la lubrification de joints toriques au silicone n'est pas qq chose qui s'improvise.
Tout d'abord il faut utiliser une graisse adaptée, on en trouve dans le "grand public" qui fait tout a fait l'affaire : les graisses destinées aux joints toriques des caissons étanches d'appareil photo.
Un lubrifiant silicone contenant des solvants risquerai d'etre néfaste aux joints, il faut donc selectionner avec un minimum de soin et de jugeote le silicone utilisé : on banni les colles silicones type "aracolle" contenant des adjuvants de polymérisation agressifs et les lubrifiants
Ensuite la lubrification correcte d'un joint torique passe par un bon dosage et placement de la graisse :
Il ne doit y avoir qu'un film de silicone sur le joint, et la graisse ne doit etre présente que sur la portée et pas dans la gorge de joint :
Il me semble bien risqué de tenter de lubrifier un joint sans démonter, la tentation serai forte d'utiliser une huile silicone type lubrifiant pour s'assurer de la bonne répartition de celui ci (alors que c'est une graisse qu'il faut utiliser), ou de "noyer" la portée avec le dit silicone
pour ma part je lubrifie mes joints de montre exposées a l'eau a peu près une fois par an, cette procédure passe par l'ouverture de la montre, le démontage de la couronne et le placement correct de la graisse sur les joints de couronne et de fond
de plus j'utilise une graisse technique un peu particulière : la Christo Lube
129, qui est une graisse professionelle destinée aux hautes pressions , avec un coeficient de glissement exceptionnel et une résistance aux agents chimiques et a la température : je pense que c'est la meilleure graisse aujourd'hui disponible pour la lubrification des joints toriques cette graisse est par exemple utilisée en géophysique pour des joints subissant une pression de service de 1000 bars
Petit nota sur les joints : 99% des fabricants utilisent des joints nitrile ce qui constitue un excellent choix pour un joint torique exposé a des températures raisonables et a des agents chimiques faiblement corrosifs (Damasko utilise quand a lui du Vitton, materiau plus haut de gamme, plus stable chimiquement mais moins souple ce qui impose des précisions d'usinage plus précise). Le nitrile est un matériau stable dans le temps (ce qui n'etait pas le cas avec les caoutchouc utilisés dans les années 70) et qui ne "seche" pas. Pour une utilisation quotidienne classique il ne faut pas s'inquietter de la qualité des joints modernes, et c'est plus des erreurs de mise en oeuvre (pincement) qui provoquent des problèmes aujourd'hui que la nature des joints.
JM