Actu: Sancey : MNP présente son mouvement automatique « made in France »

Citation :

La première tentative de procréation manufacturière assistée d’un mouvement horloger purement français s’était soldée par un échec. La faillite de Novoparts , en mars 2019, s’était même accompagnée de pertes financières hémorragiques (lire par ailleurs).

Mais l’idée d’achever la recherche et le développement du premier cerveau mécanique de montre « made in France » depuis la fin des règnes de Lip et France ébauches, sommeillait dans l’esprit de Mustapha Lamrabet. « On avait fait un gros travail mais au moment de la liquidation de Novoparts, un salarié a effacé toutes les données sur le serveur. On a tout repris à zéro. Et on a géré de A à Z ». Le Doubien a, dit-il, « appris de ses erreurs ». Entendait achever le travail. Et accomplir ce fantasme qui ensorcelle les acteurs de l’horlogerie tricolore : produire, à nouveau, un mouvement mécanique de ce côté-ci de la frontière.



La création de ce Graal horloger vient d’être officialisée ! Le cœur oscillant du N 516 (38 heures de réserve de marche) palpite depuis quelques semaines à Sancey, dans les locaux de feue Novoparts, ressuscitée sous le nom de MNP grâce à un apport de capitaux alsaciens. "Il s’agit d’un mouvement automatique trois aiguilles avec date comparable au 2824 de chez Eta, le plus vendu au monde. Il est d’ailleurs complètement interchangeable avec celui-ci », révèle l’ancien gérant de Novoparts, devenu directeur général de MNP, à Sancey.


N 516-2 et P 516, deux variantes du N 516

En plus de son activité courante d’assemblage de montres, MNP se positionne donc en concurrent direct du best-seller du géant suisse, filiale de Swatch Groupe (lire aussi l’encadré).

Lire la suite

https://www.estrepublicain.fr/actualite/2020/01/24/sancey-mnp-presente-son-mouvement-automatique-made-in-france

Quand on dit que le segment milieu de gamme suisse est en perte de vitesse, c'est étonnant mais palpitant de voir l'activité en France créer des choses sur ce segment.
Espérons que leurs montres assemblées qui intégreront ce nouveau calibre soient poinçonnées par l'observatoire de Besançon, ça donnerait une légitimité nationale accrue.
On en sait plus sur son architecture ou est-ce une copie style Sellita ?

ET a écrit:

On en sait plus sur son architecture ou est-ce une copie style Sellita ?

Difficile à dire via les quelques rares photos qui circulent... Mais de ce que j'ai vu l'architecture à l'air (sous tout réserve) d'être du même style que ce qui se fait déjà avec le 2824 et ses dérivés Sellita.

En même temps, sortir moins d'un an après la liquidation de Novopart un mouvement dont l'architecture serait totalement originale... J'ai un petit doute !

Mais à confirmer !

Bien cordialement !

25 % plus cher environ que son presque jumeau helvétique (140 € pour le mouvement français)

Va falloir s'accrocher

On en parle déjà ici : https://forumamontres.forumactif.com/t241726-mif-plutot-une-bonne-nouvelle-mnp-ex-novapart

« tentative de procréation manufacturière »…

Oh punaise, fallait l’oser celle-là !!

Mais qui c’est les profs dans les écoles de journalisme de nos jours ?

Rocca a écrit:

« tentative de procréation manufacturière »…

C'est du Mosbilo ?

Citation :

La présence de Mustapha Lamrabet, le 18 octobre dernier à Sancey, à la vente aux enchères des biens de la société Novoparts qu’il avait fondée au printemps 2017, et liquidée en mars 2019 après une courte période de redressement, n’était pas passée inaperçue. Le trentenaire n’y faisait d’ailleurs pas que de la figuration. Prévenu par le commissaire-priseur Jean-Paul Renoud-Grappin que celui-ci se devait légalement de ne tolérer aucune surenchère du patron placé en faillite, Mustapha Lamrabet s’était opportunément présenté comme conseil d’un investisseur. Devenu actionnaire unique de MNP, créée quelques semaines après la mort de Novoparts.
Dans la foule d’acheteurs potentiels le jour de la vente des biens de Novoparts (plus d’1,6 M€ de passif), ses créanciers ! Anciens clients ou partenaires délestés de plusieurs dizaines de milliers d’euros par la faillite de l’entreprise. Ils se rappellent avoir été séduits par le discours plausible de l’ancien salarié des maisons Lajoux-Perret, puis ETA et enfin Concepto Watch, métamorphosé en patron horloger. Ils n’ont découvert que tardivement la situation financière catastrophique de leur prestataire. "Il arrivait avec des solutions sur l’assemblage de montres qui nous simplifiaient la vie", justifiait l’un d’eux.

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L’amertume d’une expérience malheureuse

Lip, Routine, Hegid, Baltic, Akrone, entre autres, s’appuient sur les compétences de Novoparts. "Certains avançaient le coût de la matière première et de l’usinage, soit un tiers du prix de la montre, mais ne voyaient pas forcément la couleur du produit fini", témoigne un ancien salarié. D’autres sont fascinés par l’ambitieux projet que nourrit Lamrabet : produire à nouveau, 25 ans après la disparition de France Ébauches à Valdahon, un mouvement horloger conçu en France, qui plus est dans le Doubs.
Les professionnels de l’horlogerie s’expriment aujourd’hui encore avec amertume de cette expérience malheureuse. Comme si l’abcès n’était pas crevé. Ils observent d’ailleurs d’un mauvais œil le retour aux affaires de ce "pestiféré qui a laissé des ardoises des deux côtés de la frontière" après la liquidation de ces deux sociétés Novoparts et Novowatch. Avant de renaître de ses cendres en mai dernier… à Sancey, entre les mêmes murs, place Jeanne-d’Arc, détenus par la SCI Les Champs Verdot, dont il est le gérant. "Les locaux ne faisaient pas partie de la vente aux enchères car les deux sociétés sont des entités juridiques différentes", renseigne ce proche du dossier qui, au fil des actes, a cerné le profil de ce "beau parleur qui a bénéficié de l’appui des pouvoirs publics en racontant des histoires".

https://www.estrepublicain.fr/actualite/2020/01/24/l-ombre-de-novoparts-plane-toujours

Diverp7 a écrit:

https://www.estrepublicain.fr/actualite/2020/01/24/l-ombre-de-novoparts-plane-toujours

Salut @Diverp7,

Je tombe sur ton message quelques temps après sa publication. 
Je tiens à préciser, en tant que fondateur d'Hegid, que nous n'avons jamais travaillé avec MNP, Novoparts et Mustapha Lamrabet. Le journal a d'ailleurs rectifié dans son article. Nos boîtes montres sont faites en France chez des usineurs dans le Doubs et sont assemblées à Morteau. Nous bossons avec des structures implantées depuis des années. 

Juste pour la précision. Longue vie à l'Horlogerie Française indeed !

A+

Emeric.