Une passion ?

Diriez-vous que l'horlogerie vous passionne ?

Comment distinguez-vous cela de :
- un fort intérêt
- un hobby
- juste quelquechose qui vous amuse ?

Un fort intérêt 

L'objet "montre" pris individuellement me passionne, l'horlogerie beaucoup moins en pratique, ce qui peut sembler paradoxal, mais les dimensions industrielle, marketing, positionnement, et j'en passe ne m'intéressent pas toutes, voire auraient parfois tendance à diminuer mon rapport "pur" au plaisir d'une jolie montre.

Par exemple, toute la partie communication & branding des marques, les discours divers par rapport à "comment qu'on est trop une marque prestigieuse" arrive au mieux à ne pas faire baisser mon intérêt, et ça c'est vraiment dans le meilleur des cas

Ce fut une passion puis une quasi-obsession et depuis quelques années c'est entre le fort intérêt et la passion (avec le curseur plus proche du fort intérêt). Le fait de voir mon pouvoir d'achat horloger baisser alors que mes revenus augmentaient ces dernières années n'est pas étranger à cet état... comme beaucoup j'imagine.

Aujourd'hui je n'ai "que" 2 belles montres mécaniques et j'en ai une troisième en tête sans que cela m'obsède ou ne me surexcite. Fut un temps j'aurais été aussi calme qu'un gamin la veille de Noël.

Après j'ai aussi vieilli en près de 18 ans de "passion", ça change la façon d'appréhender les choses 

Je me retrouve beaucoup dans la réponse de matthiasm 

Je suis passé de passion envahissante à fort intérêt mais ce n'est plus une obsession.
L'âge avance et les objectifs de vie change aussi mais ça reste une part importante de ma vie (au grand dam de Madame)

Pour moi, ça relève d'une passion, fin des années 60 j'ai vécu les instants magiques des fêtes religieuses ou l'on offrait une montre à l'occasion de ce qu'on appelait la communion solennelle.
C'était lors de nos douze ans, comme un rite de passage de l'enfance à l'adolescence.

Le lendemain de la fête, nous admirions nos montres, c'était important, toutes, trop grosses pour nos frêles poignets de gosses, une invitation à bien manger la soupe, à grandir pour enfin pouvoir les porter sans gêne.


Mais en ce temps là, il n'y avait pas ce qu'on évoque sur un autre fil, ce fameux postionnement de marques, l'horlogerie était simple. trois catégories de montres, les accessibles en acier, les plus raffinés en plaqué or, et les précieuses en or. Ces déclinaisons se trouvaient dans presque toutes les marques, dés la fin des années 60, on a vu venir les montres de plongée, c'était nouveau et ça plaisait beaucoup aux garçons, ça faisait viril.

Puis, la passion a poursuivi.

Elle me tient toujours,

Mais je suis un peu sur la réserve et je ne suis plus certain d'acheter de nouvelles montres dans les marques Suisses.

Le marqueur social, prestige, a pris le dessus, je n'aime pas ces montres qui atteignent ces prix, je n'aime pas ces listes d'attente chez Rolex, je n'aime pas ces pingreries de ces marques bien que vendant des produits à des milliers d'euros n'hésitent pas à faire des économies sur les produits, même les boîtes, je me souviens des superbes boîtes Rolex, même elles ont me semble t'il baissé en qualité.

Maintenant, ce sont les années de l'esbrouffe, les maisons horlogères veulent vendre aux nababs du pétrole, aux affairistes, aux trafiquants, aux resellers, ce n'est plus l'horlogerie de mon enfance, ça me rend tiste, ma génération qui a contribué au succés de l'horlogerie se sent trahi.

Toutefois ma passion reste intacte, j'aime les montres, mais je ne sais plus comment je vais poursuive, ce à quoi je vais m'intéresser pour toujours avoir ce regard étonné que j'ai eu lorsque j'ai regardé la montre que l'on m'a offerte pour ma communion solennelle en 1969.

FRED67 a écrit:

Je me retrouve beaucoup dans la réponse de matthiasm 

Je suis passé de passion envahissante à fort intérêt mais ce n'est plus une obsession.
L'âge avance et les objectifs de vie change aussi mais ça reste une part importante de ma vie (au grand dam de Madame)

Je me retrouve aussi beaucoup dans cette dernière partie de ta réponse 

matthiasm a écrit:

Je me retrouve aussi beaucoup dans cette dernière partie de ta réponse 

J'aime aussi beaucoup ton avatar 
Vu la tournure que le marché horloger prend, j'ai peur que notre passion finisse au même endroit que la montre de ton avatar 

C'est ça 

FRED67 a écrit:

Je me retrouve beaucoup dans la réponse de matthiasm 

Je suis passé de passion envahissante à fort intérêt mais ce n'est plus une obsession.
L'âge avance et les objectifs de vie change aussi mais ça reste une part importante de ma vie (au grand dam de Madame)

Je m'y retrouve également beaucoup.
J'ajouterai que, au delà de l'âge, passer de célibataire à : marié père de 2 enfants permet de revoir ses priorités. Les montres n'en sont clairement plus une. Un grand plaisir, mais plus question de faire de sacrifices, même minime.

Un hobby parmi tant d'autres.

Je me qualifierais plutôt de dilettante, pour les montres comme pour beaucoup de choses. Intéressé et juste un peu plus que juste pour le plaisir... 

jacno1977 a écrit:

Pour moi, ça relève d'une passion, fin des années 60 j'ai vécu les...

Quelle état ta montre de communion ?

jacno1977 a écrit:

Pour moi, ça relève d'une passion, fin des années 60 j'ai vécu les instants magiques des fêtes religieuses ou l'on offrait une montre à l'occasion de ce qu'on appelait la communion solennelle.
C'était lors de nos douze ans, comme un rite de passage de l'enfance à l'adolescence.

Le lendemain de la fête, nous admirions nos montres, c'était important, toutes, trop grosses pour nos frêles poignets de gosses, une invitation à bien manger la soupe, à grandir pour enfin pouvoir les porter sans gêne.


Mais en ce temps là, il n'y avait pas ce qu'on évoque sur un autre fil, ce fameux postionnement de marques, l'horlogerie était simple. trois catégories de montres, les accessibles en acier, les plus raffinés en plaqué or, et les précieuses en or. Ces déclinaisons se trouvaient dans presque toutes les marques, dés la fin des années 60, on a vu venir les montres de plongée, c'était nouveau et ça plaisait beaucoup aux garçons, ça faisait viril.

Puis, la passion a poursuivi.

Elle me tient toujours,

Mais je suis un peu sur la réserve et je ne suis plus certain d'acheter de nouvelles montres dans les marques Suisses.

Le marqueur social, prestige, a pris le dessus, je n'aime pas ces montres qui atteignent ces prix, je n'aime pas ces listes d'attente chez Rolex, je n'aime pas ces pingreries de ces marques bien que vendant des produits à des milliers d'euros n'hésitent pas à faire des économies sur les produits, même les boîtes, je me souviens des superbes boîtes Rolex, même elles ont me semble t'il baissé en qualité.

Maintenant, ce sont les années de l'esbrouffe, les maisons horlogères veulent vendre aux nababs du pétrole, aux affairistes, aux trafiquants, aux resellers, ce n'est plus l'horlogerie de mon enfance, ça me rend tiste, ma génération qui a contribué au succés de l'horlogerie se sent trahi.

Toutefois ma passion reste intacte, j'aime les montres, mais je ne sais plus comment je vais poursuive, ce à quoi je vais m'intéresser pour toujours avoir ce regard étonné que j'ai eu lorsque j'ai regardé la montre que l'on m'a offerte pour ma communion solennelle en 1969.

Je suis plus jeune, et je n'ai pas trop connu ce tournant marketing du monde horloger, mais je partage ton analyse à 100%, et j'avoue me désintéresser de certaines marques ou modèles du fait d'une politique tarifaire détachée de tout argument technique. 
Heureusement il reste des marques pour qui le marketing, s'il est un outil de vente, n'est pas l'unique raison d'exister...

Pour répondre au sujet de base, le passionné aura tendance à se lancer dans une collection, à consacrer du temps et de l'argent à l'horlogerie au détriment d'autre chose et c'est mon cas actuellement. Il/elle aura aussi tendance à comprendre comment ça fonctionne, à vouloir toucher un peu la mécanique etc...

Le fort intérêt, c'était avant que je ne démarre ma collection, c'était dans mon adolescence, puis dans mes années de vingtaine. J'aimais bien les montres, sans posséder de modèle très particulier, encore moins une collection, et jamais je n'avais penché mon nez sur le fonctionnement d'un mécanisme.

senstrigonometrique a écrit:

Quelle état ta montre de communion ?

Je ne me souviens plus de la marque, ça m'est pénible de ne pouvoir rappeler ce souvenir, mais une marque qui ne doit plus exister sinon ça me reviendrait. De plus, je n'ai pas de photos qui pourrait m'aider.
L'histoire de cette montre est triste, un de mes frères me l'a volé pour la revendre.
C'est peut être l'histoire de cette montre qui m'a poussé dans cette passion, sans aucune montre sur plusieurs années, pour mes 23 ans, j'ai claqué une belle somme pour m'offrir une très belle Seiko, 1000 francs en 1980, c'était une belle montre à quartz, je l'ai toujours dans son écrin, puis en 1989, première Rolex et ...

Pour ma part je suis passé d'une méconnaissance totale du monde horloger (20 ans) à de la quasi obsession (30 ans) et c'est cette même obsession qui m'a fait m'intéresser et beaucoup suivre les actualités horlogères qui m'ont au final fait prendre conscience de mes priorités dans la vie, de la futilité de certains aspects (marketing, historique créé de toutes pièces) et qui font qu'aujourd'hui je ressens un fort intérêt  pour la "mécanique" et beaucoup moins pour la marque.

Et du coup je suis en pleine introspection pour préparer un éventuel futur projet d'achat: vais-je me tourner vers le vintage? vers les néo-marques/indépendants? vais-je privilégié la complication ou les matériaux employés?

Beaucoup de questions qui occupent mes déambulations dans ce monde si vaste et si riche

gmal a écrit:

Je m'y retrouve également beaucoup.
J'ajouterai que, au delà de l'âge, passer de célibataire à : marié père de 2 enfants permet de revoir ses priorités. Les montres n'en sont clairement plus une. Un grand plaisir, mais plus question de faire de sacrifices, même minime.

Tout à fait d'accord et également dans la même situation. Les sacrifices ne sont plus les mêmes   
Même si, du coup, je me suis lancé dans la recherche, de 2 montres fabriquées les années de naissance de mes fils et qui leur "ressemble" 

@fred67 S'ils ont moins de 5 ans, ce qui leur ressemble c'est une flik flak !

igricheff a écrit:

Je me qualifierais plutôt de dilettante, pour les montres comme pour beaucoup de choses.

Pareil ici. Une passion, dans mon acception du terme, demande une réel investissement temporel, et donc par extension des connaissances profondes, pas superficielles. Une passion demande une certaine forme de sacrifice, d'abnégation. Les passionnés sont peu nombreux.

Vaste sujet !
J’ai effectivement eu une période, assez longue, où je passais un temps fou à parler de montres..

C’était une période de découverte et d’apprentissage !

J’ai acheté et revendu beaucoup de « tocantes » à cette époque bénie où les prix étaient plus que raisonnables et où on trouvait des « bonnes affaires » un peu partout, même dans les salles des ventes.  

Le temps passe, les prix flambent, la passion s’éteint….

Reste un certain intérêt pour une collection toujours présente…. Qui n’évolue plus depuis longtemps.

senstrigonometrique a écrit:

@fred67 S'ils ont moins de 5 ans, ce qui leur ressemble c'est une flik flak !

C'est pour ça que j'ai mis "ressemble" entre guillemets 

Je veux dire par là que l'histoire de la montre, ce qu'elle m'évoque mais aussi ce qu'elle dégage à mes yeux doit ressembler à la personnalité des mes enfants 

FRED67 a écrit:

C'est pour ça que j'ai mis "ressemble" entre guillemets 

Je veux dire par là que l'histoire de la montre, ce qu'elle m'évoque mais aussi ce qu'elle dégage à mes yeux doit ressembler à la personnalité des mes enfants 

 
Ok dans ce cas :

Enfant 1 : adore les minions
>> https://www.chrono24.fr/konstantinchaykin/konstantin-chaykin-minions-limited-edition-38-pieces--id26662664.htm

Enfant 2 : adore manger
>> la montre pastèque. Je sais plus quelle marque c'est, avec un cadran vert et deux petits cadrans rouges

Enfant 3 : adore batman
>> la rolex correspondante

Enfant 4 : adore le pepsi
>> idem

Enfant 5 : adore l'eau
>> Fifty fathoms

Bon par contre le budget a un peu augmenté par rapport aux flik flak

Tu es la mère de JCVD ?

Studio Underdog le chrono pastèque

Passion.
Passion nourrie par la passion des horlogers dont la créativité, l'ingéniosité ne cessera jamais de m'étonner.

L'horlogerie est un domaine tellement riche que je ne pense pas qu'une vie suffisse pour en faire le tour, et tant mieux, cela permet de continuer à faire des découvertes.