ZEN Rang: Administrateur
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| Sujet: Actu: Horloger, un métier passion qui se perd 11/8/2014, 16:32 | |
| - Citation :
- E ntrez, c’est ici ! » Vincent Roland ouvre avec enthousiasme les portes de son atelier, lieu où il exerce le métier d’horloger réparateur. La pièce est très modeste, à peine 8 m². Pourtant, c’est ici, à l’intérieur même de sa maison à Balham, que depuis 12 ans il concentre toute son activité. Un métier qui ne lui laisse pas le temps de s’ennuyer, d’autant plus qu’il est l’un des deux derniers horlogers réparateurs à exercer dans les Ardennes. « Je travaille à la fois avec une bonne quinzaine de bijoutiers, surtout pour la réparation des montres anciennes et modernes, mais aussi avec des particuliers pour toute la partie pendulerie », indique le passionné qui n’a pas moins de 50 à 60 pendules à domicile.
Le Balhamais se déplace tous les quinze jours à Laon, Charleville, Sedan ou encore Soissons afin de fournir des bijoutiers. Il livre également, avec l’aide de sa femme, à Reims et Rethel.
Son savoir-faire, Vincent Roland le tient de sa plus tendre enfance.
« Je suis né d’une famille de sept horlogers. À 13 ans, mon grand-père et mon oncle me montraient déjà le métier. Puis j’ai fait une école d’horlogerie à Morteau (Doubs). Après mon CAP, il a fallu que je fasse du porte-à-porte. Je n’avais que 18 ans, ce n’était pas évident. Je suis allé voir toutes les boutiques de Reims et j’ai travaillé dans l’une d’elles pendant quelques mois », raconte-t-il. S’en suit une expérience de six mois à Charleville, puis pendant cinq ans à Chauny, avant qu’il ouvre sa propre boutique (commerce et réparation) à Reims pendant neuf ans. « Le commerce ne marchait pas donc j’ai arrêté. C’est comme ça que je suis arrivé à Balham », ajoute l’horloger, qui est également maire du village.
Ce qu’il préfère dans sa profession, c’est de ne jamais faire la même chose. « Je peux autant travailler sur des montres mécaniques, des montres à quartz ou sur des pendules avec des sonneries très différentes. Je fais également de la gravure pour les bijoutiers. »
Un horloger
pour plusieurs bijoutiers
C’est d’ailleurs la diversification de son activité qui lui permet de s’en sortir financièrement aujourd’hui. « Il n’y a pas si longtemps, un horloger n’avait pas besoin de travailler sur plusieurs boutiques. Aujourd’hui, c’est indispensable », constate le premier magistrat.
Espérant terminer sa carrière tout en continuant à travailler de cette manière, Vincent Roland reconnaît que son métier se perd. « Je pense qu’il sera difficile de trouver des personnes intéressées dans les nouvelles générations, à part peut-être dans la pendulerie de musées, qui rapporte beaucoup plus, même si c’est une petite niche. » http://www.lunion.presse.fr/region/horloger-un-metier-passion-qui-se-perd-ia3b25n386308 _________________ Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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ravaillac75 Membre Actif
Nombre de messages : 136 Date d'inscription : 10/09/2013
| Sujet: Re: Actu: Horloger, un métier passion qui se perd 12/8/2014, 00:30 | |
| Merci c'est très intéréssant, mais que faut-il en conclure ? Que plus personne ne veut faire ce métier qui demande beaucoup de minutie et d'attention, mal rémunéré (d'après ce monsieur). La mode est aux métiers du "tertiaire" chez les jeunes. Pourtant il y a une formation sur Paris par exemple pour être réparateur en horlogerie et même un brevet (le tout en 4ans donc). C'est un manque d'effectif du coup ? |
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H544 Membre référent
Nombre de messages : 6293 Age : 49 Date d'inscription : 17/10/2013
| Sujet: Re: Actu: Horloger, un métier passion qui se perd 12/8/2014, 00:42 | |
| Vu que les fabricants préconisent leur propres SAV, et qu'il y a de plus en plus de concentration dans ce secteur, les débouchés pour un horloger indépendant s'annoncent limités... A moins de prendre son pied a changer des piles sur des Festina et des Lotus a 50% de son temps. |
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