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Pure Suisse!

Publié le 08 Octobre 2007

Il n’est pas inutile de s’interroger sur ce qu’est réellement l’horlogerie suisse et quels acteurs lui offrent aujourd’hui ses lettres de noblesse

A l’heure où l’horlogerie helvétique porte haut son étendard sur tous les continents, portée par un segment haut de gamme qui n’en finit pas de s’envoler, et que le label Swiss Made est l’objet de toutes les attentions, de peur que des mon-autochtones s’arrogent un patrimoine auquel ils n’ont pas droit, il n’est pas inutile de s’interroger sur ce qu’est réellement l’horlogerie suisse et quels acteurs lui offrent aujourd’hui ses lettres de noblesse.
En ce sens, la réalité qui prévaut en ce début de millénaire n’est somme toute pas très différente de celle qui a prévalu il y a un siècle ou deux. Qu’on se souvienne du Polonais Antoni Norbert Patek de Prawdzic et du Français Jean-Adrien Philippe qui sont à la base de l’un des plus beaux fleurons de la haute horlogerie suisse, ou de l’Allemand Hans Wilsdorf à l’origine du plus impressionnant succès planétaire de l’horlogerie. Même si les réussites d’aujourd’hui ne sont pas les leurs, sans eux, ni Patek Philippe ni Rolex n’illumineraient le paysage horloger suisse. Et les exemples historiques de ce type – à l’instar du Français Edmond Jaeger – sont tellement nombreux que nous ne nous risquerions pas à tenter d’en dresser une liste exhaustive. Reste qu’aujourd’hui encore les propriétaires des plus grands groupes contribuant à faire vivre le patrimoine orlgoer suisse ne sont pas précisément nés sous les sapins jurassiens…On connaît les origines libanaises de Nicolas G. Hayek (Swatch Group), la nationalité sud-africaine de Johann Rupert (Groupe Richemont), l’ambition française de Bernard Arnault (LVMH), la rigueur allemande de la famille Scheufele (Chopard), la culture américaine d’Efraim Grinberg (Movado Group), la patte italienne de Luigi Macaluso (groupe Sowind), les racines portugaises de Carlos Dias (Roger Dubuis), le caractère latin de Fawaz Gruosi (de Grisogono), le tempérament espagnol de Miguel Rodriguez (groupe Festina, Perrelet, Le Roy) ou la flamboyance de l’Americano-belge Severin Wunderman (Corum). A lui seul, ce petit monde pèse d’un poids certain sur les destinées de l’horlogerie suisse. Et nul besoin d’en rajouter en dressant la liste des CEO travaillant pour eux et qui n’ont pas eu besoin du passeport à croix blanche pour se distinguer dans cette industrie.

Côté créateurs, et c’est sans doute là l’essentiel, la liste est également longue comme un jour sans pain ! Que l’on songe à ce que serait l’horlogerie suisse aujourd’hui sans les créateurs que sont les Français Christophe Claret, François-Paul Journe, Robert Greubel, Renaud de Retz, Guillaume Tetu et Richard Mille, les nordiques Voutilainen et Andersen, les latins Giulio Papi, Vincent Calabrese et Michel Parmigiani, les anglophones Stephen Forsey et Peter Speake-Marin, et la liste peut être allongée à l’envi.

Ce n’est pas tout. Car ces personnalités ne sauraient cacher l’indispensable apport que représentent les travailleurs frontaliers dans le développement de l’horlogerie suisse et l’expansion de ses manufactures. Si leurs noms apparaissent rarement dans les médias, ces collaborateurs constituent une bonne part de la force vive qui fait battre au quotidien le cœur de l’horlogerie suisse. Il est parfois bon de le rappeler.

Par Michel Jeannot - HEURE SUISSE

Pure Suisse,

C'est drôle, je lisais justement ce matin un article du Washingtonpost sur le "pure swiss":

http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2007/10/08/AR2007100801464.html?hpid=topnews