la solidarité qui unissait les membres de la famille Omega. Car à cette époque, Omega était moins le nom d'une montre que celui d'une famille. Et j'étais en quelque sorte le père de cette famille. En Asie, les gens m'appelaient «papa Omega».
- Avez-vous parfois ressenti votre travail comme un fardeau?
- Oui. Tous les matins j'étais au bureau à 7 h, et je travaillais 12 hà 15 h par jour. Parfois, je me suis demandé si j'étais vraiment fait pour ce travail, et j'avais peur de ne pas être à la hauteur. Mais j'ai fait ce que j'ai pu, et ça a joué.
- Qu'est-ce qui a changé dans votre vie quand vous avez pris votre retraite à l'Omega?
Une fois à la retraite, je me suis mis à mettre de l'ordre dans ma collection de timbres. Tout au long de ma vie j'ai conservé les timbres que je recevais. Alors je les ai classés, ce qui m'a pris du temps et de la place, puisque j'ai eu besoin de 80 classeurs. Cette occupation m'a permis de tirer un trait sur les années passées chez Omega. En 1981, c'est une autre tranche de vie qui a commencé pour moi. Au fond, les timbres m'ont aidé à effectuer cette transition sans trop de douleur.
- Et qu'avez-vous fait depuis?
- En 1981, j'étais encore membre du comité central de Pro Infirmis et, en tant que tel, principal responsable de la construction sur la montagne de Douanne du village de vacances pour handicapés. En 1982, j'ai créé la fondation Adrien Brandt, du nom de mon père, qui donna naissance au musée Omega.
- Et que faites-vous aujourd'hui?
- Plus rien. Aujourd'hui, je suis entièrement libre. Je dors, je lis, je fume ma pipe ou je fais des mots croisés.
- Quelle philosophie vous a guidé à travers l'existence?
- C'est très simple: moi, je suis venu au monde pour donner, pas pour prendre. Chaque fois que j'ai eu de l'argent, je l'ai redistribué. Accumuler de l'argent n'a jamais été mon but dans ma vie. Aujourd'hui encore je fais des dons en argent à plus de 100 organisations et sociétés, par exemple au Football-club Evilard. Ce sont les jeunes qui ont besoin d'argent!
-Comment voyez-vous l'avenir d'Omega, qui appartient aujourd'hui au Swatch Group? Que lui souhaitez-vous?
- Je lui souhaite de parvenir à survivre. Je crains que l'entreprise actuelle ne soit surdimensionnée. Elle a acquis une taille hors normes qui comporte certains dangers. Je crains notamment qu'elle ne soit plus contrôlable lorsque Monsieur Hayek senior ne sera plus là.
- Et pour votre avenir personnel, avez-vous encore des souhaits à formuler?
- J'ai eu une existence magnifique, je n'ai rien à demander de plus. Je prends chaque jour comme il vient, et je me plie de bonne grâce auxévénements.
- Qu'allez-vous faire lundi, jour de votre 90e anniversaire?
- Je ne sais pas encore: mon épouse, qui est une femme merveilleuse, est en train d'organiser quelque chose, mais ce sera une surprise complète pour moi. Lü./M. G. / www.journaldujura.ch
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