Worldtempus racheté par Edipresse

Citation :

Edipresse lance un pôle de luxe, avec un fort ancrage horloger




PRESSE. L'éditeur acquiert le magazine de montres «GMT» et la plate-forme «worldtempus.com». Il s'empare aussi du Grand Prix d'horlogerie de Genève et mise sur l'international et les marchés porteurs.


Bastien Buss
Samedi 9 juin 2007

«Le luxe est devenu bien davantage qu'un simple gâteau publicitaire. C'est désormais une véritable pièce montée», confie un horloger genevois. Cette manne, encore saupoudrée par une conjoncture très porteuse, met les groupes de presse en ébullition. Désireux de s'en arroger la plus grande part possible, l'éditeur Edipresse (EDI.S) a annoncé vendredi la création d'une «nouvelle entité multimédia à vocation internationale, dédiée au monde de la haute horlogerie et du luxe».

Basé à Genève, le pôle Edipresse Luxes comprendra deux magazines du groupe (le mensuel La Tribune des Arts et le trimestriel Citizen (7762.T) K, édité à Paris) mais surtout les nouvelles acquisitions de l'éditeur. Ainsi, le magazine horloger GMT, basé à Genève, et ses différentes déclinaisons, est racheté à 60%, de même que le site internet horloger worldtempus.com (69%). Edipresse fait aussi main basse sur le Grand Prix d'Horlogerie de Genève, événement mondain qui «distingue chaque automne les montres les plus prestigieuses du monde», selon Marco Cattaneo, directeur d'Edipresse Luxes, qui précise qu'il est indispensable de proposer un support «cross media» aux différents annonceurs.

Objectif: les très lucratifs marchés émergents

Mue par un féroce appétit financier, la nouvelle entité, qui emploie trente personnes, va se développer fortement à l'international. Ainsi, il est prévu de lancer - sous licence - en Chine et à Hong Kong le magazine horloger Revolution, basé à Singapour, véritable référence et institution en la matière. D'autres versions sont à l'étude sur plusieurs marchés européens. Pour sa part, GMT se verra doté d'une version asiatique, alors qu'il est déjà diffusé en Suisse, en Russie, en Ukraine et aux Etats-Unis. Enfin, Citizen K fera son entrée à l'automne sur le marché russe. Mais ce n'est là que le sommet officiel de l'iceberg. D'autres titres et d'autres pays pourraient bientôt compléter l'offre.

Quatre objectifs sont poursuivis. D'abord, il faut miser sur les pays émergents, friands de biens de luxe, et qui affichent des taux de croissance mirobolants. Ensuite, il convient de faire contrepoids aux groupes horlogers. Les marques devenant de plus en plus globales, le partenaire média se doit de l'être aussi, sous peine de voir partir la publicité chez la concurrence. La force de frappe comme argument de vente pour mieux séduire les annonceurs. Par ailleurs, Edipresse (44,7% du Temps) veut se profiler sur la Toile, où les dépenses publicitaires connaissent une courbe exponentielle. Enfin, la télévision fait également partie des domaines qu'Edipresse pourrait sonder.

Pour la presse horlogère traditionnelle, c'est un coup de semonce, annonciateur d'une accélération du processus de consolidation. Ce marché, très fragmenté, va au-devant d'une mue. Les annonces de rachat ne font que commencer. Il sera intéressant à ce propos de connaître la réplique envisagée par Ringier. «Il semble inconcevable que le principal éditeur du pays reste sur la touche, même s'il possède déjà en Suisse le magazine Montres Passion», analyse un professionnel des médias. La réponse ne devrait pas se faire attendre. «Les grandes manœuvres se poursuivent», relate Pierre Maillard, rédacteur en chef du très réputé magazine horloger Europastar. Et il sait de quoi il parle, puisque la société à laquelle appartient la publication s'est fait avaler par un consortium de fonds d'investissement, emmené notamment par Blackstone et Carlyle.

La bataille ne fait que commencer. Ce d'autant plus que des titres vont disparaître en raison de la pléthore de l'offre. Le prochain ralentissement conjoncturel sera riche en enseignements, puisque la pièce montée redeviendra un simple gâteau.

http://www.letemps.ch/template/economie.asp?page=9&article=208981

vu le prix de la presse horlogére, ce doit être un bon placement

Cela peut-il avoir une incidence sur les liens qui existent entre WT et FAM ?

Bonjour Pierre Yves

Si mes amis de WT se font virer alors la réponse est oui, sinon il n'y a aucune raison. Il est probable que ce groupe va se mettre en quète de monter un forum ou d'en racheter un. L'un des fondateurs de WT est Antiquorum, existe-t-il un forum existant qui aurait un lien avec Antiquorum et pourrait en avoir un avec Edipresse?

Tout ce que je savais de ce rachat depuis quelques semaines est dans les ligne de cet article.

Pierre-Yves a écrit:

Cela peut-il avoir une incidence sur les liens qui existent entre WT et FAM ?

Bien entendu, Zen est en négociation pour vendre le forum un maximum de blé.

Le forum deviendra payant avec un club de joyeux membres privilégiés qui recevront les catalogues à la maison directement et une invitation à la soirée B&R à prix réduit.

Les modérateurs recevront un abonnement de six mois à "Je suis un gnome et ma montre est une gourmette Magazine" et une Festina à - 30%.

Å

Mnementh a écrit:

Les modérateurs recevront un abonnement de six mois à "Je suis un gnome et ma montre est une gourmette Magazine" et une Festina à - 30%.

Å

c'est tentant, je veux devenir modérateur

c'est Maurice, aussi, qui va être décu de ne pas l'être

Je suis assez dubitatif et j'espère que WT ne perdra pas son âme.
Ils sont sympas au bureau du CIDH à Genève (vitrine physique de WT: une adresse incontournable lors d'une visite dans la capitale de l'horlogerie). Si il y a du dégraissage, j'espère que Zen leur accordera l'asile journalistique.
Wait and see.

Pierre-Yves a écrit:

c'est tentant, je veux devenir modérateur

c'est Maurice, aussi, qui va être décu de ne pas l'être

Va savoir... Personne n'est à l'abri avec Zen !