FORUMAMONTRES
AccueilAccueil  PortailPortail  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
| |
 

 Une interview de François-Henri Pinault, patron de PPR

Aller en bas 
4 participants
AuteurMessage
ZEN
Rang: Administrateur
ZEN


Nombre de messages : 57505
Date d'inscription : 05/05/2005

Une interview de François-Henri Pinault, patron de PPR Empty
MessageSujet: Une interview de François-Henri Pinault, patron de PPR   Une interview de François-Henri Pinault, patron de PPR EmptyLun 29 Jan 2007 - 23:03

Citation :
Une interview de François-Henri Pinault, patron de PPR

le 29 Janvier 2007

LE JOURNAL DES FINANCES.- Quel est votre bilan de l’année 2006 ?

François-Henri Pinault : Nous avons terminé l’année avec une croissance de pratiquement 6% pour l’ensemble du groupe. L’année a donc été bonne. Mais aussi très contrastée avec, d’un côté, la surperformance de nos marques dans le luxe par rapport à la moyenne du marché, puisque leurs ventes progressent deux fois plus que le produit intérieur brut mondial, et, d’un autre côté, notre activité de distribution, essentiellement concentrée sur l’Europe de l’ouest, dont la progression s’est établie à plus de 3%. Les performances ont donc été exceptionnelles dans le luxe, et plus difficiles dans le « retail ».

LE JOURNAL DES FINANCES.- Quelles enseignes grand public ont été les plus touchées ?

Le marché de la vente à distance est en pleine mutation, passant d’un modèle traditionnel basé sur le crédit et l’éloignement géographique à un modèle de multi-spécialiste et multi-canal s’appuyant sur des marques fortes. Redcats a su anticiper le premier les évolutions de ce marché. Par exemple, les marques spécialisées Vertbaudet et Cyrillus, au-delà de la vente à distance, ouvrent des magasins pour être plus proches des consommateurs. Le canal Internet permet de recruter de nouvelles populations de clientèles, plus urbaines et plus aisées. Internet représente aujourd’hui plus de 31% des ventes de Redcats, contre 25% en 2005. Et cela continue de progresser, ce qui devrait nous permettre d’atteindre un équilibre entre les ventes catalogue et les ventes en ligne dans les trois ans qui viennent. Redcats s’en sort aujourd’hui mieux que ses concurrents, et reste une affaire très saine.

LE JOURNAL DES FINANCES.- Conforama n’est toujours pas au mieux de sa forme…

Il est vrai que l’enseigne est en cours de modernisation, mais elle a néanmoins enregistré une progression de son chiffre d’affaires de 4 % en 2006. Le marché du meuble a évolué ces dernières année vers du mobilier de plus petite taille et donc à prix réduits. C’est pourquoi nous avons réorganisé le circuit d’approvisionnement de l’enseigne, notamment en développant le sourcing lointain. Par ailleurs, l’électroménager, qui génère un trafic important en magasin, subit également des pressions tarifaires. C’est pourquoi nous développons une offre d’articles plus rémunérateurs, comme les produits de décoration, sur lesquels la marge commerciale atteint entre 40 % et 50 %. Ils représentent déjà 8% des ventes globales de Conforama, et déjà plus de 17 % du chiffre d’affaires de sa filiale suisse, la plus rentable. Notre objectif est de porter ce chiffre à 10 % du global.

LE JOURNAL DES FINANCES.- Comment la Fnac est-elle parvenue à afficher une croissance de 4,2 % l’an dernier alors que les ventes de disques baissent et que les prix des produits électroniques sont en chute libre ?

La Fnac, en effet, enregistre de bonnes performances. Certes, les ventes de disques ont reculé de près de 6%, mais c’est mieux que le secteur et cela prouve que la Fnac a encore pris des parts de marché. Parallèlement, les ventes de disques effectuées sur le site Internet de la Fnac ont grimpé de 13%. Quant au chiffre d’affaires de la musique exclusivement numérique, il a bondi de 80 %. Plus de cinq millions de titres ont ainsi été achetés puis téléchargés directement depuis le site Fnac.com. Le groupe Fnac a ainsi réalisé un volume de ventes de plus de 360 millions d’euros sur Internet, et Fnac.com est rentable depuis 2005. L’enseigne a également réalisé une bonne année 2006 dans le domaine des produits techniques que sont les téléviseurs, les chaînes hi-fi, la micro-informatique, les baladeurs MP3, assistants personnels numériques et GPS, avec une croissance de près de 11%. Il faut préciser que même si les prix des produits techniques baissent, les technologies permettent de proposer des prix de départ plus élevés. Par exemple, le prix d’un baladeur MP3 est aujourd’hui supérieur à celui d’une mini-chaîne hi-fi il y a quelques années. De même, les téléviseurs à écran plat ont un prix moyen aujourd’hui sensiblement supérieur à ce que coûtait avant un téléviseur traditionnel.

LE JOURNAL DES FINANCES.- La Fnac peut donc être cédée au meilleur prix…

L’enseigne ne s’est jamais aussi bien porté et elle n’est pas en vente. Au-delà de l’important relais de croissance que représente l’international, son nouveau concept de magasin en périphérie, dont les premiers résultats sont très prometteurs, a prouvé que l’enseigne bénéficie encore d’un fort potentiel de développement en France. La Fnac dispose donc encore d’une marge de progression importante, même si les meilleurs retours sur capitaux investis du groupe PPR restent ceux de Redcats, Conforama et CFAO. Cette dernière activité, présente principalement dans la distribution automobile et pharmaceutique sur le continent africain, a d’ailleurs enregistré sa seizième année de progression.

LE JOURNAL DES FINANCES.- Le pôle luxe semble en pleine forme. Quelle est plus précisément la situation d’Yves Saint-Laurent ?

Yves Saint Laurent va bien et confirme les bonnes tendances des trimestres précédents en clôturant l’année en croissance de 19%. La marque est aujourd’hui sur la bonne voie, et cela pour toutes les catégories de produits. Plus globalement, la marque Yves Saint-Laurent dispose aujourd’hui d’une puissance et d’une «présence » indéniable. En intégrant l’activité parfums et cosmétiques, elle génère en prix public près de un milliard d’euros de chiffre d’affaires !

LE JOURNAL DES FINANCES.- Et YSL Beauté… ?

La société termine l’année en hausse de 3%. Dans le domaine des parfums, qui sont développés par YSL Beauté, nous avons décidé de ne pas renouveler certaines licences qui n’étaient pas stratégiques et de nous concentrer sur les principales marques . Ainsi, la société prépare le lancement d’un nouveau parfum pour femme sous la marque Yves Saint-Laurent.

LE JOURNAL DES FINANCES.- Le bond du chiffre d’affaires enregistré par Bottega Veneta est impressionnant…

Oui, la marque progresse sur tous les plans. Bottega Veneta n’est en effet pas seulement une marque de maroquinerie. Elle est devenue une marque globale et mondiale, qui propose aussi bien des lignes de sacs à main et d’accessoires, que du prêt-à-porter de la joaillerie et une ligne de meubles. Son positionnement est unique. Son modèle repose sur l’exclusivité et le haut de gamme avec notamment la sortie chaque année de produits en séries limitées, dont la production n’excède pas 250 exemplaires. Résultat, ses produits s’arrachent ! Et les marges sont bien supérieures à celles de la plupart de ses concurrents. Pour appuyer ce succès, une dizaine de magasins devraient ouvrir cette année.

LE JOURNAL DES FINANCES.- Et Gucci ?

C’est une marque extrêmement puissante qui poursuit son développement et son ascension. Elle monte effectivement en gamme, avec une nette évolution créative dans toutes les lignes de produits. Gucci fait également évoluer ses magasins dans ce sens. Les 219 points de ventes implantés dans les plus grandes villes de la planète sont progressivement modernisés en s’inspirant du « flagship » de Ginza au Japon ouvert récemment. Ce dernier présente les produits très haut de gamme au rez-de-chaussée et les articles d’accès au premier étage. Le futur magasin situé sur la cinquième avenue à New-York, qui sera l’un des plus grands magasins de luxe du monde avec 2.400 mètres carrés de surface commerciale, accueillera la clientèle sur trois niveaux.

LE JOURNAL DES FINANCES.- Des acquisitions sont-elles prévues pour renforcer le pôle luxe ?

J’ai précisé l’année dernière que nous étudierions toute opportunité qui se présenterait à nous et qui aurait du sens. Notre priorité reste la croissance organique, mais nous ne nous interdisons pas de renforcer nos positions, que ce soit dans le « retail » comme nous l’avons fait avec l’acquisition l’an dernier d’une société de vente à distance aux Etats-Unis, ou dans le luxe. Dans ce secteur, nous privilégions la complémentarité en termes de zones géographiques et de segments de produits, comme celui de l’horlogerie ou de la joaillerie par exemple.

LE JOURNAL DES FINANCES.- Disposez-vous pour cela d’une marge de manœuvre financière suffisante ?

Nos activités ont généré un cash-flow libre opérationnel de 955 millions d’euros en 2005, ce qui nous permet de nous désendetter progressivement. Parallèlement, nous affichions à fin 2005 plus de 8 milliards d’euros de fonds propres. Nous disposons donc d’une marge de manœuvre financière très confortable.

LE JOURNAL DES FINANCES.- PPR pourrait-il ainsi venir en aide à son holding de tête, Artémis, si celui-ci était amené à réaliser une grosse acquisition ?

Artémis est une société familiale privée, non cotée, dont la vocation est d’accompagner les stratégies de ses différentes participations. PPR est un actif stratégique à long terme d’Artémis. Je peux vous assurer qu’il n’est pas prévu que PPR verse un dividende exceptionnel à ses actionnaires, ni qu’Artemis, qui possède plus de 40% du capital de PPR, dilue sa participation dans le groupe.

LE JOURNAL DES FINANCES (Groupe Le Figaro) a recueilli une interview exclusive de François-Henri Pinault, patron de PPR.


www.figaro.fr

www.jdf.com.

_________________
Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
Revenir en haut Aller en bas
https://sites.google.com/site/hourconquest/
cisco
Puits de connaissances
cisco


Nombre de messages : 4378
Localisation : Bayerrrrnnn !
Date d'inscription : 21/11/2006

Une interview de François-Henri Pinault, patron de PPR Empty
MessageSujet: Re: Une interview de François-Henri Pinault, patron de PPR   Une interview de François-Henri Pinault, patron de PPR EmptyLun 29 Jan 2007 - 23:42

Ben alors... c'est pas toi qui a fait l'interview...Mr. Green

Mon Dieu que je n'apprécie pas ces groupes de Luxe.
Revenir en haut Aller en bas
simplicity
Membre référent



Nombre de messages : 7291
Age : 45
Localisation : Francilia
Date d'inscription : 20/10/2006

Une interview de François-Henri Pinault, patron de PPR Empty
MessageSujet: Re: Une interview de François-Henri Pinault, patron de PPR   Une interview de François-Henri Pinault, patron de PPR EmptyMar 30 Jan 2007 - 0:11

ah bon ,Cisco , , parce que Conforama, FNAC, etc c'est du grand luxe ? savais pas.

PPR fait bosser plus de 50 OOO personnes , rien qu'en France .t'as raison, le groupe devrait se délocaliser en Suisse ( zaiment les riches ,eux )

Mais alors, Cisco, t'aimes pas non plus Omega, Rolex, Panerai, Vacheron, Piaget, Cartier, Longines,Audemars, Lange , Oris, Breguet, etc .....que des trucs de riches, des jouets pour nantis repus et affameurs du bon peuple !

" AH ! ces salauds de Smicards, qui vivent sur notre dos " , me disait récemment un Rmiste , jusqu'à ce que un SDF le traite d'exploiteur !

bon, Zen , tu remarqueras, c'est pas moi qui ai commencé LOL
Revenir en haut Aller en bas
pokezden
Membre très actif
pokezden


Nombre de messages : 181
Age : 75
Localisation : Bretagne
Date d'inscription : 14/11/2006

Une interview de François-Henri Pinault, patron de PPR Empty
MessageSujet: Re: Une interview de François-Henri Pinault, patron de PPR   Une interview de François-Henri Pinault, patron de PPR EmptyMar 30 Jan 2007 - 0:29

Incompréhensible
Revenir en haut Aller en bas
cisco
Puits de connaissances
cisco


Nombre de messages : 4378
Localisation : Bayerrrrnnn !
Date d'inscription : 21/11/2006

Une interview de François-Henri Pinault, patron de PPR Empty
MessageSujet: Re: Une interview de François-Henri Pinault, patron de PPR   Une interview de François-Henri Pinault, patron de PPR EmptyMar 30 Jan 2007 - 7:55

T'as raison simplicity, pas très argumentée ma remarque.

Disons que quand un grand groupe reprend une marque et la remanie profondément, ça ne donne pas toujours de bons résultats. Certaines marques peuvent rester indépendante dans un groupe et c'est souvent une très bonne chose dans ce cas.

Il peut arriver:
-que le SAV soit délégué à des sous traitants non spécialiste (ça dépend des rpoduits),
-qu'on blinde la communication sur la marque, qu'elle est historique etc sans transmettre le savoir faire des maitres d'oeuvre qui ont contribué au renom de la marque ou en en supprimant parceque trop vieux, trop cher.
-qu'on élargisse la gamme vers le bas en sous traitant une partie de la prod dans des ateliers peu qualifié (à l'étranger ou pas).
-qu'on élargisse la gamme vers d'autres secteurs sans faire de la qualité, juste pour profiter du nom de la marque.
...
CA ça m'horripile.

Toute ressemblance avec des situations réelles ne serait que pur hasard...
Revenir en haut Aller en bas
simplicity
Membre référent



Nombre de messages : 7291
Age : 45
Localisation : Francilia
Date d'inscription : 20/10/2006

Une interview de François-Henri Pinault, patron de PPR Empty
MessageSujet: Re: Une interview de François-Henri Pinault, patron de PPR   Une interview de François-Henri Pinault, patron de PPR EmptyMar 30 Jan 2007 - 11:36

là, je te suis,

ceci étant, il n'y a malheureusement pas que les groupes de luxe à mener ce type de politique : on peut trouver ce type d'exemples dans le secteur autombile, l'agro alimentaire, la sidérurgie, télécom etc...

Dès qu'il y a fusion absorption, forte concurrence, recherche de la rentabilité maxi... c'est toujours les mèmes qui risquent d'en faire les frais : les salariés , et les clients qui perdent en qualité produits/ services / SAV

Mais il arrive aussi et heureusement l'inverse : ex Toyota avec ses hybrides comme la Lexus , oblige les autres constructeurs à se remuer le cul : amélioration consommation, recherche d'économie d'énergie , voitures moins polluantes etc ...
biencord.
Revenir en haut Aller en bas
cisco
Puits de connaissances
cisco


Nombre de messages : 4378
Localisation : Bayerrrrnnn !
Date d'inscription : 21/11/2006

Une interview de François-Henri Pinault, patron de PPR Empty
MessageSujet: Re: Une interview de François-Henri Pinault, patron de PPR   Une interview de François-Henri Pinault, patron de PPR EmptyMar 30 Jan 2007 - 13:26

Oui tout à fait mais qui dit luxe dit savoir faire rare dans ma petite tête.

D'ou une poussée d'urticaire violente quand on les salit ou sacrifie.
Revenir en haut Aller en bas
 
Une interview de François-Henri Pinault, patron de PPR
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Actu: François-Henri Pinault : Bâtir un groupe...collection
» Actu: François Thiébaud : le destin franco-suisse d'un patron de l'horlogerie
» Une interview de François Paul journe à découvrir ....
» Billet & Interview : Échange avec Pierre-Alain Bérard, patron de LIP
» Et ce beau costume, c'est bour gui ? Pour François, pour François !

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
FORUMAMONTRES :: Forum général de discussions horlogères-
Sauter vers: